Sur les sites / Στους αρχαιολογικούς χώρους

Lettre de H. Jacquelin à Ch. Picard, 21 avril 1911 / EFA FCP 32 6

« Parle-moi de tes vieux pays de là-bas. Habites-tu toujours cette petite case à Délos au bord du golfe dont tu parlais l’an dernier ? C’est une vision qui s’est enracinée dans un coin de ma cervelle. Large horizon, liberté, solitude, de la grandeur, de la tristesse. Tout ce qui donne à la vie le sel amer dont parlait notre vieux maître […]. »

Επιστολή του H. Jacquelin προς τον Ch. Picard, 21 Απριλίου 1911 / EFA FCP 32 6
«Μίλησέ μου για τις παλιές σου χώρες, εκεί κάτω. Μένεις πάντα σε εκείνη τη καλύβα στη Δήλο, στην άκρη του κόλπου για τον οποίο μιλούσες πέρυσι; Είναι μία εικόνα που ρίζωσε σε μια γωνιά του μυαλού μου. Πλατύς ορίζοντας, ελευθερία, μοναξιά, μεγαλείο, θλίψη. Όλα όσα δίνουν στη ζωή το πικρό αλάτι για το οποίο μιλούσε ο παλιός μας δάσκαλος […].»
 
 
 
Nous souhaitons agrémenter la version virtuelle de l’exposition par des témoignages actuels et nous nous tournons ainsi vers vous. Si ce projet vous inspire, n’hésitez pas à nous envoyer un paragraphe, ou bien même quelques lignes, sur vos souvenirs liés à l’EFA et/ou à la Grèce, sans oublier de mentionner l’année. Vous pouvez également nous envoyer une ou plusieurs photographies dont vous détenez les droits accompagnée(s) de leur(s) légende(s) et crédits. Votre nom sera bien entendu mentionné.  Contactez-nous via communication@efa.gr

Michel Sève, ancien membre (1975-1979). Fouiller à Philippes en 1976-77 Philippes à l'automne. 2014. Cliché Al. Farnoux« Je m’intéressais à la Grèce romaine, et il fallait définir le sujet précis qui allait m’occuper. […]Pierre Amandry m’a proposé le forum de Philippes « Vous verrez en faisant votre tour de Grèce ». Mon premier contact avec Philippes a été fin août 1976 ; je devais y retrouver Pierre Aupert, chargé de m’introduire auprès de l’Éphorie, si j’acceptais, ce qui était escompté. Il y faisait un temps breton, bruine et froid. Je me suis demandé s’il était raisonnable d’accepter, mais je l’ai fait. Je me demande toujours si c’était bien raisonnable, mais pour des raisons toutes différentes. Ce qui est sûr, c’est que je n’ai jamais plus retrouvé ce temps-là quand j’étais à Philippes. Il fallait combattre la chaleur. Je ne m’étendrai pas sur les conditions du travail sur place, sauf pour indiquer que dans les premières années, faute d’une maison de fouille (contrairement à ce que certains croyaient à Athènes, celle de Dikili Tash n’était qu’une remise à outils et une réserve du matériel dégagé en fouilles), il fallait trouver à se loger. Pendant ma première campagne en 1977, ce fut à l’hôtel. Ensuite, je devais chercher chaque année, sans être sûr de trouver. La maison de Thasos servait de base arrière. Comme internet n’existait pas et que les méthodes administratives de la Grèce étaient à améliorer, les fouilleurs avaient beaucoup à faire sur place par eux-mêmes. J’ai perdu le compte des matinées que j’ai passées à Cavalla, à la banque pour la paie des ouvriers, à l’IKA pour leurs cotisations sociales. Après l’ouverture d’un compte, constatée par un livret, il fallait y aller une première fois pour déposer le décompte de ce que l’on devait classé par ouvriers et par nombre des timbres demandés, en distinguant bien ce qui relevait de la cotisation sociale proprement dite de ce qui relevait du doron, une deuxième fois pour récupérer ce décompte validé et avoir l’autorisation d’acheter les timbres à coller sur les livrets individuels de chacun, une troisième fois pour acheter ces timbres, parce que c’était la même personne qui délivrait les autorisations et qui vendait les timbres, mais pas le même jour. Naturellement, il fallait ensuite les coller sans se tromper. »