Fortifications en pays grecs (VIe av.-Ier av. J.-C.)

Contact : Nicolas Kyriakidis (Université Paris 8/ArScAn)

Porteurs :

  • Claire Balandier (Université d’Avignon/AnHIMA)
  • Nadia Coutsinas (Université libre de Bruxelles/CReA-Patrimoine)
  • Marie-Pierre Dausse (Université Paris 8/ArScAn)
  • Nicolas Genis (Université de Lille/HALMA)
  • Matthieu Guintrand (Université d’Avignon/AnHIMA)
  • Nicolas Kyriakidis (Université Paris 8/ArScAn)
  • Thierry Lucas (Ecole française d’Athènes/ArScAn)
  • Stéphanie Maillot (Université de Clermont-Auvergne/CHEC)
  • Isabelle Pimouguet-Pedarros (Université de Nantes/CRHIA)
  • Stéphanie Zugmeyer (AMU-IRAA)

« Fait de civilisation » (Y. Garlan), fondamentalement liées à l’affirmation des collectivités politiques, indicateurs des politiques de puissance, mais aussi des moyens dont disposent les communautés et de l’image qu’elles veulent donner d’elles-mêmes, les fortifications et leurs modernisations constituent un indicateur majeur des cycles techniques, politiques et économiques qui affectent les sociétés étudiées. De plus, la circulation des modèles et des techniques de construction des fortifications, au sein du monde grec, et les interactions avec les influences extérieures dans un monde méditerranéen connecté, permettent d’inscrire l’histoire des techniques du monde grec dans un cadre plus vaste et de saisir les dynamiques d’échanges entre mondialisations et régionalismes. Les publications de toutes sortes sur les fortifications ont été très nombreuses ces dernières années (études de terrain, colloques, synthèses). Alors que les manuels de référence se fondent sur un nombre de cas limités connus de longue date, le grand nombre d’opérations de terrain menées récemment par différents acteurs met progressivement à disposition une documentation qui devrait permettre de revoir à brève échéance les typo-chronologies communément admises. Elles insistent aussi sur la diversité des approches possibles (régionales, réseaux, sites) et des cadres envisagés (cités, ethnè, royaumes). Alors que la qualité de la recherche française sur les fortifications grecques est reconnue depuis plusieurs décennies et que l’EFA a participé largement à son développement, ce projet vise à réaliser une base de données numériques accessible en ligne qui recense systématiquement les sites fortifiés connus et la bibliographie associée. Il s’agira ainsi de mettre à disposition d’un large public les données primaires sur lesquelles peut se fonder une nouvelle génération de synthèses. Si ce programme ne prévoit pas directement d’opérations de terrain, il est animé par une équipe scientifique qui se compose de collaborateurs actifs archéologiquement en Grèce et à Chypre. Ainsi, ce programme vise à pérenniser un espace commun de dialogue, de réflexion et de synthèse entre des chercheurs participant directement aux opérations de terrain et à la production de données primaires.


Équipes associées au programme :

  • Fortifications de Phocide et de Locride (N. Kyriakidis, S. Zugmeyer)
  • Étude du rempart d’Apollonia d’Illyrie (N. Genis)
  • Les fortifications de Chypre (Cl. Balandier, M. Guintrand)
  • Les fortifications de Myra-Andriakè (I. Pimouguet-Pedarros)
  • Les fortifications épirotes : typologie, réseaux et problèmes spécifiques dans le monde des ethnè (M.-P. Dausse)