1) Mission de terrain de l’EFA : Dikili Tash 2022
Mission de terrain de l’EFA : Dikili Tash 2022
04 juillet - 12 août 2022
La mission 2022 représente la suite des fouilles engagées durant les campagnes 2019 et 2021 dans un secteur ouvert sur le versant Nord du tell de Dikili Tash. L’implantation de ce secteur (baptisé 9) a été guidée par les résultats obtenus durant une opération de carottage intra-site menée en 2010-2012, plus particulièrement par la carotte C3. Cette dernière a révélé que le sol vierge est recouvert à cet endroit par 6-7 m de niveaux superposés allant du milieu du 7e millénaire avant J.-C. à la fin du 5e millénaire. Les niveaux en question représentent toute l’époque néolithique et leur observation devrait révéler comment les premiers paysans européens ont exploité les ressources de leur environnement et y ont installé leur mode de vie. Jusqu’à présent, on a retiré les 1-2 m de colluvions recouvrant le secteur ouvert (13 x 13 m) et l’on a fouillé un premier niveau d’occupation en place. Il s’agit de vestiges érodés, mais assez riches, datant du Néolithique Récent II (fin du 5e millénaire av. J.-C.) ; ils sont transpercés par des fosses dont certaines datent de l’âge du Bronze. L’objectif principal de la campagne est d’atteindre l’interface entre Néolithique Récent II et I (aux environs de 4800 av. J.-C.). L’équipe est constituée d’environ 25 personnes, enseignants-chercheurs, chercheurs et étudiants français, grecs et bulgares.
Le programme sur les premiers paysans européens à Dikili Tash est inscrit dans le quinquennal 2022-2026 de l’EFA.
Responsables : Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, Dimitra Malamidou (Société Archéologique d’Athènes), Pascal Darcque et Zoï Tsirtsoni (École française d’Athènes).
Financement de la mission : École française d’Athènes, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Fondation Simone et Cino Del Duca – Institut de France, UMR 7041 (Archéologies et Sciences de l’Antiquité), Nanterre, Institute for Aegean Prehistory.
2) Premiers paysans européens
Premiers paysans européens à Dikili Tash : les phases anciennes du Néolithique
Responsables : Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, Dimitra Malamidou (Société Archéologique d’Athènes), Pascal Darcque et Zoï Tsirtsoni (École française d’Athènes).
Contact : Pascal Darcque
Institutions partenaires et co-financements:
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
Fondation Simone et Cino Del Duca – Institut de France
UMR 7041 (Archéologies et Sciences de l’Antiquité), Nanterre
Institute for Aegean Prehistory
Site web la Mission Archéologique de Dikili Tash
Ce programme vise à explorer les couches archéologiques qui surmontent les niveaux datés du Néolithique ancien afin de préparer l’exploration ultérieure de ces derniers et documenter l’installation des premiers paysans européens. Un financement de la Fondation Del Duca permettra de conduire en parallèle d’importants travaux de mise en valeur et de restauration des vestiges.
3) Mission de terrain de l’EFA : Dikili-Tash 2021
Mission de terrain de l’EFA : Dikili Tash 2021
5 juillet-13 août 2021
La campagne 2021, qui a commencé le 5 juillet et s’est achevée le 13 août, fait directement suite à celle de 2019. Dans le cadre d’une collaboration franco-hellénique entre la Société Archéologique d’Athènes (Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, Dimitra Malamidou) et l’École française d’Athènes (Pascal Darcque et Zoï Tsirtsoni), les travaux se sont déroulés avec le soutien financier et logistique de l’EFA et le précieux concours du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, de l’Institute for Aegean Prehistory (INSTAP) et de la fondation Simone et Cino Del Duca-Institut de France (Grand Prix d’Archéologie 2020). Les recherches se sont poursuives dans les deux secteurs ouverts en 2019.
Au sommet du tell, dans le secteur 7, les opérations actuelles permettent de distinguer précisément les différentes phases d’occupation du Bronze Récent (1500-1100 av. J.-C.) et de déterminer l’interface de la phase la plus ancienne avec les niveaux sous-jacents ; la découverte de vestiges architecturaux en bon état de préservation apporte un témoignage important sur les matériaux et techniques de construction au Bronze Récent.
Sur le versant Nord du tell, dans le secteur 9, centré sur la carotte C3 réalisée en 2010 qui avait mis en évidence l’existence d’une séquence très complète entre 6500 et 4500 av. J.-C. (Lespez et al., Antiquity 87, 2013, p. 30-45), l’enlèvement des colluvions de surface est désormais terminé et la fouille révèle des zones de vestiges encore épars et détériorés par l’érosion, mais avec du mobilier caractéristique du Néolithique Récent II (4800-4200 av. J.-C.).
4) Mission de terrain de l’EFA : nouveaux espaces de stockage à Dikili Tash
Mission de terrain de l'EFA : nouveaux espaces de stockage à Dikili Tash
Été 2020
La crise sanitaire n’ayant pas rendu possible la fouille programmée à Dikili Tash en juillet-août 2020, une partie des fonds accordés par les institutions qui soutiennent le programme de recherche ont été utilisés pour l’aménagement de nouveaux espaces de stockage pour le matériel archéologique.
En effet, grâce aux contributions de l’École française d’Athènes et du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, et avec le précieux concours de la municipalité de Kavala, une dalle de béton (11 x 7,50 m) a été coulée à côté des trois containers déjà en place et deux nouveaux containers aux parois doublées d’une couche isolante y ont été installés. À l’intérieur, des étagères métalliques permettront un rangement optimal du mobilier et des fragments architecturaux recueillis durant les fouilles du 3e programme de recherche (2008-2013), actuellement conservés dans la base archéologique de Dikili Tash. Cette dernière pourra ainsi être utilisée dans sa quasi intégralité pour le traitement, la conservation et le stockage du matériel du 4e programme en cours. Notons en outre que l’École française d’Athènes a financé le rafraîchissement de la peinture des cinq containers (anciens et nouveaux).
5) Dikili Tash- Prix Del Duca 2020 et 100 ans de fouilles
La mission franco-hellénique de Dikili Tash lauréate du Grand Prix d’archéologie 2020 de la Fondation Simone et Cino Del Duca - Institut de France. Cette récompense intervient l’année du centenaire des fouilles à Dikili Tash, puisque c’est en 1920 que Louis Renaudin, au nom de l’EFA, y effectua les premiers sondages exploratoires.
La Fondation Simone et Cino Del Duca-Institut de France œuvre dans le domaine des arts, des lettres et des sciences, par le moyen de prix et de subventions attribués chaque année sur proposition des cinq Académies. Sur proposition de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, le Grand Prix 2020 d’archéologie, destiné à aider au rayonnement de l’archéologie française en France et à l’étranger, vient d’être attribué à la mission franco-hellénique de Dikili Tash.
La mission de Dikili Tash est placée sous l’égide de la Société archéologique d’Athènes et de l’École française d’Athènes. Les deux institutions sont respectivement représentées par Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, directrice émérite d’éphorie, et Dimitra Malamidou, directrice de l’éphorie de Serrès, d’une part, Pascal Darcque, directeur de recherche au CNRS, et Zoï Tsirtsoni, chargée de recherche au CNRS, d’autre part. La mission est également soutenue depuis 2008 par la commission des fouilles du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et par une fondation privée américaine, l’Institute for Aegean Prehistory. Le programme actuel fait suite à deux programmes de recherche menés précédemment en partenariat entre la Société Archéologique et l’EFA, le premier dirigé par Dimitrios Théocharis et Jean Deshayes, le suivant par Haïdo Koukouli-Chryssanthaki et René Treuil. La persistance des activités archéologiques témoigne du grand potentiel du site.
En effet, Dikili Tash, au Nord-Est de la Grèce, non loin de la ville antique de Philippes, se présente comme un tell formé par l’accumulation de niveaux d’occupation datant principalement du Néolithique et de l’âge du Bronze, c’est-à-dire du 7e au 2e millénaire av. J.-C. Les deux premiers programmes avaient déjà révélé une grande partie de la séquence d’occupation et accompli des travaux importants en matière de datation et de paléo-environnement. Les recherches sur le terrain et les études récentes ont complété et renouvelé les connaissances sur le site et la région. Les premières installations, sans doute liées au mouvement de néolithisation de l’Europe orientale, remontent aux années 6400-6300 av. J.-C. La séquence néolithique est probablement continue depuis cette date jusqu’à la fin du 5e millénaire av. J.-C. La transformation du jus de raisin en vin est pratiquée dès 4300 av. J.-C., ce qui en fait la plus ancienne attestation en Europe. On a reconnu, pour la première fois sur un tell de la région, une phase du Néolithique Final, datant des environs de 4000 av. J.-C., ce qui réduit le hiatus entre l’époque néolithique et l’âge du Bronze. Au sommet du tell subsiste une séquence de niveaux du Bronze Récent (1500-1100 av. J.-C.), très perturbés par des installations de l’époque byzantine et ottomane. Au total, Dikili Tash apparaît aujourd’hui comme le site le plus anciennement et le plus durablement occupé de la région.
Le grand prix d’archéologie de la Fondation Simone et Cino Del Duca-Institut de France sera consacré à améliorer la valorisation du site, sur place comme par des outils informatiques, et à intensifier les recherches sur le terrain. L’enjeu majeur des fouilles, dans les prochaines années, est d’établir avec quel « bagage », dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et des techniques artisanales, les premiers paysans se sont installés en Europe à partir de 6400 av. J.-C.
Pour en savoir plus : www.dikili-tash.fr
CONTACTS
Sophia Zoumboulaki
Assistante administrative pour la Direction des Études
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Nolwenn Grémillet
Communication
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6) Mission de terrain de l’EFA : Dikili Tash 2019
Les recherches ont repris sur le terrain le 1er juillet 2019, après une interruption en 2013 pour préparer les publications des programmes 2 et 3. Il s’agit d’une collaboration franco-hellénique entre la Société Archéologique d’Athènes (Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, Dimitra Malamidou) et l’École française d’Athènes (Pascal Darcque et Zoï Tsirtsoni).
Ce nouveau programme a deux objectifs principaux :
mettre au jour les premiers niveaux d’occupation, qui datent des environs de 6500-6400 av. J.-C. et correspondent à l’installation des premiers agriculteurs-éleveurs en Europe (Néolithique Ancien). Pour ce faire, un nouveau secteur mesurant 13 m x 13 m, le secteur 9, a été ouvert sur le flanc Nord du tell, secteur centré sur la carotte C3 réalisée en 2010 qui avait mis en évidence l’existence d’une séquence très complète entre 6500 et 4500 av. J.-C. (Lespez et al., Antiquity 87, 2013, p. 30-45).
reprendre la fouille des niveaux du Bronze Récent au sommet du tell (secteur 7), afin de compléter et préciser le plan des vestiges mis au jour durant les programmes précédents. Cette période reste mal connue en Macédoine orientale, de même que l’interface entre les niveaux du Bronze Récent et ceux du Bronze Ancien.