Géologie et architecture à Délos (GAD)
Printemps – Été 2019
La campagne 2019 du programme Géologie et architecture à Délos (GAD) soutenu par l’ANR et qui a pour partenaires l’Institut de recherche sur l’architecture antique (USR 3155, CNRS, AMU, ULL2, UPPA), le Muséum National d’histoire naturelle (UMR7590, IMPMC), l’Institut des sciences de la terre de Paris (UMR 7193, Sorbonne Université), le Centre Alexandre-Koyré, Histoire des Sciences et des Techniques (EHESS et MNHN, UMR 8560) et l’École Française d’Athènes se déroulera cette année du 9 au 13 avril à Délos, du 28 juin au 7 juillet à Rhénée et du 12 août au 13 septembre à nouveau à Délos.
Les travaux du mois d’avril ont une double finalité : caractériser les différents types de poros existant à Délos ou y ayant été importés et déterminer la composition chimique de plusieurs blocs d’architecture en marbre par fluorescence X (XRF). Le travail a porté sur la carrière de la Colline du théâtre et sur des blocs du Portique de Philippe, des sanctuaires d’Apollon et d’Artémis, de la Salle hypostyle, du théâtre, de la Maison de l’Inôpos, de la plate-forme du barrage de l’Inôpos, de l’Aphrodision et du théâtre. Des mesures ont aussi été prises sur des calcaires : celui de la base en fer à cheval du Temple des Athéniens, celui de blocs actuellement rangés sur ce monument ou à l’est de celui-ci et celui de blocs employés dans l’établissement situé au nord de la cafétéria.
À Rhénée, il s’agira de dresser une carte géologique de l’île et d’y repérer les carrières antiques et modernes, en y cherchant en particulier un gneiss à muscovite qui est très fréquent dans la construction délienne, mais qui n’a pas été extrait dans l’île, ainsi que des grès calcaires marins dont la quantité employée à Délos suggère une importation. Au mois d’août et de septembre, nous poursuivrons l’étude des carrières de l’île avec des relevés photogrammétriques par drone et tenterons d’estimer le volume des différents types de roches mis en œuvre dans les secteurs fouillés de la ville de Délos, les sanctuaires et les monuments publics mis à part, pour aboutir à une estimation globale sur l’ensemble de l’agglomération antique.