Sensory heritages sensitive memories in the Balkans – retour sur le séminaire

Séminaire de formation doctorale : Sensory Heritages & Sensitive Memories in the Balkans

Troisième moment d’une série de formations proposées par l’École française d’Athènes avec ses partenaires sous le titre Les Balkans, espaces, sociétés, histoire, ce séminaire s’est déroulé du 1er au 5 juillet à l’Université Sveti Kliment Ohridski de Sofia et à l’Université Paisii Hilendarski de Plovdiv. Il a rassemblé douze doctorants issus de diverses universités européennes et une équipe enseignante internationale.
L’objectif était de familiariser les historiens, historiens de l’art, anthropologues et géographes aux approches théoriques et aux pratiques de terrain qui accordent une place aux sens, qu’il s’agisse d’en faire un objet d’étude, un outil de collecte de l’information ou encore un moyen de diffusion des résultats de la recherche. Il s’agissait plus précisément, à partir de cas particuliers d’objets ou de processus patrimoniaux (de la gastronomie à la musique, en passant par le rituel ou l’archéologie), d’explorer les relations qui s’établissent entre les perceptions sensorielles, la mémoire et les pratiques patrimoniales. On a pu s’intéresser aux traditions musicales et culinaires, aux archives radiophoniques, à la dimension sensorielle des rituels ou encore à la pharmacopée ottomane comme moyen de reconstituer un univers sensoriel.
Les séminaires et les ateliers de présentation des travaux doctoraux ont montré comment la prise en compte des sens dans le processus de recherche permet de réfléchir à la position du chercheur sur le terrain et à sa relation avec le monde sensoriel et émotionnel de ses interlocuteurs ; ils ont abordé la question des sources historiques mobilisables pour reconstituer les univers sensoriels du passé ; ils ont permis d’étudier comment les expériences sensorielles sont de plus en plus sollicitées dans les entreprises de patrimonialisation ; ils ont enfin mis l’accent sur le rôle des sens dans l’écriture et dans la restitution de la recherche. Ces séances de travail ont alterné avec des visites sur le terrain (paysages sonores et lieux de mémoire à Sofia, promenade sensorielle à Plovdiv), avec des dégustations et avec une initiation au chant polyphonique. Un groupe de doctorants a réalisé à cette occasion un podcast intitulé Ephemeral Steps and Eternal Voices: Exploring the Soundscapes of Sofia and Plovdiv.

Organisé par les Écoles françaises d’Athènes et de Rome, Aix-Marseille Université, l’Université de Trieste et l’UMR CETOBaC, avec le soutien du Labex Tepsis, ce cycle a donné lieu à deux autres séminaires de formation doctorale, à Trieste en juillet 2022 (Upper Adriatic Borderlands) et à Thessalonique en septembre 2023 (Religion and Politics. Between res publica and private practices).

Cliquer pour découvrir le programme…


Podcast | Ephemeral Steps and Eternal Voices: Exploring the Soundscapes of Sofia and Plovdiv

This quadrilingual podcast reflects our exploration and immersion into the sonic cultures of two Bulgarian cities. It is the result of a blend of experimental practices, art, and science, created by Annia Korneeva (MA student in History, University of Thrace), Rositsa Kratunkova (PhD student in Sociology), and Despina Pilou (PhD student in History and Political Science, Panteion University). Our aim was to explore diverse levels of experience and perception through sensory and auditory walks in Sofia and Plovdiv, conducted within the framework of the Sensory Heritages & Sensitive Memories in the Balkans Summer School.
Throughout these walks, we immersed ourselves in the auditory landscapes of Sofia and Plovdiv, focusing on embodied, sensory, and auditory perceptions. Using our mobile phones as recording devices, we captured the soundscapes of both cities: from the flowing waters of their numerous fountains to the striking silence of their absence, the hum of traffic, and the juxtaposition of sounds in proximity and from a distance. We reflected on Prof. Olivier Givre’s thoughts on sound ecology, listening, and perception, explored the embodied experience of sound through an ethnographic writing exercise, and absorbed the cheers of fans in a Sofia stadium.
We also tuned into the intangible cultural heritage of Bulgaria, represented by the polyphonic singing of the Bistritsa Babi women’s choir, and the vibrant “lingua franca” of street musicians in the Sofia subway. The latter included performances by a young cellist and an older guitarist, singing in English. These contrasting experiences –presence and absence, proximity and distance, materiality and intangibility, inclusion and exclusion, mother tongue and lingua franca– prompted us to question whether sounds are ephemeral or eternal, and how we perceive the sonic ecologies that shape the world around us.

The sensory and auditory walks took place during the Sensory Heritages & Sensitive Memories in the Balkans Summer School, held in the first week of July 2024 in Sofia and Plovdiv. The event was organized by a consortium of academic institutions: École française d’Athènes, École française de Rome, CETOBAC (UMR8032 CNRS/EHESS), Aix-Marseille University (Institut SoMuM, UMR 7303 TELEMMe, AMU-CNRS), Università degli studi di Trieste, University Lumière-Lyon 2 (UMR 5600 EVS), University Sveti Kliment Ohridski, Sofia, and University Paisii Hilendarski, Plovdiv.

Credits:

  • Idea and Conceptualization, English and Greek Text: Despina Pilou
  • Bulgarian Text: Rositsa Kratunkova
  • Sound Mixing: Annia Korneeva
  • Bulgarian Narration: Rositsa Kratunkova
  • English Narration: Despina Pilou
  • Greek Narration: Annia Korneeva
  • Artwork: Despina Pilou

Special Thanks To:

  • Alexandra Balandina, Associate Professor of Ethnomusicology, Department of Music Studies, School of Music and Audiovisual Arts, Ionian University, Corfu, Greece
  • Olivier Givre, Maître de Conférences / Assistant Professor, Université Lumière-Lyon 2
  • The Bistritsa Babi women’s choir, for preserving the traditional dances and polyphonic singing of Bulgaria’s Shopluk region (recognized by UNESCO as an Intangible Cultural Heritage of Eastern Europe)
  • The anonymous street musicians.