Mission de terrain Palais de Malia (Crète)
Printemps 2017

1- Étude architecturale des ruines (fig. 1)

Figure 2 – Assemblage des scans au Palais (G. Cantoro) ©EFA
2- Relevé photogrammétrique et par scanner laser (fig. 2)
Parallèlement à l’étude architecturale du Palais, les orthophotos de 65 murs ou portions de murs du Palais (longueur totale 585 m) sont réalisées par photogrammétrie et scanner laser 3D (fig. 2). Il s’agit d’une méthode non destructive qui consiste en l’enregistrement de la surface des murs sous la forme d’un nuage de points dont les coordonnées tridimensionnelles sont acquises automatiquement et selon une trame régulière, sans contact. Un appareil photographique intégré au scanner permet d’ajouter au nuage de points les couleurs réelles de l’objet. Certains des murs à relever se trouvant dans des espaces étroits au sein du Palais, l’utilisation du scanner 3D est complétée par un relevé photogrammétrique, qui s’appuie sur la combinaison de prises de vues terrestres. Les orthophotos ainsi produites serviront de base à la réalisation d’élévations qui permettront d’une part d’étayer la publication de l’étude architecturale, et d’autre part d’archiver l’état actuel du Palais. Ce travail est effectué par Gianluca Cantoro de l’IMS-FORTH, assisté de Stefania Michalopoulou.
Figure 3 – Étude de la céramique et extrait des carnets de fouilles d’O. Pelon ©EFA
3- Étude de la stratigraphie et du matériel issu des sondages menés par Olivier Pelon (fig. 3)
La stratigraphie des sondages menés par Olivier Pelon de 1964 à 1992 au sein du Palais est établie sur la base des carnets de fouilles de l’archéologue et de la documentation déposée aux archives de l’École française d’Athènes. Elle permet de réexaminer les contextes mis au jour sous les niveaux les plus récents de l’édifice et contribue d’une part à fixer les phases de sa séquence architecturale dans la chronologie minoenne, et d’autre part à dater les vestiges antérieurs à la construction du Palais. Bien qu’Olivier Pelon ait régulièrement publié les rapports de ses sondages dans les Chroniques du BCH et produit plusieurs articles de synthèse sur les contextes les plus significatifs, cette nouvelle étude permet d’alimenter notre connaissance de la séquence stratigraphique, céramique et chronologique du Palais en reprenant de manière exhaustive et systématique les couches explorées et le matériel qui en est issu. Cette étude est menée par Ilaria Caloi (céramique), Tristan Carter (obsidienne) et Maud Devolder (stratigraphie), et avec l’aide de Roxane Dubois.