Chercheurs en résidence 2024

Pour l’année 2024, l’EFA a reçu 18 candidatures, dont 4 sur le dispositif SMI, pour une demande totale de 36 mois de résidence. Elle a attribué un total de 5 mois à 5 chercheurs résidents : Daniel Baric, Lavdosh Jaupaj, Clémence Pagnoux, Clément Sarrazanas et Ivo Strahilov.

L’EFA et l’INSHS ont également retenu, dans le cadre du SMI, les candidatures de Jean-Charles Moretti et Raphaël Orgeolet.

La sélection des dossiers s’effectue en fonction des critères suivants :

  • qualité du dossier, approfondissement de l’argumentation scientifique, pertinence de la problématique, faisabilité du projet, adéquation avec les sources disponibles
  • avancement d’une publication ou d’un programme de recherche
  • développement ou proposition d’un projet en interaction avec l’École.

L’EFA accueille également au premier semestre 2024 un enseignant-chercheur en délégation : Hélène Wurmser.


Raphaël Orgeoletchercheur en résidence accueilli dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS
Février-avril & juillet-août 2024

Raphaël Orgeolet est Maître de Conférences en Archéologie de l’Âge du Bronze méditerranéen à Aix-Marseille Université. Ancien membre de l’École française d’Athènes, il a participé à de nombreuses missions archéologiques en Grèce et en Méditerranée et dirige actuellement le programme de recherches archéologiques de Kirrha (EfA, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères). Au cœur de son travail se trouvent les sociétés de l’Âge du Bronze égéen, particulièrement l’articulation entre les individus et les structures sociales au sein desquelles ils évoluent. L’interface entre l’individuel et le collectif, le privé et le public, dans le contexte de la formation des sociétés proto-urbaines et proto-étatiques, a été questionnée notamment à travers l’habitat et le bâti (thèse) et est désormais au centre d’un travail en cours consacré à la publication de la nécropole proto-mycénienne du secteur 2.3.5 à Kirrha.

Le projet : Les vivants et les morts, enjeux de mémoire

Le secteur 2.3.5 de Kirrha, dont la publication est en cours de préparation, a notamment livré les vestiges d’une époque proto-mycénienne (HM III – HR I/II) qui suscite de nombreuses questions. L’une des plus importantes touche aux logiques d’implantation de la nécropole dans les ruines « encore fumantes » d’un habitat abandonné, puis à celles de l’utilisation de cet espace funéraire pour lequel nous disposons de données fines – celles de l’archéothanatologie – pour l’échelle de la tombe, mais surtout en dehors de la tombe avec les niveaux de fréquentation du cimetière. Les questions historiques abordées sont relatives à la mémoire, aux gestes et à l’(in)différentiation sociale ; ce à quoi s’ajoutent des questions méthodologiques et épistémologiques, avec l’image d’une réalité à l’échelle microscopique qui diverge sensiblement des modèles restitués à l’échelle macroscopique. 


Jean-Charles Moretti – chercheur en résidence accueilli dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS
Février-avril & septembre 2024

Jean-Charles Moretti est directeur de recherche au CNRS, membre de l’Institut de recherche sur l’architecture antique, directeur de la mission archéologique française de Délos et directeur adjoint de la Revue archéologique. Spécialiste d’architecture grecque et romaine, il a travaillé en Espagne (à Baelo Claudia), en France (à Arles, Marseille et Orange), en Grèce (à Argos, Athènes, Délos, Delphes, Milo et Thasos) et en Turquie (à Claros et au Létoon de Xanthos). Ses principales publications portent sur le théâtre antique, les temples grecs, le vocabulaire architectural grec et sur Délos, où il travaille depuis près de 40 ans.

Le projet

De 2018 à 2023, Jean-Charles Moretti a été porteur d’un programme intitulé Géologie et architecture à Délos (GAD) financé par l’ANR. Le projet avait pour finalité de restituer l’histoire de l’intérêt des archéologues travaillant dans l’île pour sa géologie, d’étudier la formation géologique de Délos et ses carrières, d’analyser enfin les usages des pierres locales et des pierres importées dans son architecture antique. Plusieurs articles ont déjà été publiés sur les résultats obtenus. Deux livres de synthèse sont en préparation l’un qui sera proposé pour une parution dans l’Exploration archéologique de Délos, l’autre pour la collection Epitomé. C’est à l’achèvement de leur rédaction qu’est principalement consacré le séjour à l’EFA. Il comporte deux autres objectifs : la mise en ligne des principaux résultats de GAD sur le Web-SIG de Délos et la préparation d’une exposition au musée de Délos en 2025. Elle fera suite à exposition « Délos et ses pierres : la fabrique d’une ville antique » qui a été présentée à la Villa Kérylos (Beaulieu-sur-mer) entre septembre 2023 et janvier 2024 et l’est actuellement à Aix-en-Provence (AMU)


Hélène Wurmser – enseignant-chercheur en délégation 2023-2024

Maître de conférences en Archéologie et Histoire de l’art grec à l’université Lumière-Lyon 2, ancienne membre de l’EFA, Hélène Wurmser est également responsable du bureau lyonnais de l’IRAA (UAR 3155). Spécialiste de l’habitat en Grèce aux époques hellénistique et impériale, elle dirige la fouille et l’étude de la Maison de Fourni à Délos pour laquelle elle est lauréate de la Fondation White-Levy. Mais c’est en tant que responsable scientifique adjointe du Musée des Moulages de l’université lyonnaise qu’elle est accueillie en délégation pour développer un projet collectif portant sur les collections universitaires d’art et d’archéologie.

Le projet

Dans le cadre de sa délégation à l’École française d’Athènes durant l’année universitaire 2023-2024, Hélène Wurmser travaille au projet Patrimoines universitaires en réseau : gypsothèques d’art et collections archéologiques inscrit dans le programme quinquennal de l’EFA. Il s’élabore en lien avec les conservateurs des musées de moulages universitaires ; à Lyon se joignent Montpellier, Paris, Strasbourg, Bordeaux, Besançon, Dijon et Nancy.

Dans un premier axe, le projet se veut un moyen de solidariser les différentes opérations qui ont pu être menées dans les musées universitaires (inventaires, numérisations de fonds photographiques, identification de fonds d’archives), en mutualisant les moyens et en créant une base de données interopérable qui permette de recenser de manière exhaustive la variété et le contenu des collections de chaque entité.

Dans un second axe, il s’agit de redonner aux musées des moulages l’importance scientifique et pédagogique qu’ils avaient au XIXe siècle et jusque dans la seconde moitié du XXe en en faisant des laboratoires d’étude sur l’histoire de l’enseignement de l’histoire de l’art et de l’archéologie. De ce point de vue, les tirages en plâtre ne sont pas les seuls concernés, mais il faut rendre compte aussi des œuvres originales, des photographies et des dessins, c’est-à-dire de l’ensemble de l’appareil pédagogique (Lehrapparat) que les professeurs d’archéologie classique ont patiemment constitué. Cet axe ambitionne ainsi de mettre en évidence le dense réseau de relations entre les titulaires de chaires, leurs collègues étrangers, les institutions scientifiques françaises, les instances universitaires et muséales qui ont concouru à la diffusion des moulages, des objets archéologiques, des photographies, et au développement des collections.


Vessela Atanassova – chercheuse accueillie, mobilité Marie-Curie / ERA
2023-2025

Dr. Vessela Atanassova est égyptologue, enseignante-chercheuse à l’Institut des études balkaniques avec Centre de Thracologie auprès de l’Académie bulgare des sciences. Ses recherches portent principalement sur les relations socio-culturelles entre l’Égypte et la Thrace à l’Antiquité, notamment la diffusion des cultes isiaques en Thrace et la présence des thraces en Égypte ptolémaïque et romain. Elle dirige depuis 2017 le projet Thrace et Égypte à l’époque gréco-romaine au sein de son laboratoire.

Le projet

Durant son séjour à l’École française d’Athènes elle travaillera sur son projet Egyptian Cults in Ancient Thrace (ECAT) afin de pouvoir donner unevision globale de la propagation des cultes isiaques en Thrace ancienne et d’élargir notre connaissance sur les croyances religieuses dans les Balkans de l’Est pendant l’Antiquité.


Ana Grgić – chercheuse en résidence
01-31 septembre 2023

Ana Grgić est chercheuse en histoire du cinéma et professeure agrégée à l’Université Babeș-Bolyai en Roumanie. Docteur en Cinéma à l’Université de St Andrews, elle a été maitre de conférences à l’Université Monash de Malaisie et responsable du Master cours en Effets Visuels à l’Université des Arts de Londres. Ses recherches et publications se concentrent sur la culture visuelle et l’histoire du cinémas des Balkans et d’Europe de l’Est, ainsi que le patrimoine cinématographique des femmes et les archives du film. Elle est l’auteur de Early Cinema, Modernity and Visual Culture: The Imaginary of the Balkans (Amsterdam University Press, 2022) et co-éditrice de Contemporary Balkan Cinema: Transnational Exchanges and Global Circuits (Edinburgh University Press, 2020). Elle est rédactrice adjointe de Studies in World Cinema: A Critical Journal (BRILL) et membre du comité exécutif de Domitor, l’association internationale de recherche sur le cinéma des premiers temps.

Le projet

L’objectif de mon étude est d’élargir l’histoire culturelle et sociale des débuts du cinéma et des pratiques cinématographiques dans les Balkans, en réévaluant le rôle des femmes dans le développement du cinéma des premiers temps dans la région, tout en offrant un aperçu des aspects culturels, technologiques et sociaux, et les facteurs politiques qui sous-tendent cette histoire. L’accent de mon approche porte autant sur l’artefact historique (le texte du film et ses moyens d’expression : thème, genre, récit, esthétique, technologie) que sur le contexte de production, de circulation et d’exposition (le cadre culturel et social du début du XXe siècle dans les Balkans, discours sur la modernité et « l’occidentalisation », cadres institutionnels, réception culturelle et publics). Des découvertes récentes ont révélé que les contributions aux premières pratiques cinématographiques et à la culture cinématographique de la région impliquaient une variété de femmes talentueuses et entrepreneuriales, telles que les propriétaires des premières salles de cinéma permanentes à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, Paulina Valić et Maria Goller, la première réalisatrice roumaine et la célèbre actrice de théâtre Marioara Voiculescu, ou bien la première femme journaliste et écrivaine croate Marija Jurić Zagorka, auteur des scénarios. À Athènes, je me concentrerai sur les écrits et les activités d’une figure féminine clé de la culture et de la critique cinématographique grecque des premiers temps, Kalliopi Inglessi (1909 – 1991), avec le nom de plume Iris Skaravaiou, afin de placer sa pratique dans le contexte plus large des créatrices et des activités féministes dans la région et la Grèce.


Hélène Aurigny – chercheuse en résidence
02-31 Août 2023

Hélène Aurigny est maître de conférences HDR en histoire grecque. Agrégée de lettres classiques, ancien membre de l’École française d’Athènes (2006-2010), elle est enseignant-chercheur à l’université d’Aix-Marseille depuis 2010. Elle travaille sur l’histoire du sanctuaire de Delphes et de ses cultes à travers les offrandes de bronze et les sculptures de pierre, et étudie également les offrandes de terre cuite et de métal du culte d’Aphrodite à Argos. Elle a publié notamment Bronzes du haut-archaïsme : trépieds, chaudrons et vaisselle de bronze (Fouilles de Delphes V, 5, Athènes, EFA, 2019) ; avec Cécile Durvye Artémis près d’Apollon (Liège, Kernos Suppl. 37, 2021) ; sous la direction de Jean-Luc Martinez, Un âge d’or du marbre. La sculpture en pierre à Delphes dans l’Antiquité (Fouilles de Delphes IV, 8, Athènes, EFA, 2021) ; avec Laura Rohaut Quand on a la terre sous l’ongle (Aix-en-Provence, BIAMA, 2022).

Le projet
La résidence à Athènes et à Argos vise à faire avancer la publication des vestiges et des offrandes du sanctuaire d’Aphrodite à Argos, fouillé par Francis Croissant de 1967 à 1974. Il s’agit de poursuivre l’étude du matériel coroplathique du sanctuaire, dans la suite de ses travaux d’habilitation, et de travailler à la coordination de la publication du matériel votif et des vestiges du sanctuaire.


Stefania De Vido – chercheuse en résidence
Juillet 2023

Ancienne élève de la Scuola Normale Superiore de Pise et de la Scuola Superiore di Studi Storici di San Marino,Stefania De Vido est professeur d’Histoire grecque à l’Università Ca’ Foscari de Venise. Depuis octobre 2020, elle est Directrice adjointe du Département de Sciences humaines
Elle enseigne l’histoire, l’historiographie et l’épigraphie grecques,  coordonne et dirige la base de données Axon et la revue en ligne AXON. Historical Greek Inscriptions. Elle est également la Directrice scientifique de la revue ‘Ricerche Ellenistiche’.
Ses recherches portent sur l’histoire de la Sicile de l’époque archaïque à l’époque romaine, avec un intérêt particulier pour les dynamiques interethniques et les figures et formes du pouvoir politique, sur l’histoire sociale et de la définition des aristocraties entre l’âge archaïque et l’âge classique, sur l’historiographie grecque (en particulier Hérodote, Thucydide et Diodore de Sicile) et sur l’épigraphie (avec un intérêt particulier pour l’histoire de la discipline et les applications numériques).


Le projet
Le projet Le phrourion : paysage et fonction s’inscrit dans le cadre des mes recherches sur le territoire, l’espace social et économique du monde grec. Au delà du vocabulaire ancien et de la nomenclature contemporaine, il faut réfléchir sur la fonction des ‘phrouria’ dans leur propre territoire où il peuvent recouvrir des fonctions diverses dans le temps : il s’agit donc de remonter les définitions à des réalités localisables dans un temps et un espace donnés, de reconstruire un contexte à l’intersection des récits historiographiques et des attestations sur le terrain, et de reprendre la réflexion à partir des fonctions et des sujets sociaux qui définissent le phrourion dans le caractère concret d’un paysage historique spécifique. La prééminence de la sphère sémantique liée à la défense et à la protection a effacé les aspects spécifiquement économico-sociaux : la dimension évidemment militaire du phrourion n’exclut pas des fonctions plus complexes, liées à la présence de troupes et à leurs besoins immédiats, ou, surtout dans le cas d’établissements plus permanents, à des besoins économiques structurels. Cette perspective peut être légitimée par des considérations générales sur l’étroite contiguïté entre économie et guerre, mais aussi par une exemplification très intéressante concernante des expériences coloniales (Cyrène archaique et la Sicile du IV siècle) qui montrent que la fonction des sites fortifiés dans le territoire ne signifie pas soulement « contrôle » militaire et stratégique, mais elle est à à lire en relation avec le besoin de sécurité et de protection quotidienne des personnes qui y vivent, des ressources qui y sont rassemblées, et des équilibres sociaux et economique.
Dans le cadre de la recherche sur le paysage des phrouria, la comparaison avec le cas d’Athènes est nécessaire pour réfléchir de manière plus approfondie et plus documentée précisément sur la nécessaire imbrication entre les aspects militaires et les aspects économiques dans le paysage rural.


Ioanna Rapti – chercheuse en résidence accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS
(01/06/2023 – 30/09/2023)

Ioanna Rapti est Directrice d’études à l’EPHE-PSL et membre de l’équipe Monde byzantin de l’UMR 8167 – Orient et Méditerranée. Elle est aussi directrice de la Collection chrétienne et byzantine de l’EPHE, un fonds patrimonial précieux connu surtout pour ses richesses photographiques comme Photothèque Gabriel Millet. Son domaine de spécialité est l’histoire de l’art arménien du Moyen Âge qu’elle s’attache à inscrire dans une approche large et plurielle de l’art byzantin. Ses recherches s’organisent entre deux axes : le premier porte sur les phénomènes artistiques dans les régions et lors des périodes en transition ; le second consiste en la valorisation du fonds Millet pour contribuer à l’épistémologie de l’histoire de l’art médiéval. La numérisation du fonds Millet se poursuit, désormais en partie accessible dans la bibliothèque numérique de PSL.
Ioanna Rapti a collaboré à plusieurs expositions et été co-commissaire des expositions Armenia Sacra (2007) et Sainte Russie (2010) au musée du Louvre où elle siège au comité scientifique du Département des arts de Byzance et des chrétientés en Orient. Elle a publié récemment l’ouvrage Histoires chrétiennes en images. Espace, temps et structure de la narration, coédité avec Anne-Orange Poilpré et Sulamith Brodbeck paru en 2022 aux Éditions de la Sorbonne (Byzantina Sorbonensia 33).

Le projet
Durant son séjour à Athènes, Ioanna Rapti travaille à la préparation de la publication des documents d’arts graphiques de la Collection chrétienne et byzantine réalisés pendant les « années grecques » de Gabriel Millet, lors de ses missions dans le Péloponnèse, en Macédoine et à Daphni. Les aquarelles sont pour la plupart signées par Louis-Joseph Yperman, Léon Chesnay, Jules Ronsin et Petros Roumbos tandis que les relevés d’architecture sont l’œuvre d’Henri Eustache. Destinées à compléter la documentation photographique, ces œuvres, rarement publiées, sont susceptibles de révéler la découverte de la Grèce médiévale orchestrée par Gabriel Millet, premier byzantiniste archéologue et historien de l’art à l’École française d’Athènes. Le regard des peintres sur le patrimoine médiéval, certes déterminé par leur formation aux Beaux-Arts, n’en est pas néanmoins édifiant de l’élaboration de la notion même d’« art byzantin » dans un climat d’émulation avec les Écoles et missions étrangères en Grèce et en synergie avec les savants grecs.


Miladina Monova – chercheuse en résidence
Juin 2023

Miladina Monova est chercheuse à l’Académie bulgare des sciences, Institut de philosophie et sociologie, Groupe: “Société des connaissances: science, education, innovations ». Après une Maîtrise de sociologie à l’université de Montpellier 3, elle obtient son Doctorat en anthropologie sociale à l’EHESS – Paris (2002). Elle a enseigné à l’Université de Lille I, a été post-doctorante au Collegium Budapest, à Institut for Advanced Studies à Sofia et à au Max Planck Institute for Social Anthropology à Halle. Les thématiques de sa recherche se situe dans le domaine de l’anthropologie économique et de l’environnement (économie domestique dans la villle, travail et inégalités) ; la ville thermale: domestication versus marchandisation de l’eau minérale et son patrimoine) ; anthropologie politique de l’Etat (réfugiés de guerres et société d’accueil: parcours, mémoires, rapports d’exclusion/inclusion).

Le projet
Les villes historiques du tabac en transition: Dynamiques de l’économie domestique en milieu urbain. Une comparaison Grèce-Macédoine du Nord.
Ce projet s’intéresse aux transformations des villes historiques du tabac dans les Balkans, en particulier celles dont l’espace urbain a été marqué par la petite production familiale de tabac de type oriental. Ma recherche en cours porte sur l’économie domestique dans la ville de Prilep en Macédoine du Nord, où la culture du tabac perdure et continue à représenter une béquille de l’économie défaillante, cette fois-ci en régime néolibéral. Qu’en est-il de ces transformations dans les villes historiques du tabac en Grèce – pays balkanique le plus longtemps membre de l’UE dans la région? Une étude de cas grec viendra nourrir cette approche comparative.



Galia Valtchinova – chercheuse en résidence
01/05/2023 – 31/05/2023

Galia Valtchinova, ancienne chercheure de l’Académie des sciences de Bulgarie, est depuis 2011 professeur au département d’anthropologie de l’Université de Toulouse II, où elle assure les enseignements d’anthropologie du religieux, d’anthropologie historique, d’histoire et de mémoire, ainsi que d’anthropologie des frontières. Membre du Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités-Sociétés-Territoires (LISST – UMR 5193), les thématiques de sa recherche se situent dans les domaines du religieux (renouveaux religieux et eschatologique, culte de nouveaux saints et néo-martyrs) ; des usages politiques du passé (l’antiquité comme capital symbolique et ressource nationaliste) ; histoire et mémoire (traces mémorielles, violence de masse, ‘cadavres politiques’, mise en mémoire et monuments) ; frontières (identités frontalières, échanges transfrontaliers, nouvelles constructions de l’altérité et/ou proximité cultuelle).


Le projet
Ce séjour permettra d’avancer sur le projet « Thraces anciens, enjeux contemporains. Usages identitaires, politiques et patrimoniaux de « la Thrace » et des « Thraces » dans le Sud-Est des Balkans », qui s’articule au projet ThracoPel (coordination Gilles de Rapper et G. Valtchinova). Il s’agira de recouper des données ethnographiques avec des discours savants qui, pour certains se retrouvent dans des travaux d’anciens membres de l’EFA, et d’examiner leur impact sur les constructions populaires et fantasmées des origines antiques, ‘chez soi’ et en migration.


Dario Miccoli

Dario Miccoli, chercheur en résidence
26 avril – 19 mai 2023


Dario Miccoli est chercheur en Langue et Littérature Hébraïque Moderne et Études Juives au Département des Études sur l’Asie et l’Afrique Méditerranéenne, Université Ca’ Foscari de Venise. Docteur en Histoire et Civilisation à l’Institut Universitaire Européen de Fiesole, il a été post-doctorant à l’IREMAM, Aix-Marseille Université, à l’Université Ca’ Foscari et au Centre de Recherche Français de Jérusalem, ainsi que visiting scholar à l’Université Hébraïque de Jérusalem. Ses recherches et publications se concentrent sur l’histoire et mémoire des Juifs d’Égypte et d’Afrique du Nord au XXe siècle, ainsi que sur la littérature sépharade et mizrahi et sur les Études Méditerranéens. Il est auteur de A Sephardi Sea : Jewish Memories across the Modern Mediterranean (2022) et de Histories of the Jews of Egypt : an Imagined Bourgeoisie, 1880s-1950s (2015).


Le projet
La migration des Juifs de l’île de Rhodes (Rhodesli) vers le Congo Belge – mais aussi vers des pays comme la Rhodésie du Sud et l’Afrique du Sud – constitue un chapitre méconnu mais important de l’histoire de cette diaspora sépharade. Le projet Entre trois empires : les Juifs de Rhodes et le Congo Belge, 1910-1940 a pour objectif d’enquêter sur les relations entre les Rhodesli qui émigrèrent au Congo Belge – un pays dominé par des hiérarchies raciales et avec une histoire de violence coloniale – et ceux qui vivaient encore à Rhodes durant la période allant du début de la domination italienne (1912) jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale et à la Shoah. Via l’approche de la microhistoire globale et à travers des sources archivistiques, des textes littéraires et des entretiens avec des membres de cette communauté, le projet voudrait montrer dans quelle mesure trois empires différents – ottoman, italien et belge – ont eu un impact sur la vie de cette diaspora et sur les sentiments d’appartenance ethno-nationale de ses membres – durant une période de montée des tensions nationalistes, des formes de racisme colonial et des politiques anti-juives – mais aussi sur la construction des réseaux migratoires et de commerce dans et au-delà de la Méditerranée post-ottomane avant et après la Shoah.


Tassos Anastassiadis, chercheur en résidence
Mars 2023


Tassos Anastassiadis (Doctorat Sciences-Po Paris, agrégation d’histoire) est associate professor d’histoire et titulaire de la chaire Phrixos Papachristidis en études grecques modernes à l’Université McGill depuis 2011. Il enseigne et mène des recherches sur l’histoire de l’Europe moderne et de la Grèce, en mettant l’accent sur les relations interconfessionnelles et l’émergence de modernités différenciées en Méditerranée orientale du XVIIIe au XXe siècle, ainsi que sur le rôle de l’antiquité dans l’imaginaire européen. Son dernier ouvrage, La réforme orthodoxe : Église, État et société en Grèce à l’époque de la confessionnalisation post-ottomane (1833-1940)(EFA, 2020), a remporté le Prix Louise-Dandurand du FRQSC en 2022.


Le projet
En tant que chercheur résident il finalise une étude sur Le malaise de la globalisation éducative en Méditerranée orientale 1911-1939. Cette étude constitue le deuxième volet d’une monographie qui vise à écrire une page d’histoire européenne à partir du prisme méditerranéen en articulant trois thématiques: la place de l’éducation dans le monde moderne, l’école dans le contexte des relations internationales, puis la relation entre réseaux académiques transnationaux, circulation des savoirs et des modèles. Il étudie l’émergence de ce « malaise » de la globalisation éducative mise en place à la fin du XIXe s., et ainsi dire les réactions qu’elle provoque durant l’entre-deux-guerres dans le sillage du délitement de l’empire ottoman au profit des Etats-nationaux et des puissances coloniales.


Olivier Givre

Olivier Givre – enseignant-chercheur en délégation
Février-juillet 2023


Anthropologue, maître de conférences à l’Université Lumière-Lyon2 et membre de l’UMR EVS (CNRS 5600), Olivier Givre a conduit ses recherches principalement en Bulgarie et en Grèce du nord sur les thèmes suivants : recompositions rituelles et religieuses, processus mémoriels et patrimoniaux, dynamiques frontalières et territoriales, relations humains-non humains et perspectives écologiques. Ses travaux actuels concernent les domaines de l’anthropologie sensorielle et de la recherche-création, au fil d’activités qui le conduisent à mettre en œuvre des modalités innovantes de médiation scientifique et de recherche partenariale, dans une optique ouverte sur les relations entre science et société.


Le projet
Balkan Sensorium. Approches sensorielles et recherche-création dans les Balkans
Dans le cadre de cette délégation, Olivier Givre travaille à un projet ANR autour des approches sensorielles (en particulier le son) et de la recherche-création, dans une triple perspective : explorer le champ des études sensorielles dans les Balkans ; proposer des démarches expérimentales aux frontières et au croisement des sciences et des arts ; travailler sur des formes d’écriture alternatives et ouvertes à une diversité de publics.


Chercheurs en résidence 2021


Lavdosh Jaupaj chercheur en résidence (01/11/2022-30/11/2022)
Lavdosh Jaupaj est enseignant-chercheur à l’Académie des études albanologiques de Tirana, (membre de l’Institut archéologique), membre de la mission albano-française d’Apollonia, responsable permanent des réserves archéologiques d’Apollonia d’Illyrie et docteur en Langues, Histoire et civilisations des Mondes Anciens. Son travail porte sur une monographie sur les Illyriens vus à travers leurs contacts avec le monde grec. L’objectif est donc de reprendre l’histoire des populations illyriennes dans une perspective qui est celle de la frontier history, et de réinterpréter en ce sens toute la documentation disponible, dans la perspective d’une étude des interactions culturelles, en évitant hellénocentrisme et a priori idéologique. Une contextualisation précise, tant historique qu’archéologique, des vecteurs d’acculturation représente donc l’enjeu essentiel de ce travail.

Le projet
Le séjour vise à progresser dans l’étude et la publication de la thèse, soutenue à l’Université Lumière Lyon 2 le 22 novembre 2019, et se portera sur les contacts et échanges entre populations grecques et populations indigènes en Illyrie méridionale et en Chaonie, de l’arrivée des premiers colons grecs jusqu’à la conquête romaine. Ce séjour permettra également d’achever des articles portant sur le matériel archéologique conservé dans les réserves d’Apollonia. On notera ainsi un catalogue des strigiles d’Apollonia qui ne sont pas encore publiés en Albanie, mais aussi un travail sur  la céramique apulienne importée et imitée dans la région apolloniate, cette catégorie d’objet n’ayant encore jamais fait l’objet d’aucune étude.



Emilio Marin – chercheur en résidence (octobre – novembre 2022) Prof. Dr. Dr.h.c. Emilio Marin, membre de l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Depuis 1973 conservateur, puis directeur (1988-2004) du Musée archéologique de Split. – 1984-1985 Visiting fellow au All Souls College (Université d’Oxford). – 1988 Secrétaire général du comité d’organisation du XIIIe Congrès international d’Archéologie chrétienne (1994). – 1990-1991 Professeur invité à la Sorbonne. – Depuis 1998 Professeur titulaire d’archéologie romaine à l’Université de Split. – 2002-2003 Professeur associé à la Sorbonne. – 2004-2011 Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Croatie près le Saint-Siège et près l’Ordre de Malte. Depuis 2011, professeur hors classe de l’Université catholique de Croatie (Zagreb). Ses recherches concernent l’Antiquité [archéologie et histoire de l’art romain (Narona), histoire et civilisation de l’Antiquité tardive, archéologie et histoire de l’art paléochrétien (Dalmatie), épigraphie latine (Salone et Narona), onomastique grecque (Issa et Dalmatie), histoire de la Pannonie romaine (Mursa)].

Le projet 
Le projet, intitulé L’onomastique grecque de la province romaine de Dalmatie en relation avec l’onomastique grecque de la période hellénistique, se fonde essentiellement sur les fonds épigraphiques, mais ne néglige ni les sources historiques ni les données archéologiques. Il permettra d’approfondir les connaissances des mobilités et des mutations dans le cadre de la Magna Graecia. L’accent sera mis sur les circulations humaines et matérielles de la période hellénistique et l’onomastique (inscriptions latines et grecques) de la période romaine, et plus particulièrement de l’Antiquité tardive. Une attention particulière est accordée aux circonstances historiques et géographiques de la distribution des noms. Dans l’Antiquité tardive, les noms chrétiens grecs (en langue grecque ou plus souvent en langue latine) étaient valorisés, ce qui démontre l’appartenance de la Dalmatie à l’Empire d’Occident jusqu’à la fin de son existence, une donnée nouvelle issue de nos recherches.



Valeria Meirano – chercheuse en résidence (01-19/09 – 25/09-05/10 2022)

Valeria Meirano enseigne l’archéologie classique à l’Université de Turin et à la Scuola di Specializzazionein Beniarcheologici de Matera (Université de la Basilicata). Docteur en Archéologie à l’Istituto universitario orientale de Naples et ancienne Perfezionanda de la Scuola Archeologica italiana di Atene, elle a été titulaire de plusieurs bourses postdoctorales en Grèce, en France et en Italie. Ses recherches portent sur l’archéologie funéraire et religieuse, sur l’alimentation et les iconographies alimentaires, sur la culture matérielle et les productions artisanales (objets en métal, terres cuites, céramiques) en Grèce et dans le monde colonial. Membre des comités scientifiques de plusieurs projets internationaux, elle assure la codirection scientifique des missions de l’Université de Turin sur les sites de Locres Épizéphyrienne (colonie grecque, Italie du sud) et Costigliole Saluzzo (villa romaine et habitat de l’antiquité tardive, Italie du nord), et elle collabore avec la mission travaillant sur l’ile de Nelson (Egypte). Récemment, elle a développé des projets sur Pompéi (bronzes ; restauration et conservation des antiquités) et, en 2018, coorganisé une exposition consacrée au site (Pompeiana Fragmenta. Conoscere e conservare (a) Pompei. Indagini archeologiche, analisi diagnostiche e restauri, Venaria Reale, Italie).

Le projet
Le séjour en résidence vise à progresser dans l’étude et la publication du corpus des vases en métal et des instruments apparentés de Delphes, de 600 av. J.-Chr. à l’époque romaine, ainsi que dans l’analyse d’autres séries d’objets en métal du site.


Panayota Volti
Panayota Volti, chercheuse en résidence  (01/08 – 31/08/2022)
Panayota Volti est maître de conférences en histoire de l’art du Moyen Âge à l’Université Paris-Nanterre, et membre de l’équipe THEMAM-ArScAn UMR 7041. Ses recherches portent, entre autres, sur l’architecture religieuse et civile et le paysage urbain au Moyen Âge ; la réception de l’art médiéval occidental et byzantin (notamment l’architecture) à l’époque contemporaine ; les échanges et circulations culturels entre la Méditerranée et l’Occident au Moyen Âge ; la danse et les performances médiévales à travers une perspective transpériode.

Le projet
Le projet consiste à élaborer un panorama monumental analytique autour de la genèse de l’architecture néo-byzantine en Grèce, en étudiant les modalités nuancées de sa mise en œuvre dans le contexte dynamique, à la fois urbain et social, façonné au lendemain de la création de l’État grec au XIXe s.




Eugénia Palieraki – chercheuse en délégation (juillet 2022 – janvier 2023)

Maîtresse de conférences à CY Cergy Paris Université, Eugénia Palieraki est historienne du politique. Rattachée au laboratoire Centre de Philosophie Juridique et Politique (CPJP) et chercheure associée à l’UMR Mondes Américains (Paris 1 – EHESS – Paris 10), elle a aussi été professeure ou chercheure invitée à l’ENS Paris, au Seeger Center de l’Université de Princeton et à l’Université Pontificale Catholique du Chili. Après une thèse de doctorat en histoire contemporaine de l’Amérique latine, elle a réorienté ses recherches vers l’histoire globale de la Guerre froide. Plus précisément, elle étudie la circulation d’idées et de pratiques politiques et culturelles entre l’Amérique latine et la Méditerranée sud et orientale (Grèce, Chypre, Algérie) dans les années 1950-1970. Avec Gerardo Leibner (Université de Tel Aviv) et Polymeris Voglis (Université de Thessalie), elle pilote depuis 2018 le projet d’histoire transnationale « Savoirs politiques. Acteurs, transferts, liens entre l’Amérique latine et l’Europe du Sud, années 1940-1980 », soutenu par l’École Française d’Athènes dans le cadre du quinquennal 2022-2026. La perspective globale a aussi été la sienne dans le cadre de projets collectifs récents sur l’histoire des révolutions. Entre 2020 et 2022, elle a été membre du comité scientifique de « Protovoulia 1821-2021 » qui a organisé des manifestations scientifiques sur les répercussions globales de la Révolution de 1821. Avec Ludivine Bantigny, Quentin Deluermoz, Boris Gobille et Laurent Jeanpierre, elle est l’éditrice scientifique du volume collectif Histoire globale des révolutions, qui paraîtra en 2023 aux Éditions de la Découverte. Elle est également co-autrice avec Clément Thibaud de L’Amérique latine embrasée. Deux siècles de révolutions et de contre-révolutions (Armand Colin, février 2023).

Le projet
Dans le cadre de sa délégation à l’École française d’Athènes durant le semestre juillet 2022- janvier 2023, Eugénia Palieraki travaille au projet « Political ATLAS – Agency, Transfers, Links, Latin America – Southern Europe » et développe une histoire transnationale de la circulation de savoirs politiques entre l’Amérique latine et l’Europe du Sud durant la Guerre froide.


Marie Gaimard
Marie Gaimard, chercheuse en résidence  (01/07 – 31/07/2022)
Marie Gaimard est maître de conférences en histoire et cultures architecturales à l’École nationale supérieure de Paris-Val de Seine et membre du laboratoire ATE (EA n°7464). Ses recherches portent principalement sur l’histoire de l’architecture au XXe siècle par le prisme des transferts culturels.

Le projet
« Une maison dans le Péloponnèse : synthèse architecturale et patrimoine en partage avec André Ravéreau et Manuelle Roche »
À la fin des années 1990, après des années passées entre le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et le Sud de la France, l’architecte André Ravéreau (1919-2017) et sa compagne Manuelle Roche (1931-2010) nourrissent tous deux le désir d’un retour à la Grèce, pays connu et aimé quarante ans plus tôt à l’occasion de la reconstruction de villages céphaloniens détruits par le séisme de 1953. Les modestes moyens mobilisés, financiers comme matériels, pourraient occulter l’importance de ce dernier projet dans la vie et l’œuvre de André Ravéreau. Or ce dernier saisit l’opportunité de défendre une véritable leçon “d’alter-architecture”, où il revendique une culture constructive contextualisée,  à l’équilibre entre tradition et invention.
En recoupement des archives de André Ravéreau et Manuelle Roche, il s’agira de procéder au relevé de cette maison et de recueillir les témoignages de collaborateurs, amis et proches du couple. Certains vivent toujours en Grèce, d’autres visitent, entretiennent, restaurent et même complètent régulièrement ce projet laissé inachevé depuis 2017. L’objectif majeur consiste à sensibiliser la communauté scientifique et professionnelle quant à la portée de la maison dans l’histoire de l’architecture contemporaine et de veiller à l’intégrité de ce patrimoine vivant.



Perrine Kossmann – chercheuse en résidence (01/07/22-15/07/22, 01/08/22-16/08/22)
Ancienne membre de l’École française d’Athènes, Perrine Kossmann est spécialiste d’histoire et d’épigraphie grecque. Elle exerce les fonctions de maître de conférences à l’Université de Bourgogne et est rattachée à l’unité de recherche ArTeHis (UMR 6298). Ses recherches portent sur les royaumes et cités hellénistiques, notamment en Asie Mineure et en Crète orientale.
Le projet :

Le projet vise à progresser dans la préparation d’une monographie sur les Lagides et l’Asie Mineure, fondée sur l’étude des sources littéraires et épigraphiques. Les Ptolémées ont réussi à maintenir leur autorité pendant près d’un siècle en Asie Mineure, sur un ensemble de cités-États pourtant particulièrement éloignées de leur centre de pouvoir, et limitrophes de royaumes concurrents qui ne manquèrent pas de les leur disputer. L’ouvrage proposera une étude des rapports entre les cités et la monarchie égyptienne, à la lumière des nombreux documents, essentiellement épigraphiques, mis au jour dans cette région depuis la fin du XXe siècle. Il intégrera les nouvelles perspectives suggérées par les études récentes sur la formation et le développement dans cette région des royaumes hellénistiques, notamment celui des Séleucides.



Elisabeth Yota – chercheuse en résidence (27/06 – 15/09/2022)
Elisabeth Yota est Maître de Conférences à Sorbonne Université et directrice adjointe de l’UMR  8150 Centre André Chastel. Ses recherches portent sur l’art byzantin et plus particulièrement sur la liturgie et le décor des églises byzantines, les échanges interculturels entre Byzance et l’Occident et l’apport des humanités numériques pour la meilleure connaissance de la cité de Mistra.
Le projet :

Mistranum. Mistra numérique : usage et apport des nouvelles technologies sur le site archéologique de Mistra (Péloponnèse, Grèce)
Un partenariat entre Sorbonne Université, le Centre André Chastel et l’EFA en collaboration avec le Ministère de la Culture et des Sports de Grèce et le Service des antiquités de Laconie, vise à mettre en œuvre une série de missions au cours desquelles seront utilisés des nouvelles technologies (drone, lidar, scanner laser, photogrammétrie), dans le cadre de l’exploration exhaustive, de l’étude systématique et de la valorisation du patrimoine représenté par Mistra.
Le séjour de recherche SMI EFA/CNRS permettra d’avancer les recherches bibliographiques et l’étude des archives à la bibliothèque de l’EFA et dans d’autres bibliothèques d’Athènes. Durant ce séjour une série de contacts sont prévus avec des membres de l’EFA, des  chercheurs et des enseignants chercheurs grecs dans le but de l’organisation de deux colloques qui auront lieu à Paris et à Athènes. Enfin, durant le séjour aura lieu une mission à Mistra et la visite de plusieurs sites byzantins du Péloponnèse.


Méropi Anastassiadou
Méropi Anastassiadou, chercheuse en résidence (mai – juin 2022)

Méropi Anastassiadou est professeure d’histoire contemporaine, spécialiste de l’Empire ottoman tardif et de la Grèce moderne dans son environnement régional. Ses champs de recherche récents comprennent l’héritage ottoman en Grèce ; le fait religieux dans la vie politique et sociale en Grèce et en Turquie ; identités et appartenances en diaspora. Membre titulaire du CERMOM (Centre de Recherches Moyen Orient Méditerranée), elle enseigne à l’INALCO et à l’Université de Genève.
Voir ses publications…

Le projet

Cette recherche sur « Les migrations des Grecs vers l’Afrique orientale et subsaharienne au XXe siècle » porte sur la présence grecque en Afrique aussi bien en temps de relative accalmie politique qu’au cours de crises majeures (deux guerres mondiales) ou de phases de reconstruction (les après-guerres).
Les motifs et l’ampleur des migrations, les modes d’insertion dans les sociétés locales, les liens avec le pays d’origine forment la colonne vertébrale de l’enquête. Chemin faisant, seront aussi explorés des thèmes tels que l’attractivité des espaces coloniaux, les réseaux (familiaux, d’amitié ou de « confiance »), la place des femmes, sans oublier la présence de l’État néo-hellénique et celle du Patriarcat d’Alexandrie.


vESSELA aTANASSOVA
Vessela Atanassova, chercheuse en résidence (avril – mai 2022)

Vessela Atanassova est égyptologue et enseignante-chercheuse au Centre de Thracologie de l’Institut des études balkaniques  de l’Académie des Sciences de Bulgarie. Ses recherches portent principalement sur les relations socio-culturelles entre l’Égypte et la Thrace durant l’Antiquité et plus particulièrement sur la diffusion des cultes isiaques en Thrace et la présence des Thraces en Égypte ptolémaïque et romaine. Elle dirige depuis 2017 le projet Thrace et Égypte à l’époque gréco-romaine au sein de son laboratoire.

Le projet

Dans le cadre de ses recherches sur Les cultes isiaques en Thrace ancienne qui font partie de son projet Thrace et Égypte à l’époque gréco-romaine, Vessela Atanassova étudiera les monuments relatifs aux cultes isiaques dispersés dans plusieurs musées de Grèce du Nord (sur les îles de Thasos et Samothrace, ainsi que dans les villes de Komotini, Kavala et Abdera). Cela lui permettra de terminer son étude sur la propagation des cultes isiaques en Thrace ancienne et d’élargir ainsi notre connaissance des croyances religieuses dans la partie orientale des Balkans pendant l’Antiquité.


Francesca Cominelli
Francesca Cominelli, chercheuse en résidence (mars – avril 2022)

Francesca Cominelli est maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, au sein de IREST, Institut de recherche et d’études supérieures du tourisme, qu’elle a dirigé de 2017 à 2020. Elle fait partie de l’équipe de recherche EIREST et ses recherches portent sur l’économie et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et approfondissent les relations entre patrimoine culturel, biens communs, développement durable, écosystèmes patrimoniaux, circulations, innovation et diversité culturelle. Ses méthodes de recherche incluent l’utilisation de la vidéo comme outil d’enquête et de restitution et impliquent des collaborations de longue durée avec des réalisateurs et des associations spécialisées dans l’audiovisuel : Salvo Manzone, Caterina Gueli, Virages Films Paris. Son expérience professionnelle a été consolidée par des missions de recherche auprès de la Commission Nationale Italienne pour l’UNESCO, l’Institut National des Métiers d’Art, le ministère de la Culture et de la Communication, l’OMPI, la Banque Européenne d’Investissement et l’OCDE. Elle est membre du réseau U40, acteur du débat international sur la diversité culturelle, et d’ICOMOS France.

Le projet

Metaxourgeio : la tradition de la soie et du textile d’hier et aujourd’hui vise à étudier les transformations culturelles, sociales, économiques et urbaines qui ont intéressé ce quartier athénien depuis la fin des années ‘30 quand les activités liées à la production de la soie ont commencé à être progressivement abandonnées. La perte d’emplois dans le secteur, l’abandon et la successive reconversion des bâtiments auparavant dédiés au processus de fabrication textile ont mené à la fragilisation de la mémoire collective autour de ces pratiques, ainsi qu’à la quasi-invisibilisation de ces activités dans le quartier.
Cette étude vise ainsi à reconstruire la mémoire collective autour des métiers de la soie et du textile et à suivre, à travers les trajectoires des acteurs interviewés, les principales transformations que l’abandon de ces activités ont entrainées. Deuxièmement, la recherche suivra les transformations urbaines qui ont mené à la destruction ou à la reconversion des bâtiments auparavant dédiés au travail de la soie et au textile en faveur de nouveaux usages commerciaux, culturels, artistiques et touristiques (comme par exemple la Galerie d’Art Municipale, ancienne filature à soie). Enfin, ce travail intègrera l’étude du rôle qu’un projet muséal autour du textile pourrait jouer dans ce quartier. Le projet en question concerne la reconversion en musée de la Greek Handkerchief Manufacture, dont le bâtiment et les collections ont été classés par le ministère de la Culture. On analysera l’émergence de tensions entre un projet à vocation collective pour le quartier, pour garder vivante la mémoire de métiers qui en ont forgé l’image et l’histoire, et un projet à vocation touristique qui viserait à « thématiser » le quartier de Metaxourgeio, à côté des bars et nouveaux habitats, en en faisant une destination de loisir et de mobilité touristiques. Dans ce sens on mettra en évidence les tensions, mais aussi les possibles synergies, entre politiques de patrimonialisation des métiers de la soie et du textile et politiques touristiques.


Chercheurs en résidence 2021

Pour l’année 2021, l’EFA a reçu 22 candidatures, dont sept sur le dispositif SMI, pour une demande totale de 60 mois de résidence. Elle a attribué un total de douze mois à six chercheurs résidents : Fabrice Boudjaaba, Merih Erol, Marie Gaimard, Alessandro Gallicchio, Valeria Meirano et Maia Pomadère.
L’EFA et l’INSHS ont également retenu, dans le cadre du SMI, les candidatures d’Anca Dan, Armelle Gardeisen, Olivier Pliez et Mercedes Volait, pour trois mois chacune.

La sélection des dossiers s’effectue en fonction des critères suivants :

  • qualité du dossier, approfondissement de l’argumentation scientifique, pertinence de la problématique, faisabilité du projet, adéquation avec les sources disponibles
  • avancement d’une publication ou d’un programme de recherche
  • développement ou proposition d’un projet en interaction avec l’École.

L’EFA accueille également en 2021 deux chercheurs invités suisses, qui bénéficient d’une bourse de mobilité FNRS: Arnaud Besson (Postdoc Mobility, Université de Neuchâtel) et Marc Duret (Early Postdoc Mobility, Université de Genève), ainsi qu’une chercheuse en délégation et une chercheuse accueillie dans le cadre du dispositif Collex-Persée.


Fabrice Boudjaaba

Fabrice Boudjaaba, chercheur en résidence  (07/10/2021 – 04/11/2021)

Fabrice Boudjaaba est historien, directeur de recherche au CNRS au sein du CRH (Centre de Recherches historiques, UMR  CNRS-EHESS). Ses principaux centres d’intérêt sont la démographie historique, l’histoire de la famille et notamment les processus de reproduction familiale et sociale dans l’Europe préindustrielle ainsi que les formes de solidarités économiques au sein de la famille. Il est également rédacteur en chef des Annales de Démographie Historique (ADH) et directeur adjoint de  l’Institut des Science humaines et sociales (InSHS) du CNRS.

Le projet
Dans le cadre du projet Atlas numérique des familles méditerranéennes,  sera organisé un atelier de travail fermé réunissant des collègues grecs et européens associés au projet et destiné à élaborer de manière collective les principes méthodologiques de développement de ce nouvel outil de recherche. Le séjour permettra également de mener des recherches bibliographiques  pour alimenter l’atlas et de rencontrer de nouveaux collègues susceptibles de se joindre à ce projet, qui fera l’objet d’une réponse à un appel européen de recherche en 2022. Le séjour permettra enfin de faire avancer l’édition d’un numéro des ADH consacrés aux « familles orthodoxes » réunissant plusieurs collègues associés au projet d’Atlas.



Mélisande Leventopoulos
Mélisande Leventopoulos – chercheuse en délégation durant l’année 2021-2022

Maîtresse de conférences à l’Université Paris 8, rattachée au laboratoire Esthétique, Sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA), Mélisande Leventopoulos est historienne, spécialiste du champ cinématographique. Chercheuse associée au Centre d’Études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC), ses recherches portent principalement sur les espaces grecs et balkaniques qu’elle envisage dans une approche transnationale. Son principal chantier d’investigation est l’histoire du média cinématographique à Thessalonique entre Empire ottoman et Grèce moderne. Avec Nefeli Liontou (Paris 1-HiCSA), elle pilote depuis 2019 le projet d’histoire visuelle « Visual Salonica » soutenu par l’École française d’Athènes et inscrit au sein de son quinquennal 2022-2026. Elle est également coporteuse du programme d’histoire globale de l’École universitaire ArTeC et de l’Université Paris Lumières « Faire communauté(s) face à l’écran : vers une histoire décentrée et croisée du spectacle cinématographique » avec Morgan Corriou (Paris 8-CEMTI) et Caroline Damiens (Paris 10-HAR).

Le projet :
Dans le cadre de sa délégation à l’École française d’Athènes durant l’année 2021-2022, Mélisande Leventopoulos travaille au projet « Ciné-Orient » et développe une histoire transnationale du spectacle cinématographique dans les Balkans et en Méditerranée orientale au premier XXe siècle.



Christina Mitsopoulou
Christina Mitsopoulou – chercheuse en résidence, accueillie dans le cadre du dispositif CollEx-Persée (1/09/2021 – 31/08/2022)

Christina Mitsopoulou est archéologue, enseignante au Département d’Histoire, Archéologie et Anthropologie Sociale de l’Université de Thessalie. Spécialiste de l’archéologie des cultes antiques, avec un dossier sur les vases de culte d’Éleusis (Kernoi) sous traitement (Société Archéologique d’Athènes), ses recherches s’étendent vers l’histoire de l’Archéologie, la réception de l’antique et de l’authenticité. Le projet Gilliéron de l’EFA est un projet pluridisciplinaire, concernant divers axes et disciplines.

Le projet :
La résidence du CollEx-Persée se réalise sous le titre Archives Gilliéron. Infrastructures numériques pour le fonds d’archives et la collection des artistes Gilliéron. Elle s’intègre dans le cadre du Projet transversal Archives Gilliéron de l’EFA, qui se développe sur les deux directions d’études (antique et byzantine d’une part et moderne et contemporaine d’autre part). La résidence s’insère entre deux quinquennaux (2017-2021 et 2022-2026) et sera centrée sur les recherches et traitements documentaires en vue de la valorisation du fonds Gilliéron. L’entreprise consiste en un partenariat chercheur et IST, réalisée avec l’appui de la responsable des Archives de l’EFA, Marie Stahl.
Durant cette année seront enrichies et normalisées diverses listes documentaires liées aux objets et documents des Archives Gilliéron. Des recherches documentaires seront poursuivies, des contacts vers d’autres archives seront renforcés. Deux projets exposition sont été menés à terme, et deux nouveaux seront mis en chantier pour la période du deuxième quinquennal.


Chavdar Tzochev

Chavdar Tzochev, chercheur en résidence  (01/09/2021 – 31/12/2021)
Chavdar Tzochev est archéologue et chercheur en sciences humaines numériques. Ses recherches portent sur l’utilisation des données des amphores de transport dans l’étude des économies anciennes et des interactions entre Grecs et Thraces, notamment en termes de commerce, de traditions architecturales et de pratiques funéraires. Sa monographie Amphora stamps from Thasos (Princeton, 2016) a été publiée dans la série Athenian Agora. Il a été titulaire des bourses Mellon Postdoctoral Research et Kress Publication à l’École américaine d’études classiques d’Athènes. Il participe aux projets archéologiques à Olynthos et Abdera, et dirige une étude architecturale de la tombe monumentale de Starosel.  S’appuyant sur sa double expertise d’amphorologue et de développeur informatique, il dédie son séjour à l’EFA au développement d’un corpus numérique de timbres amphoriques thasiens.

Le projet
L’objectif du projet Thasos : Amphora Data Online est de créer une base de données en ligne qui rassemble toutes les informations disponibles sur les timbres des amphores thasiennes, et de servir de corpus de référence pour leur étude tout en proposant des outils d’analyse pour leur interprétation.
Au début du IVe siècle av. J.-C., la ville de Thasos a commencé à timbrer régulièrement des amphores comme moyen de contrôle de leur production – une pratique qui a ensuite été adoptée par de nombreuses autres villes. Thasos était un producteur de vin renommé et son vin était largement exporté en amphores dans la Méditerranée orientale et la mer Noire. Les timbres amphoriques thasiens sont souvent retrouvés sur les sites archéologiques de ces régions et offrent une rare opportunité d’apporter des données quantitatives dans l’étude des économies anciennes. Mais l’organisation de la production et des exportations d’amphores, ainsi que le système administratif qui sous-tendait le timbrage des amphores à Thasos sont encore mal connus. Paradoxalement, le plus grand défi pour progresser dans ce domaine est la grande quantité de données que les chercheurs doivent prendre en compte. À l’heure actuelle, environ 30 000 timbres d’amphore thasienne ont été enregistrés, fabriqués avec plus de 4 000 matrices différentes. Bien que la grande majorité de ces découvertes soient publiées, la fragmentation et la rigidité des publications traditionnelles entravent l’analyse de grands ensembles de données. La création d’une base de données en ligne fournira une ressource centralisée, facilement accessible et à jour, aidant et encourageant les archéologues à identifier et publier de nouvelles découvertes. Il facilitera à la fois les spécialistes travaillant sur l’interprétation et la chronologie des timbres thasiens mais aussi plus largement la communauté de scientifiques qui pourront exploiter ces données pour leur recherche.


Marie Gaimard
Marie Gaimard, chercheuse en résidence  (01/09/2021 – 30/09/2021)
Marie Gaimard est maître de conférences en histoire et cultures architecturales à l’École nationale supérieure de Paris-Val de Seine et codirectrice du laboratoire EVCAU (EA n°7540). Ses recherches portent principalement sur l’histoire de l’architecture au XXe siècle par le prisme des transferts culturels.

Le projet
La résidence à l’EFA aura vocation à étudier la reconstruction des îles ioniennes – plus particulièrement de Céphalonie et d’Ithaque – au lendemain du tremblement de terre de 1953. On s’interrogera sur les choix urbains et architecturaux pris dans le cadre d’une concertation internationale où la France s’est montrée particulièrement active, notamment pour les communes d’Agia Effimia, Argostoli, Assos et Vathy. L’autre pan de la recherche consistera à repérer et relever les vestiges des villages détruits par le séisme, en vue d’une meilleure connaissance de ce patrimoine et d’une possible valorisation. Ces travaux croisant investigations en centres d’archives et centres de ressources, relevés sur le terrain et prises de contacts avec la communauté scientifique grecque seront l’occasion de poser les premiers jalons d’une recherche qui présente un potentiel de déploiement à l’échelle européenne.


Mercedes Volait

Mercedes Volait, chercheuse en résidence accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS  (01/09/2021 – 30/11/2021)
Mercedes Volait est directrice de recherche au CNRS et membre du laboratoire InVisu, qu’elle a créé en 2008 et dirigé jusqu’en 2018 au sein de l’Institut national d’histoire de l’art à Paris. Son domaine de spécialité est l’histoire sociale et culturelle des arts et du patrimoine en Égypte moderne. Ses recherches actuelles portent sur le commerce et la circulation de la « curiosité » islamique après 1850 (objets d’art, mobilier et grands décors), et exploitent entre autres des sources muséales, dont les papiers d’acquisition du Victoria and Albert Museum, dont elle a été chercheuse associée de 2015 à 2019. Son dernier ouvrage, Antique Dealing and Creative Reuse in Cairo and Damascus (1850-1890) : Intercultural Engagements with Architecture and Craft in the Age of Travel and Reform, est paru en 2021 chez Brill. Elle s’intéresse également à l’ouverture et au partage numérique des données de la recherche.

Le projet
Durant son séjour à Athènes, Mercedes Volait travaillera à la mise en place du projet pluriannuel Destins d’objets : La circulation des traces culturelles du passé qui vise à impulser une réflexion collective sur le mouvement des objets patrimoniaux, et la mutation des régimes d’usage et des significations qui leur sont attachés, dans une perspective transversale large du point de vue géographique et temporel. Le séjour vise également à finaliser les recherches entreprises avec Angelos Dalachanis sur la formation et les reconfigurations successives de la collection Benaki entre 1908 et l’ouverture en 1931 du musée éponyme à Athènes, ainsi que de travailler au manuscrit de la publication prévue.


Olivier Pliez
Olivier Pliez – chercheur en résidence accueilli dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (01/09/21 – 30/11/21)

Olivier Pliez est géographe, directeur de recherche au CNRS au sein d’ART-Dev (Acteurs, Ressources et Territoires dans le Développement) à Montpellier. Ses apports à la recherche relèvent de trois thèmes principaux : les villes du Sahara, les migrations transsahariennes, les espaces de la mondialisation, en particulier entre la Méditerranée et la Chine.

Le projet
Dans le cadre du projet collectif intitulé « Espaces discrets de la mondialisation dans l’Europe du sud-est », il s’agira de lancer des enquêtes en Grèce, à Chypre et dans les Balkans sur les modalités selon lesquelles se construisent des « Routes de la Soie », en Méditerranée, entre le haut et le bas, le formel et l’informel dans un contexte actuel de crise sanitaire. L’accent sera mis sur les articulations entre les réseaux sociaux et territoriaux des commerçants, intermédiaires et migrants impliqués dans ce négoce à trois niveaux de lecture, celui des routes globales d’échanges, des méso-régions commerciales et des marchés locaux de vente en semi-gros.


Alessandro Gallicchio
Alessandro Gallicchio – chercheur en résidence (01/08/21 –  31/08/21)
Alessandro Gallicchio est professeur d’histoire de l’art contemporain à l’ESBAN, commissaire d’exposition et membre associé du laboratoire de recherche TELEMMe (AMU-CNRS). Docteur en histoire de l’art contemporain des universités de la Sorbonne, de Florence et de Bonn, il s’intéresse aux rapports entre art, architecture et espace urbain dans les Balkans et en Méditerranée, aux influences du nationalisme et de l’antisémitisme dans la construction du discours artistique et aux esthétiques de la réduction. Entamées à l’INHA et au Centre Pompidou, ses dernières recherches sont à la base du projet art et sciences humaines et sociales Monumed (Monumentalisation et espace urbain dans les Balkans et en Méditerranée), codirigé avec Pierre Sintès. Lauréat de la bourse Chastel de la Villa Médicis dans le cadre d’une recherche qui porte sur les traces urbaines des empires coloniaux en Méditerranée, il a exploré cette thématique dans sa dernière exposition Rue d’Alger, organisée au sein du programme Les Parallèles du Sud de la biennale Manifesta 13 Marseille.

Le projet
Dans le sillage de ses travaux sur la « biennalisation » de l’espace public balkanique, le projet de recherche Art contemporain et Bicentenaire de la Révolution grecque 1821-2021 vise à questionner les relations que l’art contemporain entretient aujourd’hui avec les mythes de la « Renaissance de la culture grecque » ou de la « continuité historique ininterrompue », véhiculés par certains discours sur la Révolution de 1821. Ces « mythes », qui font appel à une forme séduisante de narration historique sur le passé, proposent un assemblage de mémoires, de monuments et d’idées dans un ordre chronologique en apparence cohérent. Cette approche contribue considérablement à la construction d’un passé présenté désormais comme linéaire. Sa recherche tâche donc de questionner la nature des œuvres et/ou des expositions d’art contemporain montrées dans le cadre du Bicentenaire de la Révolution grecque : il s’agit de comprendre le positionnement des auteurs et des artistes d’aujourd’hui vis-à-vis de la notion de « grécité » et des discours portés par les célébrations de 2021.


Merih Erol

Merih Erol – chercheuse en résidence (01/07/21 – 31/07/21)
Merih Erol est maîtresse de conférences à la Faculté des sciences sociales de l’Université Özyeğin à Istanbul. En 2014-2015, elle a été professeure invitée de la Fondation Onassis au département d’histoire de l’Université de Boğazici, après avoir été chercheuse invitée à l’Université de Harvard, au Minda de Gunzburg Center for European Studies en 2012-2013. Elle a obtenu des bourses postdoctorales au Seeger Center for Hellenic Studies, à l’Université de Princeton et à l’Institut Max Planck de développement humain (Berlin). Elle est également l’auteure du livre Greek Orthodox Music in Ottoman Istanbul: Nation and Community in the Era of Reform, Bloomington & Indianapolis: Indiana University Press, 2015.

Le projet
Merih Erol travaille sur un projet intitulé  Réfugiés arméniens d’Anatolie : survie, identité et citoyenneté en Grèce (1920-2020). Son séjour à Athènes lui permettra d’approfondir ses recherches aux Archives Diplomatiques et Historiques du Ministère des affaires étrangères grec et au Centre d’Études sur l’Asie Mineure.


Maia Pomadère chercheuse en résidence (01-31/07/2021)

Maia Pomadère est maître de conférence en protohistoire égéenne à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur la Crète minoenne et plus particulièrement sur le site de Malia où elle dirige le programme d’étude et de publication du secteur Pi, et co-pilote un programme d’étude paléoenvironnementale.

Le projet
Le séjour en résidence est destiné à finaliser la publication du premier volume des fouilles du secteur Pi de Malia, et à progresser sur les volumes suivants.


Armelle Gardeisen

Armelle Gardeisen – chercheuse en résidence accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (22/05/21 – 29/06/21,  07/09/21 – 17/10 2021 et 04/-27/11/21)
Armelle Gardeisen est directrice de recherche au CNRS au sein de l’unité UMR 5140 Archéologie des sociétés méditerranéennes à Montpellier. Spécialisée en archéozoologie, ses recherches portent sur les interactions hommes et animaux du Néolithique ancien à la fin de l’âge du Fer en Méditerranée nord-occidentale et dans le monde égéen. Les thèmes de recherches principaux sont les pratiques alimentaires et culinaires, les pratiques d’élevage, les pratiques rituelles, l’impact des sociétés sur l’environnement animal et au-delà, sur le milieu naturel ou anthropisé. Elle a organisé deux colloques à l’EFA en 2003 Les équidés dans le monde méditerranéen antique, publié en 2005 dans les Monographies d’Archéologie Méditerranéennes et plus récemment un colloque sur Circulations animales et zoogéographie méditerranéenne sous l’égide du réseau Animed qu’elle coordonne avec Christophe Chandezon à l’université Paul Valéry de Montpellier. Elle est depuis l’année 2021 co-directrice avec Madame Rovena Kurti (institut d’archéologie de Tirana) de la mission archéologique franco-albanaise du Bassin de Korçë : MAFAK.

Le projet
Les deux missions effectuées en 2021 ont eu pour objectif principal d’organiser deux saisons d’étude de mobilier faunique à Korçë dans le cadre des publications monographiques des sites de Sovjan et de Kallamas. En parallèle, AG poursuit ses travaux d’analyses archéozoologiques sur les sites de Kition, Malia, et Dikili Tash.


Anca Dan
Anca Dan – chercheuse en résidence accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (premier séjour : 10/05/21 – 30/06/21 et 05/11 – 20/12/2021)
Anca Dan est chargée de recherche au CNRS, dans l’équipe AOROC de l’École Normale Supérieure, Université Paris Sciences Lettres. Elle travaille sur la géographie historique de la Méditerranée et de la mer Noire, par l’étude philologique des textes et cartes (anciennes et modernes) et par des recherches archéologiques et géoarchéologiques. À présent, ses terrains principaux sont le Nord de l’Égée (Ainos/Enez et Kanè-Pergamon, en Turquie), le Delta du Danube (Roumanie) et la péninsule de Taman (Russie). Ses efforts de reconstitution 4D des sites, par des collaborations interdisciplinaires, visent une meilleure compréhension de l’interaction entre homme et environnement sur la longue durée.

Le projet
Pendant son séjour à l’EFA, Anca Dan travaille à la reconstitution de l’environnement et du réseau de sites autour d’Ainos/Enez – cité thrace, grecque, romaine, byzantine, génoise et ottomane, à l’embouchure du fleuve Hèbre (Maritsa/Meriç), actuellement frontière entre la Turquie et la Grèce (UE).



Valeria Meirano – chercheuse en résidence (01/03/21 – 31/03/21)

Valeria Meirano enseigne l’archéologie classique à l’Université de Turin et à la Scuola di Specializzazionein Beniarcheologici de Matera (Université de la Basilicata). Docteur en Archéologie à l’Istituto universitario orientale de Naples et ancienne Perfezionanda de la Scuola Archeologica italiana di Atene, elle a été titulaire de plusieurs bourses postdoctorales en Grèce, en France et en Italie. Ses recherches portent sur l’archéologie funéraire et religieuse, sur l’alimentation et les iconographies alimentaires, sur la culture matérielle et les productions artisanales (objets en métal, terres cuites, céramiques) en Grèce et dans le monde colonial. Membre des comités scientifiques de plusieurs projets internationaux, elle assure la codirection scientifique des missions de l’Université de Turin sur les sites de Locres Épizéphyrienne (colonie grecque, Italie du sud) et Costigliole Saluzzo (villa romaine et habitat de l’antiquité tardive, Italie du nord), et elle collabore avec la mission travaillant sur l’ile de Nelson (Egypte). Récemment, elle a développé des projets sur Pompéi (bronzes ; restauration et conservation des antiquités) et, en 2018, coorganisé une exposition consacrée au site (Pompeiana Fragmenta. Conoscere e conservare (a) Pompei. Indagini archeologiche, analisi diagnostiche e restauri, Venaria Reale, Italie).

Le projet
Le séjour en résidence vise à progresser dans l’étude et la publication du corpus des vases en métal et des instruments apparentés de Delphes, de 600 av. J.-Chr. à l’époque romaine.



Arnaud Besson
Arnaud Besson – chercheur invité (15/07/2021 – 31/05/2022)

Docteur en Histoire ancienne, Arnaud Besson a été assistant-doctorant et chargé d’enseignement à l’Université de Neuchâtel en Suisse, ainsi que membre de l’Institut Suisse de Rome. Sa thèse, intitulée Constitutio Antoniniana : l’universalisation de la citoyenneté romaine au IIIe siècle, parue chez Schwabe en 2020, se concentre sur l’impact socio-juridique de l’édit de Caracalla, avec pour question fondamentale de savoir ce que cela signifie d’être un citoyen romain, à la fois pour les individus et pour l’administration provinciale au lendemain de cet événement. Après un séjour comme Postdoctoral fellow à l’Université de Yale aux États-Unis, Arnaud Besson poursuit ses recherches sur l’évolution du droit dans les provinces de l’empire romain, à Athènes cette fois-ci.

Le projet :

Le droit de la propriété des cités grecques sous le Principat : le patrimoine des élites des Cyclades et d’Asie mineure
Les règles qui régissent la gestion, la possession et la propriété du patrimoine foncier sont cruciales à une époque où le rendement agricole est la première source de richesse. Au moment où Rome affirme son hégémonie sur le monde grec, les cités grecques restreignaient l’accès à la propriété à leurs seuls citoyens, ce qui compliquait les mariages et les successions à un niveau supra-civique. Ce droit restrictif semble s’effacer progressivement durant le Principat (Ier-IIe siècle de notre ère), sans que l’on saisisse bien les causes de ce changement.
Ce projet apporte un complément à une série d’études qui s’intéressent à la continuité entre la période hellénistique et la période romaine. Évaluer la capacité des cités à contrôler l’exploitation économique de leur territoire est ainsi un élément clé dans l’évaluation de la vitalité de leurs institutions. Cette démarche s’inscrit ainsi dans l’important effort consenti actuellement par la recherche sur l’articulation entre les structures juridiques locales et l’administration romaine. L’étude de ces questions encore mal explorées passe notamment par l’observation des stratégies matrimoniales et patrimoniales des élites grecques qui se trouvent confrontées à un contexte social de concurrence entre plusieurs modèles stratégiques.



Marc Duret
Marc Duret – chercheur invité, Early Mobility PostDoc (12/07/21 – 31/12/21)

Marc Duret est docteur ès lettres de la Faculté des lettres depuis l’été 2018, suite à la soutenance de sa thèse de doctorat In Agro Crotoniensi. Archéologie et histoire de Crotone durant la période romaine (IIIe siècle av. J.-C. – VIe siècle apr. J.-C.). Les fouilles auxquelles il a participé ou qu’il a dirigées l’ont mené dans plusieurs régions d’Europe : Suisse, France, Italie, Grèce et Albanie, notamment avec l’Ecole suisse d’archéologie en Grèce (ESAG), dont il est un collaborateur régulier et avec laquelle il vient de terminer la publication des thermes du centre d’Erétrie. Très attaché à la transmission du goût pour l’Antiquité au grand public, Marc Duret a également cofondé en 2015 la Nuit Antique, grand festival autour de l’Antiquité se déroulant à Genève, et organisé des expositions pour le grand public et les plus jeunes.

Le projet :
Le projet postdoctoral intitulé Entre terres et mer — Archéologie du territoire et des atouts maritimes de quatre cités grecques (IIIe siècle av. J.-C. – époque augustéenne) se penche sur l’archéologie portuaire et territoriale d’un corpus de quatre cités côtières grecques : Patras, Thasos, Éphèse et Métaponte. L’objectif principal de cette recherche est de mieux comprendre le destin historique de ces cités et la politique de Rome à leur égard, en confrontant des facettes archéologiques concrètes à la question historique de la romanisation. Les ressources, l’organisation et le développement de l’arrière-pays seront mis en relation avec les atouts maritimes (les ports naturels, les infrastructures et la situation dans les réseaux).
Les qualités des ports de ces quatre villes influent-elles sur le sort que leur réserve Rome ? Comment sont reliés économiquement les arrière-pays aux ports, aux villes et aux régions voisines ou plus lointaines ? Constate-t-on des similarités (ou des différences) dans l’organisation du lien entre territoires et ports d’une cité à l’autre ? En répondant à de telles questions, la méthodologie archéologique comparative offrira des résultats au caractère également historique.



Chercheurs en résidence 2020

Pour l’année 2020, l’EFA a reçu 30 candidatures, dont 4 sur le dispositif SMI, pour une demande totale de 86 mois de résidence. Elle a attribué un total de 11 mois à 9 chercheurs résidents : Guillaume Biard, Yanni Kotsonis, Alexis Serge, Charalambos Rappas, Stéphane Verger, Mélisande Leventopoulos, Manuela Martini, Maia Pomadere, Sylvie Rougier-Blanc et Hélène Wurmser.

L’EFA et l’INSHS ont également retenu, dans le cadre du SMI, la candidature de Xavier Bougarel pour 4 mois.

La sélection des dossiers s’effectue en fonction des critères suivants :

  • qualité du dossier, approfondissement de l’argumentation scientifique, pertinence de la problématique, faisabilité du projet, adéquation avec les sources disponibles
  • avancement d’une publication ou d’un programme de recherche
  • développement ou proposition d’un projet en interaction avec l’École.

Sylvie Rougier-Blanc

Sylvie Rougier-Blanc – chercheuse en résidence (01/09/20-30/09/20)
Sylvie Rougier-Blanc est maître de conférences en histoire grecque à l’université de Toulouse Jean Jaurès, spécialiste de la Grèce préclassique et de terminologie architecturale grecque, rattachée à l’équipe de recherche PLH-CRATA (EA 4601) qu’elle a dirigée de 2015 à 2020. Elle travaille actuellement sur les usages en architecture du matériau bois en Grèce continentale à l’époque mycénienne et au Premier Âge du Fer et s’interroge notamment sur la pérennité comme sur l’évolution des savoir-faire des charpentiers au cours de ces périodes.
Bibliographie…

Le projet :
Le séjour en résidence est consacré à la mise en place du projet TEKTON 2021 : il s’agit d’étudier puis de comparer les usages et le rôle du matériau bois dans l’architecture grecque  en Grèce et en Crète à l’Âge du Bronze. Le projet, pluridisciplinaire et collectif, s’appuie sur une série de sites archéologiques choisis pour leur pertinence et/ou leur exemplarité. Un premier travail est prévu avec les responsables grecs des sites pressentis (Cnossos, Malia, Mycènes, Tirynthe, Pylos…), les membres de l’EFA intéressés et des chercheurs d’autres instituts étrangers  dans le but d’établir un protocole d’analyse commun des traces, empreintes et réservations de pièces de bois dans les structures du bâti ; le projet prévoit aussi l’étude de l’environnement forestier attenant aux sites (essences, approvisionnement, transport), ainsi que la restitution de la chaîne opératoire du matériau bois. Ce projet fera l’objet de recherches actives de financements, dont un dépôt ANR à l’automne 2020.


Mélisande Leventopoulos

Mélisande Leventopoulos – chercheuse en résidence (31/08/20-26/09/20)
Maîtresse de conférences à l’Université Paris 8, rattachée au laboratoire Esthétique, Sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA), Mélisande Leventopoulos est historienne, spécialiste du champ cinématographique. Ses recherches portent désormais principalement sur les espaces grecs et balkaniques qu’elle envisage dans une approche transnationale. Son principal chantier d’investigation est l’histoire du média cinématographique à Thessalonique entre Empire ottoman et Grèce moderne. Avec Nefeli Liontou (Paris 1-HiCSA), elle pilote depuis 2019 le projet d’histoire visuelle « Visual Salonica » soutenu par l’École française d’Athènes.

Le projet :
Cette résidence permettra de poursuivre la recherche sur l’histoire du spectacle cinématographique et de ses publics à Thessalonique au premier XXe siècle. Ce travail sur les communautés saloniciennes face à l’écran de cinéma entre Empire ottoman et État grec moderne (1895-1940) vise à l’écriture d’une histoire sociale des regards avec le cinéma. Il repose sur le constat d’une place nodale et cristallisatrice du cinéma dans l’histoire contemporaine de la ville. Il s’agit ainsi d’envisager l’histoire de cette agglomération multiculturelle au prisme de l’un des principaux loisirs de ses habitant·e·s. La démarche est attentive aux communautés ethniques et religieuses, à leurs mutations et reconstructions potentielles en tant que collectifs dans les salles de cinéma de même qu’aux relations suscitées par la convergence culturelle des groupes dans le divertissement de masse.


Yanni Kotsonis
Yanni Kotsonis – chercheur en résidence (02/07/20-30/07/20)

Historien, Yanni Kotsonis est spécialiste de la Russie, de l’Europe, et de la Grèce. Ses projets précédents ont porté sur l’économie politique de la Russie impériale et des débuts de la Russie soviétique. Il est professeur à la New York University.

Le projet :
Le projet Cinq empires et une révolution, 1797-1830 pose en un petit livre un regard neuf sur la Révolution grecque, repensée comme le produit des systèmes impériaux auxquels les Grecs appartenaient avant 1821 : ottoman, vénitien, français, russe, et britannique. Le projet présente le nationalisme grec comme un phénomène nouveau qui doit à l’arrivée des Français sur les îles Ioniennes en 1797, puis des Russes et des Britanniques.  Agissant de concert ou en concurrence, ces empires ont transformé la vie politique dans les Balkans et ont, paradoxalement, généré un mouvement national.


Guillaume Biard – chercheur en résidence (01/06/20-30/06/20)
Ancien membre de l’École française d’Athènes, Guillaume Biard est historien de l’art et archéologue. Il exerce les fonctions de maître de conférences à Aix-Marseille université et est rattaché au Centre Camille Jullian (UMR 7299). Ses recherches portent principalement sur la sculpture grecque, notamment sur la représentation individuelle aux époques hellénistique et impériale. Ses activités de terrain se déploient sur les sites de Thasos et du Val des Muses en Béotie.

Le projet :
Dans le cadre de la préparation d’un dossier pour l’obtention d’une habilitation à diriger des recherches, le projet vise à progresser d’une façon décisive dans l’élaboration du corpus des portraits de Thasos. Cette analyse de deux cents objets des époques hellénistique et impériale, qui a vocation à être publiée dans la série des Études Thasiennes de l’École française d’Athènes, comprendra une synthèse historique approfondie sur les fonctions et significations de la représentation individuelle à Thasos.


Manuela Martini
Manuela Martini – chercheuse en résidence (07/02/20 – 08/03/20)

Manuela Martini est professeure d’histoire contemporaine à l’Université Lumière Lyon 2 et présidente de la Société Française d’Histoire Économique (AFHE).
Après avoir reçu un diplôme de laurea à l’université de Bologne, elle a obtenu un Diplôme d’études approfondies en Histoire et civilisations à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris et a intégré ensuite le doctorat d’Histoire économique et sociale de l’université Bocconi de Milan. Grâce à une Marie Curie Fellowship de la Commission européenne, elle a travaillé successivement à l’Institut National d’Etudes Démographiques de Paris et comme post-doctorante au CNRS avant d’être recrutée à l’université de Paris Diderot en 2001, où elle a enseigné l’histoire économique et l’histoire contemporaine de l’Europe. Depuis 2016, elle est professeure d’histoire contemporaine à l’université Lumière Lyon 2 avec un rattachement au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes. Ses recherches se situent à la croisée entre l’histoire des femmes et du genre, l’histoire du travail et celle des migrations. Elle coordonne plusieurs programmes de recherche internationaux et a publié de nombreux travaux sur l’histoire de la petite entreprise, l’économie familiale et le travail des hommes et des femmes en migration, parmi lesquels figure le volume Bâtiment en famille. Migrations et petite entreprise en banlieue parisienne au XXe siècle (Paris, CNRS éditions, 2016).

Le projet :
Le projet s’interroge sur le lien entre transformations technologiques, organisation du travail et systèmes de rémunération pendant la première et la deuxième industrialisation. Son but est d’étudier l’impact de l’évolution technologique sur la main-d’œuvre féminine et masculine et les reconfigurations des modes de production dans le long processus menant à l’industrialisation
Dans le prolongement des réflexions qui remettent en discussion depuis quelques années les modèles classiques opposant les espaces nord et sud européens et méditerranéens, le projet a pour but d’aborder ces questions en comparant des régions rarement observées ensemble (France du Nord et du Centre, Italie du Nord, Grèce, Turquie, Espagne). Il s’agit en premier lieu de rassembler des informations dispersées sur les études existantes et les sources disponibles et de le mettre à disposition de la collectivité scientifique. Ce faisant il croise l’un des domaines prioritaires portés pas la section moderne et contemporaine de l’EFA, Géographie humaine et sociologie (historique) de la Grèce, dans le cadre de comparaisons avec d’autres pays et aires régionales de l’Europe méditerranéenne.

Pour en savoir plus…



2019

Violaine Sébillotte
Violaine Sebillotte Cuchet, chercheuse en résidence accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (du 03/09/19 au 23/10/19 puis du 11/11/19 au 18/12/19)

Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d’histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’UMR8210 ANHIMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques). Elle est spécialiste d’histoire des femmes et du genre. Son cv et sa bibliographie se trouvent sur le site d’ANHIMA.

Le projet :
Il s’agit de finaliser une monographie sur la question de genre dans l’Antiquité grecque et de développer le programme collectif  Eurykléia, Celles qui avaient un nom, un projet en humanités numériques qui repose sur la collaboration de nombreux spécialistes en Europe, notamment en Grèce.


Sylvie Müller Celka

Sylvie Müller Celka – chercheuse en résidence accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (01/09/19-20/12/19)
Sylvie Müller Celka est archéologue, chargée de recherche au CNRS et directrice adjointe du laboratoire Archéorient-UMR 5133 (Maison de l’Orient et de la Méditerranée) à Lyon. Ancien membre étranger de l’EFA et ancienne secrétaire scientifique de l’Ecole Suisse d’Archéologie en Grèce, elle est spécialiste de l’âge du Bronze égéen et s’intéresse plus particulièrement aux dynamiques de peuplement et à l’archéologie du paysage, ainsi qu’aux pratiques funéraires et aux analyses de céramique.

Le projet :
Dans le cadre du projet de construction d’un WEB-SIG pour chacun des sites de l’Ecole, il s’agira de créer le WEB-SIG de Malia en collaboration avec les services techniques de l’EFA, en utilisant comme point de départ le SIG développé par S. Müller Celka pour gérer les données issues de la prospection archéologique de la ville minoenne et de la plaine de Malia. Le projet comprend la collecte et l’organisation des données graphiques, photographiques et archivistiques des fouilles de Malia et, sur le terrain, le relevé par photogrammétrie d’édifices fouillés anciennement, dont le plan est approximatif et/ou n’existe pas encore en format numérique, en commençant par le complexe architectural de Chryssolakkos.


Nathalie Clayer

Nathalie Clayer – chercheur en résidence (01/09/19-31/10/19)
Nathalie Clayer est historienne, directrice de recherche au CNRS et directrice d’études à l’EHESS, au sein du CETOBaC (Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques). Ses principaux centres d’intérêt sont l’histoire religieuse, politique et sociale dans l’espace ottoman et post-ottoman, en particulier dans les Balkans et en Turquie. Ses dernières années, elle a privilégié une approche en terme d’espaces et de trajectoires individuelles.

Le projet :
Dans le cadre du projet collectif intitulé Pix Illyrica. Le bitume du Nymphaion de Selenicë: une exploration interdisciplinaire en Albanie méridionale, il s’agira, par un séjour de recherche sur le terrain en Albanie et des recherches bibliographiques en Grèce, d’avancer la recherche sur la fin de la période ottomane et plus particulièrement sur l’époque où la mine est exploitée par des ingénieurs français de la Banque ottomane, puis de la Société des mines de Selenitza (dont le siège se trouvait à Paris), avec un intérêt particulier pour les trajectoires des ingénieurs.


Panayota Volti

Panayota Volti – chercheur en résidence (01/08/19-31/08/19)
Panayota Volti est maître de conférences en histoire de l’art du Moyen Âge à l’Université Paris-Nanterre, et membre de l’équipe THEMAM-ArScAn UMR7041. Ses recherches portent, entre autres, sur la danse et les performances médiévales (souvent à travers une perspective transpériode), sur les milieux artistiques féminins médiévaux, ainsi que sur les échanges et circulations culturels entre la Méditerranée et l’Occident au Moyen Âge.

Le projet :
Il s’agit de recherches sur différents types de performances dansées médiévales autour de la Méditerranée orientale, en tant que terrain et terreau pour les échanges et les transferts artistiques et sociaux entre Orient et Occident.


Sébastien Morlet

Sébastien Morlet – chercheur en résidence (01/06/19-31/07/19)
Sébastien Morlet est Maître de conférences HDR à Sorbonne Université (UFR de Grec), et directeur (à partir de janvier 2019) du centre Antiquité classique et tardive (UMR 8167 Orient et Méditerranée). Ses recherches portent sur les textes et les doctrines de la fin de l’Antiquité, sur l’histoire des polémiques religieuses, et sur la littérature patristique.

Le projet :
Étude systématique des manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale de Grèce qui transmettent des parties d’ouvrages perdus d’Eusèbe de Césarée (IVe s. ap. J.-C.). Édition, traduction et analyse de ces textes.


Virigine MATHÉ

Virginie Mathé – chercheuse en résidence (13/05/19-19/05/19 et 01/07/19-21/07/19)
Virginie Mathé est maîtresse de conférences en histoire ancienne à l’Université Paris Est Créteil et membre du Centre de Recherche en Histoire Européenne Comparée. Ses recherches relèvent de l’histoire de la construction et de l’histoire urbaine en Grèce ancienne, de l’époque classique à l’époque impériale.

Le projet :
Le projet consiste en l’avancement d’une publication intitulée Construire pour Apollon. Histoire du chantier de construction du temple d’Apollon à Delphes au IVe s. av. J.-C. Fondée sur les inscriptions comptables et les données archéologiques, cette étude porte sur les aspects architecturaux et techniques comme sur les conditions économiques, sociales, politiques et culturelles d’un chantier qui mobilisa pendant une quarantaine d’années d’une part les moyens financiers de l’amphictionie et de ses membres, de la cité de Delphes et d’un grand nombre de cités et de particuliers, d’autre part les savoir-faire de centaines d’administrateurs, de comptables, d’architectes, de fournisseurs de matériaux, de transporteurs et d’artisans.


Alessia Zambon
Alessia Zambon — chercheur en résidence (20/04/2019-24/05/2019)

Alessia Zambon est Maître de conférences à l’Institut d’Etudes Culturelles et Internationales et membre du laboratoire DYPAC (Dynamique Patrimoniales et Culturelles) de l’UVSQ, Université Paris-Saclay. Ses recherches portent sur l’histoire du collectionnisme et des voyageurs européens en Italie et dans l’Empire Ottoman aux XVIIIe et XIXe siècle. Sa thèse de doctorat consacrée à l’antiquaire français Louis F. S. Fauvel est parue en 2014 (Aux origines de l’archéologie en Grèce : Fauvel et sa méthode, Paris, INHA-CTHS).

Le projet :
Son projet vise à compléter par le dépouillement d’archives et à pérenniser par sa mise en ligne le « Musée Fauvel », un musée virtuel répertoriant la collection d’antiquités réunie par Fauvel au cours des décennies passées dans l’Empire Ottoman entre 1784 et 1838. Il s’agira aussi de repenser l’architecture de la base de données en vue de son ouverture au public.


Emmanuelle Cronier
Emmanuelle Cronier — chercheuse en résidence accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (01/04/2019 – 30/06/2019)

Emmanuelle Cronier est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Picardie-Jules Verne, en délégation CNRS à l’IRHiS à l’Université de Lille. Ses recherches portent sur l’histoire comparée des sociétés pendant la Première Guerre mondiale et l’alimentation en temps de guerre. Elle travaille actuellement sur la viande pendant la Première Guerre mondiale (production, conservation, consommation, imaginaires).

Le projet :
Pour ce projet, elle travaille les enjeux liés à l’alimentation sur le front d’Orient entre 1915 et 1919 en lien avec  l’axe « Entre global et local. L’histoire civile d’une armée oubliée : l’Armée d’Orient, 1915-1919 » de l’École française d’Athènes. Ce séjour de recherche est destiné à étudier le ravitaillement des forces françaises et britanniques du front d’Orient et du camp retranché de Salonique et à examiner dans quelle mesure, en Grèce, la guerre est un moment d’innovation, d’échanges et d’acculturations. Cette étude s’inscrira dans une approche comparée étendue à l’ensemble des pays alliés pendant la Première Guerre mondiale.


Aude Skalli
Aude Cohen-Skalli – chercheuse en résidence (20/03/2019-20/04/2019)

Aude Cohen-Skalli est chargée de recherche au CNRS (TDMAM UMR 7297-Aix Marseille Université). Ses recherches portent principalement sur l’historiographie grecque (en particulier l’histoire universelle) et sur la transmission des textes historiques et géographiques, de l’Antiquité à la Renaissance. Elle dirige avec Michel Casevitz les collections La Roue à Livres et Fragments aux Belles Lettres.
Ses publications sont accessibles ici sur le site du TDMAM.

Le projet :
L’édition du livre XIV de la Géographie de Strabon. Le séjour en résidence à l’EFA s’inscrit dans le cadre du projet d’édition commentée du livre XIV de Strabon pour la Collection des Universités de France. Le projet porte sur certaines parties du commentaire de ce livre, qui couvre cinq régions allant de l’Ionie à la Cilicie (et inclut Rhodes et Chypre), et en particulier sur l’étude de certains sites cariens et lyciens.



2018


Noëlle Burgi – chercheuse en résidence accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (10/09/2018-09/12/2018)
Noëlle Burgi, politologue et sociologue, est chercheure au CNRS (CESSP, UMR 8209). Ses recherches portent sur la reconfiguration des relations intra-européennes depuis 2010 et sur les effets sociaux et anthropologiques de la déconstruction des systèmes européens de protection sociale.

Le projet :
Dans une étude de cas ethnographique de deux municipalités portuaires, il s’agit d’observer et d’analyser au plus près les conditions d’application et les effets de deux dispositifs visant la mise en place d’un « socle de protection sociale » en Grèce: le programme d’accès « égal et universel » à la santé et le revenu de solidarité sociale (KEA).



Marina Veksina — chercheuse en résidence (01/09/2018 – 30/09/2018)
Marina Veksina est chargée de recherche a l’université Humboldt de Berlin et membre du “Excellence Cluster Topoi”. Ses recherches portent sur l’épigraphie grecque et l’histoire de la langue grecque (doctorat obtenu en 2013 auprès de l’université libre de Berlin).
Le projet :
Elle travaille à l’édition des inscriptions grecques paléochrétiennes de Grèce continentale et insulaire pour les “Inscriptiones Christianae Graecae”, un projet en humanités numériques, destiné à rendre accessible en ligne toutes les inscriptions grecques paléochrétiennes de Grèce et d’Asie mineure connues jusqu’à présent. Dans le cadre de ce séjour, son but principal est l’autopsie des inscriptions de Thessalie et de Grèce Centrale.


Sandrine Elaigne – chercheuse en résidence (25/06/2018-25/08/2018)
Sandrine Elaigne est chercheur en archéologie au CNRS (UMR 5189, HiSoMA). Ses recherches portent essentiellement sur l’évolution technologique et culturelle de la vaisselle hellénistique et romaine, et sur sa circulation de part et d’autre du Bassin Méditerranéen. Elle s’intéresse également aux contenus des productions céramiques qu’ils soient alimentaires ou non.
Le projet :
Dans le cadre du projet d’équipe « L’îlot des Comédiens, 50 ans après » (dir. J.-Y. Empereur), plusieurs missions de recueil de données ont été réalisées pour établir l’inventaire exhaustif et détaillé du mobilier céramique découvert lors des fouilles de Ph. Bruneau sur cet îlot entre 1961 et 1964. Les importants progrès méthodologiques et apports en termes d’identification des productions céramiques depuis la publication de Ph. Bruneau nous permettent d’apporter de nouvelles informations concernant l’instrumentum domesticum délien à l’époque hellénistique. La résidence sera consacrée à l’étude des archives de fouilles afin de replacer les trouvailles céramologiques en contexte archéologique et de proposer une publication cohérente du mobilier.



Elisabeth Yota – chercheuse en résidence (15/06/2018-15/07/2018)
Elisabeth Yota est Maître de Conférences à Sorbonne Université et membre de l’UMR  8150 Centre André Chastel. Ses recherches portent sur l’art byzantin et plus particulièrement sur l’illustration des manuscrits liturgiques, sur la liturgie et le décor des églises byzantines ainsi que sur les échanges interculturels entre Byzance et l’Occident.
Le projet :
Le projet « Orient-Occident : regards croisés autour de Mistra » porte sur l’avancement de l’étude du site de Mistra à travers plusieurs opérations (sondages, relevés, études de décor et d’architecture des monuments…).



Claire Hasenohrchercheuse en résidence (28/05/18 – 10/06/18 et 04/07/18 – 26/07/18)

Claire Hasenohr est maître de conférences en histoire grecque à l’Université Bordeaux-Montaigne et membre du laboratoire Ausonius (UMR 5607). Ses recherches portent sur l’archéologie et l’histoire de Délos hellénistique, et notamment sur les Italiens et l’emporion.

Le projet :
Le projet concerne l’avancement de la publication de l’Agora des Compétaliastes et de ses abords (recherches bibliographiques, rédaction, mise au point de l’illustration et vérifications de terrain à Délos), prévue dans la collection Exploration Archéologique de Délos.



Jean-Charles Moretti- chercheur en résidence accueilli dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (01/05/18 – 31/05/18 et 01/08/18 – 30/11/18) Jean-Charles Moretti est directeur de recherche au CNRS, membre de l’Institut de recherche sur l’architecture antique (USR 3155, bureau de Lyon, MOM, Université Lyon 2). Ses recherches portent principalement sur l’architecture grecque et romaine. Son CV se trouve sur les sites de l’IRAA.

Le projet :
Études d’architecture délienne. Le projet comporte deux axes. Le premier vise à préparer la publication d’une nouvelle étude de Salle hypostyle de Délos, qui consistera en une histoire de son chantier de construction. Le second est consacré à la géologie de l’île, à ses carrières et aux usages des pierres locales et des pierres importées dans l’architecture délienne.



Jean-Christophe Couvenhes- chercheur en résidence (01/05 – 30/06/18) Jean-Christophe Couvenhes est maître de conférence en histoire grecque à la faculté des Lettres de Sorbonne Université et membre du centre AnHiMA – Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques (UMR 8210). Ses recherches portent sur la guerre et les sociétés militaires, les transferts culturels, le droit grec et hellénistique.

Le projet :
Le projet consiste en l’étude de la cité de Sparte hellénistique, autour de la figure de Cléomène III. Les relations du roi, de la cité hellénistique et de la guerre seront privilégiées. Notamment l’étude du champ de bataille de Sellasie, et plus largement le Péloponnèse cléoménique.



Hélène Aurigny – chercheuse en résidence (30/04 – 13/05/ 18 et 24/06 – 08/07/18) Hélène Aurigny est maître de conférences en histoire grecque à l’université d’Aix-Marseille et membre du centre Camille Jullian (UMR 7299). Ses recherches portent sur le matériel votif des sanctuaires, notamment à Delphes et à l’Aphrodision d’Argos, et sur la sculpture grecque (marbre, métal, terre cuite).

Le projet :
Le projet consiste dans  l’étude des figurines de terre cuite et de plomb offertes à Aphrodite à Argos. Dans le cadre de ce séjour, l’objectif est de poursuivre l’étude des objets et de repérer les parallèles dans le matériel votif des sanctuaires de l’Argolide pour replacer les documents de l’Aphrodision dans un contexte artisanal et historique précis.



Gilles Grivaud – chercheur en résidence (01/04-31/05/2018 et 01/07-31/07 2018) Gilles Grivaud est professeur d’histoire médiévale à l’Université de Rouen Normandie, et membre du laboratoire GRHis (EA 3831). Ses travaux portent sur l’histoire des pays grecs sous domination latine, principalement sur Chypre à l’époque des Lusignan et durant la période vénitienne. Plus généralement, il s’attache à l’étude des phénomènes d’acculturation, tant dans les domaines économiques et institutionnels que culturels.

Le projet :
Le projet concerne l’étude de la société des États francs du bassin égéen au cours des XIIIe-XVIe siècles, un sujet longuement controversé dans l’historiographie des XIXe et XXe siècles, qui opposait les groupes dominants aux sociétés dominées. À présent, l’examen des situations locales montre davantage une imbrication des cultures politiques et administratives qui crée des conditions d’échanges pénétrant tous les secteurs de la vie sociale, économique et culturelle.



Chloé Vlassopoulou Valluy – chercheuse en résidence (01/04-30/06/2018) Chloé Vlassopoulou Valluy est maître de conférences en science politique à l’Université Picardie Jules Verne et membre du laboratoire CURAPP-ESS/CNRS. Ses recherches portent sur l’histoire et le changement des politiques relatives à la pollution atmosphérique, au changement climatique, aux migrations environnementales et à la transition énergétique.

Le projet :
Le projet de recherche porte sur l’application de la politique de transition énergétique européenne en Grèce. Il s’agit d’étudier le positionnement des autorités grecques face  aux évolutions européennes et les risques et opportunités des investisseurs privés dans les énergies renouvelables (RES) pour les années à venir.


Aude Skalli
Aude Cohen-Skalli – chercheuse en résidence (10/03/2018-10/04/2018) Aude Cohen-Skalli est chargée de recherche au CNRS (Aix Marseille Université-TDMAM UMR 7297). Ses recherches portent principalement sur l’historiographie grecque (en particulier l’histoire universelle) et sur la transmission des textes historiques et géographiques, de l’Antiquité à la Renaissance. Elle dirige avec Michel Casevitz les collections La Roue à Livres et Fragments aux Belles Lettres.
Son CV est accessible ici sur le site du TDMAM.

Le projet :
L’Asie mineure de Strabon. Le projet de recherche à l’EFA porte sur la conception qu’avait Strabon de l’Asie mineure, à travers l’étude spécifique de différents sites, dont plusieurs sont l’objet d’une tradition d’études ancienne à l’École française d’Athènes – en particulier l’île de Chypre, qui est un axe fort de la recherche de l’École.


Arnaud Zucker
Arnaud Zucker – chercheur en résidence (01/02/2018-31/03/2018) Arnaud Zucker est Professeur de littérature grecque à l’Université Côte d’Azur et directeur-adjoint du CEPAM (UMR 7264), actuellement en délégation d’un an au CNRS. Ses recherches portent principalement sur la zoologie ancienne, l’astronomie ancienne et la mythographie. Il coordonne le GDRI Zoomathia.
Page personnelle : https://physiologos.org/

Le projet :
Autour de l’édition de la Syllogè byzantine de Constantin VII Porphyrogénète (Xe s.).  Le travail constitue la deuxième partie d’un travail engagé en résidence en 2017. Il consistera à étudier le Fonds Spyridon Lambros, à chercher à identifier la main du copiste du Dionysiou 180 (1260-1285), et plus largement à éclairer les différents aspects de la transmission du texte et de histoire du manuscrit de cette encyclopédie zoologique. Des vérifications seront faites sur le manuscriptus unicus de ce texte, dont la principale partie est conservée sur le mont Athos (Dionysiou 180 ; l’autre partie étant à la BN de Paris : Parisinus Gr. Suppl. 495), et a fait l’objet d’une première transcription en 2017.



2017

Hélène Brun
Hélène Brun-Kyriakidis, chercheuse en résidence (01/09/2017 – 31/10/2017) Hélène Brun-Kyriakidis est maître de conférences HDR en archéologie grecque à l’université de Paris-Sorbonne et membre du laboratoire Orient et Méditerranée (UMR 8167 – équipe Antiquité classique et tardive). Ses recherches portent sur les sanctuaires égyptiens de Délos et, plus généralement, sur l’archéologie du culte dans le monde grec.
CV complet

Le projet :
Le projet porte sur l’avancement de la publication de l’architecture des Sarapieia de Délos et sur la reprise du manuscrit de l’habilitation, en vue de sa publication : l’archéologie des cultes à Délos. Un essai d’anthropologie de l’art.

Xavier BOUGAREL
Xavier Bougarel, chercheur en résidence (01/09/2017 – 31/10/2017) Xavier Bougarel est historien, chercheur au CNRS, rattaché au Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBAC, UMR 8032). Ses travaux portent sur l’islam en Bosnie-Herzégovine et en Europe du Sud-Est au XXe siècle et, plus récemment, sur la Seconde Guerre mondiale en Europe du Sud-Est.
CV complet

Le projet :
Le projet concerne les débats historiographiques grecs sur la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de mieux comprendre leurs enjeux scientifiques, mémoriels et politiques pour les rattacher aux débats en cours dans d’autres pays de l’Europe du Sud-Est (Serbie, Croatie, Albanie, etc.) et contribuer ainsi à la maturation d’un projet franco-allemand (ANR-DFG) sur l’histoire sociale de la Seconde Guerre mondiale en Europe du Sud-Est.

Violaine Sébillotte
Violaine Sebillotte Cuchet, accueillie dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (du 01/08/2017 au 14/10/2017 puis du 27/11/2017 au 12/12/2017) Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d’histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et directrice de l’UMR8210 ANHIMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques). Elle est spécialiste d’histoire des femmes et du genre. Son cv et sa bibliographie se trouvent sur le site d’ANHIMA.

Le projet :
Le projet est le développement de l’entreprise collective qu’elle coordonne, Eurykléia, Celles qui avaient un nom, un projet en humanités numériques qui repose sur la collaboration de nombreux spécialistes en Europe, notamment en Grèce, et exploite notamment la documentation matérielle mise au jour par les archéologues. Plus précisément, dans le cadre de ce séjour, c’est la partie concernant les femmes propriétaires de terres qui sera étudiée.

Véronique Chankowski

Véronique Chankowski, chercheuse en résidence (19/06 – 17/09/2017)
Véronique Chankowski est professeur d’histoire grecque à l’Université Lumière Lyon 2 et directrice de l’UMR 5189 HiSoMA (Maison de l’Orient et de la Méditerranée). Elle est épigraphiste, spécialiste d’histoire économique antique et travaille en particulier sur le site de Délos.
CV complet

Le projet :
Le projet concerne l’étude de l’organisation financière et économique de Délos à l’époque hellénistique (IIIe-Ier s. av. n. è.) à partir du corpus des comptes des hiéropes, des estampages épigraphiques et des archives conservés à l’EFA. Il aboutira à la publication d’une monographie et enrichira un autre ouvrage consacré au fonctionnement des marchés antiques. L’aboutissement de ce travail servira de point de départ pour le programme d’étude de l’équipement des échanges à Délos, dans le cadre de la programmation quinquennale de l’EFA.

Sandrine Huber
Sandrine Huber – chercheuse en résidence (01/04/2017-30/06/2017)
Sandrine Huber est Professeur d’Archéologie classique à l’Université de Lorraine (Nancy) et membre du Laboratoire Histoire et cultures de l’Antiquité et du Moyen Âge, au sein duquel elle coordonne les recherches relevant des cultes et espaces sacrés de l’Antiquité et du Moyen Âge.
Ses recherches sont principalement consacrées à l’archéologie des sanctuaires et des pratiques rituelles dans le monde méditerranéen.

Le projet :
Sacrifier dans le monde grec antique : Le projet porte majoritairement sur la publication des résultats du programme Sacrifices à Delphes, que Sandrine Huber a mené avec Anne Jacquemin et Didier Laroche durant le contrat quinquennal 2012-2016 de l’EFA. En arrière-fond, il s’agit aussi de préparer la publication du manuscrit inédit de son dossier d’habilitation à diriger des recherches : Les hécatombes dans les pratiques sacrificielles antiques. Sacrifices publics et marché de la viande dans les cités grecques.

Arnaud Zucker
Arnaud Zucker – chercheur en résidence (28/01/2017-27/03/2017)
Arnaud Zucker est Professeur de littérature grecque à l’Université Côte d’Azur et directeur-adjoint du CEPAM (UMR 7264), actuellement en délégation d’un an au CNRS. Ses recherches portent principalement sur la zoologie ancienne, l’astronomie ancienne et la mythographie. Il coordonne le GDRI Zoomathia.
Page personnelle : https://physiologos.org/

Le projet :
Autour de l’édition de la Syllogè byzantine de Constantin VII Porphyrogénète (Xe s.). Le travail consistera à étudier différents aspects de cette encyclopédie zoologique (transmission du texte, auteur du manuscrit, histoire du manuscrit).  Il s’agira en particulier d’enquêter sur l’histoire et le destin (byzantins et modernes) du manuscriptus unicus de ce texte, dont une partie est conservée sur le mont Athos (Dionysiou 180), et une autre à la BN de Paris (Parisinus Gr. Suppl. 495), et sur le rôle du philologue, ambassadeur (et faussaire !) Minoïde Mynas (1798-1859) dans son histoire moderne.



2016

Michèle Brunet

Michèle Brunet – chercheuse en résidence (01/09/2016 – 31/12/2016)
Michèle Brunet, membre senior honoraire de l’Institut Universitaire de France, est Professeur de Littérature et Épigraphie grecques à l’Université Lumière Lyon 2 et membre du Laboratoire Histoire et Sources des Mondes Antiques, au sein duquel elle coordonne les recherches relevant des Humanités Numériques.
CV complet et bibliographie sur le site de l’UMR HISoMA

Le projet :
IG Louvre et E-STAMPAGES : publications en ligne d’une collection de monuments inscrits et d’un ensemble de ressources documentaires pour l’épigraphie grecque
Le travail portera conjointement sur la publication numérique de la collection des inscriptions  grecques du Musée du Louvre, bénéficiant d’un financement par l’ANR, en donnant la priorité aux inscriptions exposées dans les salles et sur la finalisation, en collaboration avec Adeline Levivier doctorante EFA/HISoMA, du programme E-STAMPAGES, qui associe une numérisation conservatoire à la publication en ligne de la collection d’estampages grecs de l’EFA et de la partie de la collection d’HiSoMA issue de la même histoire institutionnelle, notamment le fonds d’estampages dit «  Homolle », de première importance pour l’étude des comptes et inventaires déliens.

Christophe Corbier – chercheur accueilli dans le cadre du dispositif SMI EFA/CNRS (01/09/2016 – 31/12/2016) Christophe Corbier est chargé de recherche au CNRS – CRAL – EHESS UMR 8566. Ses recherches sont principalement consacrées à l’histoire de la musique grecque dans une perspective transdisciplinaire. Elles portent sur la réception de la musique à l’époque moderne (XVIIIe-XXe siècles), tant dans la théorie, l’esthétique, la philosophie, que dans les arts de la représentation. Une autre part de son activité est consacrée à l’édition (édition et traduction des Recherches rythmiques de Nietzsche et du Mémoire de DES de Roland Barthes).

Le projet :
Le projet concerne l’histoire de la musique grecque à l’époque moderne au sens large : il s’agit d’étudier à la fois la réception de la musique grecque antique en Grèce et en Europe, d’analyser les relations entre le concept d’hellénisme et la musique, et d’étudier la vie musicale en Grèce au XXe siècle, en particulier depuis les cinquante dernières années.

Mathieu Jestin
Mathieu Jestin – chercheur en résidence (01/11/2016 – 31/12/2016)
Mathieu Jestin est post-doctorant de l’axe « Guerres et traces de guerre » du LabEx EHNE, docteur en histoire des relations internationales depuis 2014 (UMR-8138-SIRICE). Ses recherches portent sur les relations franco-ottomanes à l’échelle balkanique à travers le prisme de la diplomatie consulaire.

Le projet :
Le projet de recherche à l’EFA consistera à relancer le programme de base de données et de cartographie des postes diplomatiques et consulaires et de leur personnel, français notamment, dans les Balkans depuis l’époque moderne.