Newsletter EFA numéro 23 | Printemps-Été 2025

NEWSLETTER PRINTEMPS-ÉTÉ 2025

ÉDITORIAL

À l’heure des faux en tous genres, la valeur de l’information scientifique retient toute notre attention et c’est en ce sens que l’École française d’Athènes travaille depuis bien des décennies. Le contexte international ne peut que nous encourager à redire l’importance d’une recherche de qualité, respectueuse de l’éthique et des partenariats, ancrée dans l’établissement des faits et l’étude des sources, capable de renouveler les savoirs en offrant l’assurance de l’intégrité scientifique.
Qu’il s’agisse de bases de données relationnelles pour des contenus scientifiques, ou de corpus et de revues proposées en accès ouvert, l’École a conforté son rôle dans le domaine des humanités numériques, en interaction avec le Réseau des EFE, et offre désormais aux chercheurs un riche écosystème, que complètent ses publications imprimées. Produire des données de qualité qui fassent référence est assurément le point de départ de toutes les stratégies d’innovation qui mettent en contact les sciences humaines et les nouvelles technologies. En faisant, avec le projet Horizon Europe ANCHISE et ses nombreux partenaires, l’expérience d’une recherche opérationnelle et multidisciplinaire consacrée à la protection du patrimoine, l’École s’ouvre à de nouveaux réseaux tout en confortant son expertise sur ces questions fondamentales que sont l’analyse des provenances archéologiques, ou encore la structuration des données topographiques ou les ontologies numériques.
Sur le terrain égéen et balkanique, le « nouveau » vient des opérations archéologiques et des fouilles qui ont commencé et se poursuivront jusqu’à l’automne : beaucoup s’inscrivent dans la continuité d’opérations de longue durée et fournissent chaque année des informations inédites, mais de nouvelles opérations en partenariat démarrent également cette saison, en Grèce, à Chypre et en Bulgarie. Il vient aussi des enquêtes de terrain et des dépouillements d’archives que réalisent les études modernes et contemporaines, renouvelant les connaissances et les approches dans des domaines encore peu explorés : période franque, transition entre le monde byzantin et l’époque ottomane, pratiques musicales, pratiques cultuelles contemporaines, histoire des collections privées, et d’autres encore.
C’est précisément par son ancrage dans ses pays d’accueil et par sa préoccupation d’intégrer dans une dimension transnationale d’autres historiographies et traditions de recherche que l’École est en mesure de proposer un regard renouvelé sur de grandes questions de recherche et de contribuer à plusieurs programmes thématiques structurants, en lien avec des partenariats universitaires multiples et avec les autres EFE: c’est le cas avec « GlobalMEd » (Aix-Marseille Université), « Les Fabriques de l’Antique » (Paris Sciences et Lettres), « ReliGIS » (Université de Strasbourg) ou « SPHINX » sur le patrimoine culturel (Sorbonne Université).
C’est pourquoi l’École évolue aussi dans son organisation interne, pour développer progressivement, avec plusieurs partenaires athéniens, un Institut d’études avancées destiné à amplifier nos capacités d’accueil de mobilités de chercheurs : favoriser, par les compétences et par les équipements de l’EFA, des recherches de haut niveau dans nos domaines de spécialité, au plus près des sources et des terrains constitutifs des sujets d’étude, au cœur même des riches ressources documentaires de l’École, est une ouverture indispensable, soutenue par des projets européens et prometteuse pour l’avenir.

Véronique Chankowski
Directrice de l’École française d’Athènes

INFORMATIONS PRATIQUES

Fermeture pour les fêtes de Pâques

L’École française d’Athènes sera fermée du mercredi 16 avril au soir au mardi 22 avril 2025 au matin.

Vous souhaiteriez effectuer un post-doc à l’École française d’Athènes ?

L’EFA soutient le dépôt de dossiers de candidatures post-doctorales au programme de mobilités européennes Marie-Sklodowska-Curie Fellowships.
Les candidats sélectionnés bénéficieront d’une formation et d’un soutien pour préparer et finaliser leur candidature au programme.
Date limite d’envoi des propositions à l’EFA : 15 mai 2025
Pour en savoir plus…

Du changement dans l’annuaire de l’EFA

À la suite de l’ouverture de son nouveau bâtiment « Chez Didot », l’École s’est dotée de nouveaux numéros de téléphone. Certains membres du personnel sont désormais joignables sur de nouveaux postes. Nous vous invitons à consulter l’annuaire en ligne de l’EFA régulièrement mis à jour.

Du nouveau sur notre site internet!

L’École française d’Athènes a récemment apporté plusieurs améliorations à son site internet afin de faciliter la navigation et d’optimiser l’expérience des visiteurs. Cette intervention a permis de simplifier des menus, de réorganiser certains contenus et de rendre plus lisible l’ensemble des informations destinées aux différents publics de l’institution. Nous vous invitions notement à vous rendre sur les pages :


👉 Candidatures
👉 Coopérations européennes & internationales
👉 Formation
👉 Presse

AGENDA

MANIFESTATION
03/06/2025 – 19.00
Conférence annuelle de l’École française d’Athènes

Lieu : Institut français de Grèce, Sina 31

Après la présentation des activités de l’EFA en 2024 par la directrice de l’EFA, Catherine Vanderheyde sera l’invitée de la seconde partie, avec la conférence Caričin Grad (Justiniana Prima) aux VIe-VIIe siècles. Une cité grandiose mais éphémère au cœur des Balkans

EXPOSITION
11/02 – 22/06/2025
Objets en question. Archéologie, ethnologie, avant-garde

Lieu : Musée du Quai Branly, Paris

MANIFESTATION
22-24/05/2025
Colloque Laboratoire ethnographique

Lieu : Athènes

Suivez-nous pour découvrir bientôt tout les détails sur ce colloque en lien avec avec l’exposition Objets en question….

PROGRAMMES & PROJETS

Un nouveau chantier de fouille sur la Terrasse Ouest de l’acropole d’Amathonte !

En 1976-1977 la toute jeune mission archéologique d’Amathonte (fondée par Pierre Aupert en 1975, sous la tutelle conjointe de l’EFA et du MEAE) ouvrait parmi ses sondages exploratoires le chantier H, sur le flanc ouest de l’acropole, à l’endroit où des trouvailles de surface suggéraient la présence d’un matériel abondant et de grande qualité. Vite dépassée par l’ampleur des dépôts céramiques mis en lumière, l’équipe (dirigée par Jean-Paul Thalmann) abandonna ce secteur après deux campagnes, non sans y avoir mis au jour un mur de soutènement ou de rempart soigneusement construit, et vraisemblablement archaïque. La composition et l’origine des dépôts – au moins deux, de chronologie et de composition différentes – restèrent non précisées, tout comme la nature du mur.

En amont de ce chantier, sur la Terrasse Ouest (longue de 150 m et large de 15 m au plus, d’orientation nord-sud) la mission ouvre en 2025 un nouveau chantier, dans le but de rechercher l’origine des dépôts trouvés en contre-bas, et de préciser la nature de la relation (fortification ? soutien ?) entre le mur et la terrasse. Une prospection géomagnétique préalable (menée en 2024 par Christophe Benech et Khaldoun Rajab) a mis en évidence des anomalies pouvant suggérer la présence de structures enfouies. La situation stratégique de la terrasse – à peu de distance et à la même hauteur que le palais, en contrebas du sanctuaire de la Grande Déesse – invite à y voir l’emplacement possible d’un édifice à vocation publique.

Mapping à l’EFA

Les 27 et 28 mars derniers, l’École française d’Athènes a organisé un atelier de formation intitulé « Introduction to mapping for humanities scholars ». Destiné aux étudiants et chercheurs souhaitant se familiariser avec les outils numériques de cartographie appliqués à la recherche en histoire, cet atelier a été conçu et animé par Agustin Cosovschi, membre scientifique contemporanéiste de l’EFA. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la coopération que l’École développe actuellement avec l’Université Panteion, dans l’objectif de favoriser l’émergence d’une communauté de chercheurs travaillant avec des méthodes numériques en histoire et en sciences humaines.
Formé aux méthodes numériques et ayant intégré des outils de cartographie, d’analyse de réseaux et de gestion de données dans son propre travail de recherche, Agustin a souhaité partager ces compétences avec la communauté académique d’Athènes. Face à l’ampleur de l’intérêt suscité, il a été décidé de donner la priorité, pour cette première session, aux débutants mais une formation de niveau avancé, à destination des chercheurs plus expérimentés, est d’ores et déjà envisagée pour 2026.
L’atelier s’est déroulé sur deux demi-journées. La première, théorique, a permis d’introduire les enjeux de la cartographie en sciences humaines et d’analyser plusieurs projets de recherche mobilisant ce type d’outils. La seconde demi-journée a été consacrée à la mise en pratique de ces notions nouvellement acquises, permettant ainsi aux participants d’expérimenter les principales étapes du travail cartographique : géolocalisation, manipulation de points et de polygones, superposition de couches de données. Ils ont ainsi pu découvrir les bases de deux outils incontournables dans ce domaine : Kepler et QGIS.
Cet atelier a également permis de mettre en valeur les travaux numériques menés par les chercheurs de l’EFA, un volet de plus en plus structurant de leurs activités scientifiques, qu’il convient désormais de reconnaître comme une dimension essentielle de l’identité de l’École. Cette initiative rejoint le programme de formation aux outils numériques développé dans le cadre du Réseau des Ecoles françaises à l’étranger.

ARCHIVES

Archéologie de la transparence

Le projet Archéologie de la transparence, lauréat 2023 du MESR, est achevé. Il a permis la description et la mise en ligne de plus de 4 000 plaques de verre, toutes consultables sur la plateforme Archimage des archives de l’EFA et réutilisables via la licence CC BY-NC-SA 4.0.

Pour en savoir plus…

L’utilisation de la RTI pour la visualisation des estampages

Le programme Hyper-estampages, lauréat 2023 de l’appel BiblissimaPlus, a démarré au mois d’avril la numérisation des estampages de l’EFA sélectionnés pour ce projet. Le lot considéré comprend trois séries : les estampages réalisés par J. Bousquet, G. Daux et D. Mulliez sur les inscriptions du site de Delphes. Plus de 1 000 pièces ont ainsi pu être photographiées. Les photographies, hébergées au sein de la plateforme Archimage, permettront de créer une version numérique dynamique de chaque estampage au format RTI (Reflectance Transformation Imaging), consultables à terme sur le portail du programme Hyper-estampages.

Pour en savoir plus…

ÉDITIONS

Une nouvelle étape pour l’édition scientifique à l’EFA

Depuis un an, les Éditions de l’EFA développent une solution éditoriale innovante, pensée pour répondre aux besoins concrets des chercheurs. L’objectif : proposer des publications en accès libre, capables de valoriser et diffuser efficacement les sources et données adossées aux travaux scientifiques – catalogues d’objets, illustrations, plans de fouilles, notices archéologiques ou d’œuvres, corpus raisonnés de textes, etc.

Nous avons le plaisir d’annoncer aujourd’hui la première réalisation concrète de cette nouvelle approche éditoriale. Elle prend la forme de deux ouvrages complémentaires de Bastien Rueff :

  • De la lampe à la lumière en Crète minoenne (dans la collection BEFAR) – une synthèse inédite, publiée en version imprimée et numérique sur OpenEdition
  • Les lampes minoennes : catalogue raisonné et typologie des formes (dans la collection Études crétoises) – un corpus structuré accessible en ligne sur une toute nouvelle plateforme web dédiée à l’édition de corpus

Indépendants dans leur structure mais étroitement liés dans leur contenu, ces deux volumes inaugurent une nouvelle forme d’édition scientifique qui conjugue analyse et documentation, récit et source, synthèse et données.
La plateforme corpus répond à tous les critères de la science ouverte et aux principes FAIR. Elle offre une interopérabilité optimale avec l’écosystème numérique de l’EFA (notamment Archimage) et permet des connexions croisées, via des DOI, avec d’autres publications, comme la BEFAR du même auteur.
Il ne s’agit pas de la création d’une nouvelle collection « numérique », mais bien de la transposition numérique d’une collection existante. L’ouvrage de Bastien Rueff s’inscrit pleinement dans l’identité éditoriale des collections de l’École française d’Athènes. Ce lien s’insère naturellement dans la continuité scientifique et typographique de la collection imprimée.
Ce projet marque une avancée majeure dans notre façon de concevoir, structurer et diffuser la recherche archéologique aujourd’hui.

D’autres réalisations suivront bientôt .

Lancement de la revue The Chronicles of the Haemus : une triple innovation éditoriale pour les Éditions de l’EFA

Les Éditions de l’École française d’Athènes ont le plaisir d’annoncer la naissance d’une nouvelle revue scientifique, The Chronicles of the Haemus. Avec ce lancement, notre maison atteint le cap symbolique de six revues actives, poursuivant ainsi son engagement de longue date au service de la recherche en sciences humaines et sociales dans l’espace balkanique et égéen.

Une triple nouveauté éditoriale

The Chronicles of the Haemus incarne une triple innovation pour les Éditions de l’EFA :

  • Première publication en Open Journal Systems (OJS)
    C’est la première fois que l’EFA adopte cette plateforme éditoriale open source, reconnue internationalement pour la gestion des revues en libre accès. Ce choix s’inscrit dans une volonté affirmée de modernisation des processus éditoriaux, d’ouverture accrue à l’international, et d’amélioration de la diffusion des contenus scientifiques.
  • Mise en œuvre de la nouvelle feuille de style Commons
    La revue est également la première à appliquer les nouvelles fonctionnalités offertes par la feuille de style Commons, développée dans le cadre du consortium Métopes. Ce format assure une cohérence typographique et une structuration des contenus répondant aux standards actuels de l’édition numérique savante.
  • Une accessibilité exemplaire
    The Chronicles of the Haemus applique les principes de l’accessibilité numérique. Tous les contenus iconographiques publiés sont accompagnés de descriptions détaillées (textes alternatifs, légendes enrichies), afin d’en garantir la compréhension par l’ensemble des publics, y compris les personnes en situation de handicap.

Ce projet est porté avec dynamisme et exigence par Dominic Moreau (Université de Lille) et son équipe. L’EFA est particulièrement heureuse de les accompagner dans cette aventure éditoriale, qui vient enrichir notre paysage scientifique d’un regard original et rigoureux sur les Balkans antiques et médiévaux. La revue soutient un réseaux de recherche incluant de nombreux partenariats dans cette région, avec l’École française de Rome.

Ces réalisations seront mises en ligne après les fêtes de Pâques.

JEUNES CHERCHEURS & PROFESSIONNELS

ARNAUD

Archéologue spécialisé dans les contextes funéraires médiévaux à contemporains, Arnaud Tastavin a intégré en janvier 2024 la formation d’application des conservateurs du patrimoine dispensée par l’Institut National du Patrimoine à Paris et doit notamment réaliser dans ce cadre un stage à l’étranger. C’est ainsi qu’il a rejoint l’École française d’Athènes pour 6 semaines, du 16 février au 28 mars.
« Je travaille principalement avec le service de restauration, une compétence rare au sein d’établissements de recherche, même en archéologie ! J’ai pu suivre, aux côtés d’Aristophanis Konstantatos, le responsable du service, et d’Angeliki Mandaliou, les réflexions portant sur deux projets en particulier : l’anastylose d’une exèdre sur la terrasse de Marmaria à Delphes et les travaux de mise en valeur de l’acropole d’Amathonte à Chypre.
Je participe également à la rédaction de demandes de financement auprès de mécènes potentiels, ce qui suppose quelques recherches dans la bibliothèque et les archives de l’École.
En outre, j’ai pu approcher la matérialité des biens culturels par le biais de constats d’état sur une stèle d’époque archaïque ou sur des œuvres déposées à l’EFA par le Centre National des Arts Plastiques (peintures à l’huile et bronzes du XIXe siècle).
Ce stage est d’abord pour moi l’opportunité de mieux comprendre l’anastylose, une approche peu exploitée en France. Il me semble d’ailleurs que l’une des forces de l’École française est de faire dialoguer excellence de la recherche scientifique et préservation du patrimoine. Les services (archives, conservation-restauration, photographie, édition, etc.) sont particulièrement dynamiques et inventifs pour préserver et valoriser le patrimoine. Une démarche inspirante pour un futur conservateur du patrimoine archéologique !
Plus largement, ma présence à l’EFA me donne l’opportunité de découvrir le fonctionnement de l’archéologie en Grèce et le rôle de chacun des acteurs de l’écosystème.
Les échanges avec le personnel et les membres scientifiques sont vraiment enrichissants ; sans parler du plaisir que j’ai à arpenter les sites et les musées grecs le week-end ! »

ANTOINE

Archiviste-paléographe et titulaire d’un master d’histoire, Antoine Beckius a rejoint l’EFA le 10 février 2025 pour un stage de deux mois, marquant ainsi l’aboutissement de quatre années de formation à l’École nationale des chartes. Il nous partage ici son expérience :
« J’ai intégré l’équipe de la bibliothèque en février afin de contribuer à la gestion de la collection des périodiques. Toute bibliothèque de recherche, désireuse d’enrichir constamment ses fonds, se heurte tôt ou tard à la question délicate de l’espace nécessaire à leur conservation. Ce défi se pose avec une acuité particulière à la bibliothèque de l’École française d’Athènes, qui souhaite garantir aux chercheurs un libre accès à l’ensemble de ses collections.
Le traitement des périodiques est au cœur de cette gestion de l’espace. La collection compte 1 894 revues, rédigés dans une douzaine de langues, et continue de s’accroître, tant par les livraisons de nouveaux numéros que par l’acquisition de titres supplémentaires. Les limites physiques de la salle sont donc presque atteintes.
Ma mission a consisté à vérifier, pour chaque titre du catalogue, si ses numéros sont consultables en ligne sur des plateformes ouvertes et pérennes. Ce travail de fond est complémentaire de celui engagé dans le cadre du Plan de conservation partagée des périodiques pour les sciences de l’Antiquité et l’archéologie, programme national piloté par la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne (BIUS) et le Centre technique du livre de l’enseignement supérieur (CTLes), au sein duquel la bibliothèque de l’EFA joue un rôle important. Ces chantiers permettront de préciser sur la base de critères fiables et objectifs l’équilibre entre les nécessités de conservation et de protection des collections et un accès direct et facilité aux corpus, qui restera un marqueur fort singularisant la bibliothèque de l’EFA.
Effectué dans un cadre de travail particulièrement agréable, ce stage m’a permis d’appréhender les enjeux liés à la gestion des collections dématérialisées, en lien avec les plateformes d’abonnement et la science ouverte. Il s’est conclu par ma participation au colloque de l’IFLA sur la gestion des métadonnées en bibliothèque, organisé le 20 mars 2025 à la Bibliothèque nationale de Grèce. »

AMBRE

Ambre Hamon, étudiante archiviste, effectue actuellement son master Métiers des Archives et Technologies Appliquées à l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens. Elle a rejoint l’EFA début mars pour un stage de fin d’études en archivage numérique d’une durée de 4 mois :
« Je travaille au service des archives sur un projet de traitement des documents audiovisuels et sonores de l’École française d’Athènes. L’institution conserve près de 700 fichiers et quelques supports analogiques dans ce domaine, qui comprennent notamment : des captations de manifestations scientifiques, des fichiers vidéo et audio versés par les chercheurs et archéologues lors de leurs missions sur site, des documentaires, ou encore des entretiens, dont certains alimentent le podcast de l’École. Ce corpus constitue un matériel qu’il sera intéressant de décrire et valoriser pour envisager la recherche sous un angle plus concret et documenter le travail des archéologues, chercheurs et autres acteurs de l’EFA.
J’ai commencé par réaliser un inventaire de ces fichiers, avec pour objectif, par exemple, d’en extraire, harmoniser et enrichir les métadonnées. Je réfléchis également à la mise en place d’une politique d’archivage adaptée, incluant la création de nouveaux circuits de réception des fichiers ou encore la révision de fiches pratiques et de cession non-exclusive de droits pour les futurs versements. Ce projet vise à intégrer ces métadonnées dans la base Archimage afin de pouvoir les interroger en lien avec les autres fonds.
Ce stage est une véritable opportunité pour l’étudiante que je suis : je travaille avec un matériel passionnant, qui, bien qu’il présente des défis, m’amène à approfondir ma réflexion. J’apprécie particulièrement de mener des enquêtes auprès des différents services de l’EFA, de découvrir leurs activités et, plus largement, le monde de la recherche archéologique. »

QUENTIN

Élève à l’École nationale des chartes, Quentin Delvaux a rejoint l’EFA pour un stage de deux mois au service des archives, du 10 février au 4 avril, dans le cadre du programme Hyper-Estampages.
« Au sein du service, j’ai travaillé sur un fonds d’archives particulier : les estampages. Il s’agit d’empreintes moulées sur la surface gravée d’un support lapidaire, en d’autres termes, une reproduction à l’échelle et en relief d’une inscription. Ma tâche principale consistait à suivre la numérisation de plus d’un millier d’estampages provenant de Delphes. J’ai ainsi préparé les lots pour chaque journée de prise de vue, assisté le photographe et rangé les documents. J’ai également enrichi les métadonnées associées et numéroté certains estampages encore non inventoriés. En fin de stage, je me suis attelé à l’harmonisation des métadonnées sur Archimage pour les estampages du site de Philippes, numérisés lors d’une précédente campagne.
Ce stage m’a permis de découvrir des archives peu communes, étroitement liées au monde de la recherche et de l’archéologie. Il m’a également offert l’occasion de participer à un projet de numérisation, avec ses enjeux et ses contraintes : disponibilité du photographe, problèmes techniques, ou encore défi de restituer visuellement des archives « tridimensionnelles ». La numérisation des estampages de l’École française d’Athènes s’inscrit par ailleurs dans le programme Hyper-Estampages, mené en collaboration avec plusieurs institutions. Les décisions prises dans le cadre de cette campagne influencent les autres, et réciproquement.
Ce stage a ainsi constitué une expérience enrichissante dans un cadre de travail particulièrement agréable qu’est l’École française. »

Une étudiante Erasmus en stage
à la Chronique des fouilles

Étudiante en première année de master d’archéologie à l’université de Rouen Normandie, Marie Frey est actuellement à Athènes pour les deux semestres de l’année 2024-2025 dans le cadre du programme Erasmus. Elle a rejoint l’EFA fin janvier pour un stage d’un mois à la Chronique des fouilles et nous raconte son expérience :
« Lorsque j’ai appris l’existence de la Chronique des fouilles par un chercheur de l’École française à l’occasion d’un stage de prospection à Sparte en 2024, je n’imaginais pas que j’y effectuerai un jour un stage. Je travaille actuellement à l’édition et la mise en ligne des données des notices de la « Chronique des fouilles et découvertes en Grèce » des volumes 108 (1984), 107 (1983) et 106 (1982) du Bulletin de Correspondance Hellénique (BCH) sur le site de la Chronique en ligne dans le cadre du projet Chronika. Il s’agit de notices qui décrivent une fouille, une étude, une trouvaille fortuite, des restaurations de patrimoines et tous types de rapports archéologiques en Grèce. Cela peut provenir de coupures de presse, de rapports de fouilles, d’ouvrages, d’articles ou tout simplement de travaux de recherches. L’École française d’Athènes et la British School of Athens dirigent conjointement ce projet numérique depuis 2009 afin de rendre ce matériel accessible à tous grâce à sa mise en ligne.
Sur le plan personnel, ce stage m’a permis de découvrir des endroits en lien direct avec mes études et mon mémoire, ce qui m’a permis d’avancer dans mes recherches et dans mes travaux, mais aussi d’élargir mes connaissances sur des sites, des termes archéologiques ou encore des passages de l’histoire qui m’étaient inconnus. J’ai ainsi pu ouvrir ma curiosité à des espaces hors de ma spécialité et développer mon esprit critique. »

L’EFA accueille la lauréate du
Concours Jacqueline de Romilly 2024

Second prix du Concours Jacqueline de Romilly de la nouvelle 2024 (association S.E.L. x Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), pour « Ce qui devait arriver », Julie Gaudin (Université Paris Nanterre – licence Humanités et sciences humaines) a été accueillie à ce titre à l’EFA du 22 février au 1 mars 2025. Elle revient ici sur cette semaine et partage avec nous son expérience :
“Venir pour la première fois à Athènes est particulièrement intimidant lorsqu’on étudie la période classique : la peur d’être déçue affronte l’excitation de voir enfin ce dont on a tant entendu parler. Mais cette petite angoisse s’est évanouie dès que j’ai aperçu Athènes : l’Acropole trônait dans le ciel de la ville, dont les rues étaient animées par des restaurants, des cafés ou des boutiques, dans une ville historique dont l’Histoire s’écrit encore.
Histoire que j’ai eu le sentiment de traverser au cours de cette semaine : de l’époque classique en montant jusqu’au Parthénon à la période byzantine en visitant les monastères des Météores, en passant par l’empire romain devant la bibliothèque d’Hadrien… J’ai pu contempler le temple de Delphes, passant de longues minutes à déchiffrer les actes d’affranchissement du mur polygonal que j’ai tant étudiés en cours d’histoire ancienne, boire un thé à l’ombre des arbres en contemplant le Parthénon depuis la ville, rester figée devant les merveilles du musée de l’Acropole. La semaine fut bien trop courte, j’espère de tout cœur revenir un jour à Athènes et à l’EFA, peut être dans la suite de mon parcours académique !
L’École française d’Athènes et son personnel m’ont accueillie avec chaleur et gentillesse. J’ai même pu accéder à la bibliothèque dont l’ambiance apaisante est particulièrement propice au travail. Je remercie l’EFA, ainsi que l’association SEL et les organisateurs du concours Jacqueline de Romilly qui m’ont offert cette formidable opportunité.”

PORTRAITS

Mobilité

Anna Lamparidi

Chercheuse en résidence
Dispositif SMI EFA/CNRS

Anna (CNRS/HiSoMA) a rejoint l’EFA début avril, pour un séjour de trois mois, afin de travailler à son projet sur les Échanges linguistiques et culturels entre l’Occident latin et l’Orient grec à Byzance et au-delà

Theodora Psychoyou

Chercheuse en résidence
Dispositif SMI EFA/CNRS

COOPÉRATIONS EUROPÉENNES & INTERNATIONALES

Démonstration d’ANCHISE en Suède : l’EFA mobilise ses experts pour la protection du patrimoine culturel

Des ateliers spécialisés pour les professionnels du patrimoine
Les 1er et 3 avril 2025, des professionnels de la protection du patrimoine, des archéologues et des professionnels des musées se sont réunis en Suède pour un nouveau cycle de démonstrations des outils technologiques développés au sein du projet ANCHISE (Horizon Europe). L’enjeu était de tester ces outils sur de nouveaux jeux de données et dans des contextes différents afin de répondre aux exigences posées dans le cadre de ce projet européen.
Le 1er avril, Iconem, membre du consortium du projet et spécialisé dans la modélisation 3D de sites patrimoniaux, a animé un atelier à Kalmar Öland à destination des archéologues. Les participants ont pu découvrir et tester des techniques avancées de photogrammétrie et de documentation numérique applicables directement sur le terrain.
La démonstration s’est poursuivie le 3 avril à Stockholm, cette fois pour les professionnels des musées, au Musée Ethnografiska et au Musée de la Science et de la Technologie. Ces ateliers ont été animés par les partenaires d’ANCHISE : Protection avancée contre le recel (PARCS), Fraunhofer-Gesellschaft (FHG) et The Cyprus Institute (CYI). Six membres de l’École française d’Athènes, dont quatre membres scientifiques, un topographe et une chercheuse accueillie (MSCA-PF), ont pris part à cet événement.

Un symposium ouvert au public pour clôturer l’événement
Cette phase de tests s’est conclue le 4 avril au Medelhavsmuseet avec le Symposium ANCHISE, ouvert au public et introduit par Karl Magnusson, Chief of Staff des Museums of World Culture. Les membres du consortium ont pu échanger avec le public sur les résultats des démonstrations et présenter, dans un cadre pluridisciplinaire, les avancées significatives du projet.
Coordinatrice du projet ANCHISE, l’École française d’Athènes poursuivra sa contribution au programme de tests grandeur nature des outils déployés dans le cadre du projet, tout au long de l’année 2025. De prochaines sessions, à destination des professionnels du patrimoine et des douanes, seront annoncées dans les semaines à venir. Ces démonstrations permettront de poursuivre le développement des six outils d’ANCHISE jusqu’à l’achèvement définitif du projet en janvier 2026.

Des nouvelles du ResEFE

En 2025, l’EFA préside le réseau des Écoles françaises à l’étranger et accueillera fin juin le séminaire du ResEFE.
L’année 2025 devrait voir la signature, avec le MESR, des contrats pluriannuels de développement des Écoles.

VALORISATION & MEDIATION

ONGLET PRESSE SITE EFA

Le site de l’EFA s’est doté d’une nouvelle page Presse, à partir de laquelle vous accéderez à nos
👉 outils pour télécharger nos logos
👉 communiqués pour tout apprendre sur certains de nos grands projets de valorisation scientifique
👉 revues de presse et média pour (re)découvrir une sélection d’articles, de vidéos et de podcasts sur l’EFA et ses programmes

IMMOBILIER & ÉQUIPEMENTS

Bienvenue Chez Didot!

Vous n’avez pas encore eu l’occasion de vous rendre dans le nouveau bâtiment de l’EFA?
Alors venez le découvrir ici avec nous en images !

Baptisé « Chez Didot », il se situe à l’angle des rues Didotou et Prassa. Pour y rentrer, 2 solutions s’offrent à vous : depuis l’extérieur, empruntez la ruelle et arrêtez-vous au numéro 1 ; depuis l’EFA, empruntez la petite porte qui se situe à côté de l’atelier de restauration et vous n’avez plus qu’à traverser !

Au premier étage, retrouvez nos collègues qui travaillent sur le projet ANCHISE, mais aussi des espaces pour les boursiers et les stagiaires.

Au second, ce sont deux salles de réunion entièrement équipées. De nouveaux espaces pour de nouvelles synergies entre l’École et la communauté scientifique locale et internationale!

Et si vous êtes auteur ou souhaitez acheter un ouvrage, nous vous donnons rendez-vous au 3 étage qui abrite désormais les Éditions de l’EFA !

RETOURS EN IMAGES

Pita 2025
La directrice et les personnels de l’École se sont réunis le 15 janvier pour couper la traditionnelle Pita, une belle occasion pour également célébrer les carrières de Thomaï Rodopoulou et Netka Stancheva, qui ont pris leur retraite récemment, et de saluer la nomination de Laurianne Sève comme directrice de la DAFA au 1er janvier 2025.


Visite des élèves du LFH
Comme chaque année, l’École a accueilli au mois de mars des élèves de 5e du Lycée franco-hellénique Eugène Delacroix pour leur faire découvrir l’EFA et ses métiers. Au programme, 6 ateliers : topographie, restauration, épigraphie et reliure, mais aussi découverte de la bibliothèque et des métiers de l’archéologie.