Nymphée Larissa (22)
Nymphée de l’agora (3)
Monument Carré agora
le théâtre et la ville
Larissa vue de la Deiras
Apollon Pythaieus vu de la Larissa (1)
2015-LARISSA ARGOS2©EFA K. Rivière
2014_ARGOS_agora gr thermes rom_©K. Riviere
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Nymphée Larissa (22)
Nymphée de l'agora (3)
Monument Carré agora
le théâtre et la ville
Larissa vue de la Deiras
Apollon Pythaieus vu de la Larissa (1)
2015-LARISSA ARGOS2©EFA K. Rivière
2014_ARGOS_agora gr thermes rom_©K. Riviere
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Installé au cœur d’une plaine fertile, aux pieds de deux collines –  l’acropole de la Larissa et l’Aspis –  le site d’Argos est occupé depuis le IVe millénaire avant J.-C. et connaît un grand essor urbain à partir du IXe siècle avant J.-C. La cité d’Argos naît peu à peu du synœcisme des différents établissements de la plaine. Au Ve siècle avant J.-C., elle contrôle directement ou par alliance un large territoire allant des environs du sanctuaire de Némée dans le nord au sanctuaire d’Apollon Pythaeus à Asiné dans le sud. Argos devient également le centre d’un réseau cultuel autour des concours de Némée et d’Héra Argeia. Les Argiens entreprennent alors différents programmes édilitaires au sein de la ville : l’agora se développe intensément à partir de la seconde moitié du Ve siècle avant J.-C. Profitant du soutien des Thébains, puis des Macédoniens au IVe siècle, les Argiens prennent peu à peu possession d’une large partie de la péninsule argolique.
Au début de l’époque hellénistique, la ville est fortifiée, en particulier la colline de l’Aspis qui reçoit peut-être une garnison macédonienne. Au cours du IIIe siècle, une tyrannie s’installe à Argos. Installée au pouvoir à la suite de la bataille d’Argos qui oppose Pyrrhus à Antigone Gonatas en 272 avant J.-C., elle devient l’un des principaux soutiens de la dynastie antigonide dans le Péloponnèse. Sous le Haut-Empire, la cité devient centre du koinon achéen et reçoit l’appui du pouvoir, ce qui favorise son développement urbain : l’agora est entièrement remaniée dès la seconde moitié du Ier siècle après J.-C., accueillant plusieurs monuments évergétiques au détriment d’anciennes installations publiques, comme le dromos. Sous le règne du philhellène Hadrien, le théâtre et l’odéon sont rénovés, de nombreuses constructions hydrauliques voient le jour (notamment un aqueduc).
La cité est peut-être détruite par les Hérules en 267 après J.-C., puis par les Goths à la fin du IVe siècle. L’agora perd alors sa fonction civique et certains quartiers sont abandonnés. La cité ne retrouve toute sa puissance qu’au XIIe siècle, quand le siège épiscopal d’Argos accède au rang d’archevêché. Les dominations successives vénitienne et ottomane consacrèrent cependant Nauplie au détriment d’Argos qui n’est plus qu’un village dans les récits des voyageurs modernes.
 

L’Expédition scientifique de Morée de 1829 s’intéresse de près à Argos, relevant les monuments visibles tel le théâtre ou les thermes A, de même que différentes inscriptions antiques. Les premières fouilles ne furent toutefois menées qu’à partir de 1902 par le Hollandais W. Vollgraff, membre étranger de l’EFA. Il mena ses équipes sur tous les fronts, fouillant simultanément l’agora, l’Aspis et la Larissa, et ce pendant plusieurs années. En 1952 et 1953, une équipe, composée de G. Roux, de P. Courbin, de P. Charneux, de J. Bingen, de Ph. Martin et L. Tousloukoff, 80 ouvriers et deux camions, reprit les recherches, en se fixant comme objectif principal l’agora. C’est à Argos que P. Courbin, secrétaire général de l’EFA, introduisit en 1955 la méthode de fouille stratigraphique de Wheeler. Depuis, les fouilles se sont multipliées un peu partout dans la ville, en partenariat avec l’Éphorie des antiquités d’Argolide. Les plus récentes concernent le secteur de l’agora (M. Piérart, A. Pariente) et de l’Aspis (G. Touchais, A. Philippa-Touchais).
 


Bibliographie

Les travaux effectués sur le site d’Argos font l’objet de rapports préliminaires et d’articles qui paraissent régulièrement dans le Bulletin de correspondance hellénique (Open Edition / Persée) et dans le Bulletin archéologique des EFE.

Des ouvrages de synthèse paraissent dans la série Études Péloponnésiennes.


Quelques ouvrages de référence :

  • Mulliez D. et Banaka-Dimaki A., éd. (2013), Sur les pas de Wilhelm Vollgraff. Cent ans d’activités archéologiques à Argos. Actes du colloque international organisé par la IVe EPKA et l’École française d’Athènes, 25-28 septembre 2003, Athènes, EFA, 2013 FR/GR
  • Pariente A. et Touchais G. (1998), Argos et l’Argolide. Actes de la Table- ronde internationale. Athènes-Argos 28/4 -1/5/90, Athènes, EFA FR
  • Piérart M. et Touchais G. (1996), Argos : une ville grecque de 6000 ans, Paris, CNRS éditions FR
  • Vollgraff W. (1956), Le sanctuaire d’Apollon Pythéen à Argos, Paris, Études Péloponnésiennes FR