Bibliotheca Academica Translationum | BAT

Responsable et contact : Chryssanthi Avlami (Université Panteion)

Partenaires

  • ANHIMA
  • École française d’Athènes

Lancé initialement comme une collaboration franco-britannique (Centre Louis Gernet – Classics Centre, Université d’Oxford), la Bibliotheca Academica Translationum est actuellement accueilli par l’EFA en partenariat avec le centre de recherches ANHIMA sous la direction de Chryssanthi Avlami.  Le projet porte sur la circulation, à travers les traductions, de l’érudition classique dans l’Europe des XVIIIe et XIXe siècles. Il s’agit de reconstituer les réseaux intellectuels et éditoriaux qui véhiculent les savoirs sur l’Antiquité, d’étudier les conditions de leur réception, de répertorier les institutions qui favorisent les relations inter-culturelles, de repérer des figures qui servent de médiateurs.
Si la Bibliotheca Academica Translationum prend comme point de départ le XVIIIe siècle, c’est surtout que, avec la montée des langues vernaculaires et la mise à l’écart du latin, la traduction devient un objet de médiation important. Or, si le particularisme national se substitue au XIXe siècle à l’universalisme de l’âge classique, il ne peut cependant être conçu indépendamment du transfert et de l’échange entre les cultures nationales, au moment où la République des Lettres des XVIIe et XVIIIe siècles vole en éclats pour céder la place à une organisation du savoir selon le Sturm und Drang. L’Antiquité est ainsi appelée à participer d’un jeu cosmopolite qui met en contact, fusionne ou oppose les différentes lectures de la Grèce et de Rome et dont le principe, aussi paradoxal que cela puisse paraître, n’est autre que la spécificité nationale. D’où, l’intérêt de mener une enquête sur les traductions d’œuvres d’érudition classique couvrant les domaines de l’histoire ancienne, de l’histoire de l’art et de l’archéologie, de l’histoire littéraire, de la philosophie, de la mythologie.
Le projet est construit autour d’une base de données qui compte, aujourd’hui, plus de 2500 entrées recensant des traductions en langues française, anglaise et allemande. Un financement de la fondation Onassis nous a permis de réorganiser notre base de données et de recruter Nicolas Kokkomelis, chercheur post-doctoral, qui développe la base de données en menant une enquête sur la réception néo-hellénique des travaux d’érudition classique européens.