Terrasse Ouest, acropole d’Amathonte

Responsable & contact : Anna Cannavò (CNRS / UMR 5189 HiSoMA, MOM, Lyon)

Collaborateurs : Christophe Benech (CNRS / Archéorient, MOM, Lyon), Mónica Bouso (Université de Lleida), Lionel Fadin (EFA), Anna Georgiadou (Université de Chypre), Alexandre Rabot (Université Lumière Lyon 2), Khaldoun Rajab (Université Lumière Lyon 2)

Institutions partenaires et co-financements :

  • Département des antiquités de Chypre
  • Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, France
  • UMR 5189 HiSoMA, MOM, Lyon

Sur le versant occidental de l’acropole d’Amathonte, une brève fouille conduite par J.-P. Thalmann en 1976-1977 mit en lumière un mur très puissant, à fonction de soutènement ou de défense, à proximité duquel des trouvailles antérieures avaient permis de signaler la présence d’un matériel céramique archaïque très abondant, avec notamment plusieurs tessons inscrits en syllabaire chypriote (et très probablement en étéochypriote), une grande quantité de céramique fine importée de Grèce (Attique et Grèce de l’Est) et de figurines en terre cuite. La fouille de J.-P. Thalmann permit d’identifier deux dépôts de matériel, de composition et chronologie distinctes. Limitée dans le temps et en extension à cause de l’abondance du matériel, elle fut par la suite arrêtée, avant qu’on ne puisse rassembler des éléments suffisants pour interpréter les découvertes réalisées.

Ce qu’on appelle « Terrasse Ouest » (en raison notamment du mur dégagé par la fouille de 1976-1977) constitue un espace stratégique situé en contre-bas du sanctuaire, et à proximité immédiate du palais. Longue 150 m et large moins de 25 m, d’orientation nord-sud, cette terrasse était en mesure d’accueillir un bâtiment important, auquel pourrait éventuellement être attribué le matériel partiellement découvert et étudié, dont la nature suggère qu’on ait affaire à des espaces liés à la fois au pouvoir royal et au culte.

La reprise du dossier, à la suite d’une prospection géophysique menée sur toute l’extension de la terrasse, vise à répondre aux questions suivantes :

  • Quelle est la nature du mur mis au jour en 1976-1977 ? Mur de soutènement, ou élément des fortifications de la ville ?
  • Quelle est la nature des deux dépôts céramiques identifiés et partiellement fouillés en contrebas du mur ? Leur composition suggère qu’ils soient liés à des contextes d’origine différents, et que leur chronologie ne soit pas identique, mais ces observations, en l’absence d’étude, restent provisoires.
  • Peut-on identifier le contexte d’origine des dépôts de matériel ? En dehors du sanctuaire de l’acropole et du palais, qui se situent à proximité, il existe la possibilité que ce contexte soit à rechercher sur la terrasse elle-même, qu’on peine à imaginer dépourvue de toute construction.

La fouille accueille des étudiants français, chypriotes et étrangers, et est menée en collaboration avec le département des Antiquités de Chypre.