Accéder à la plateforme : https://www.athenssocialatlas.gr/fr/
L’Atlas social d’Athènes a pour objet la mise en avant et la discussion critique de sujets relatifs à la géographie sociale d’Athènes, à partir de points de vue différents, sur les vingt dernières années essentiellement. Il renferme ainsi des textes et du matériel qui concernent la composition historique de la ville à partir du xixe siècle, sa stratification sociale, son administration, son rôle économique international, ses groupes migratoires, les pratiques de logement, les déplacements quotidiens de ses habitants, mais aussi des sujets centrés sur des lieux précis comme Omonia, Anaphiotika, le Delta du Phalère, la rue Ippokratous, etc.
Depuis sa programmation quinquennal 2017-2021, l’École française d’Athènes est l’un des principaux partenaires de ce projet, en soutenant sa diffusion vers un public francophone et en permettant diverses collaborations scientifiques tant en Grèce, qu’en France.
La grande amplitude thématique et la focalisation différente de chacun des textes ont conduit à déterminer le format de cet ouvrage : celui-ci n’a pas la structure conventionnelle d’un volume collectif avec un début, un milieu et une fin. Il est organisé d’une manière beaucoup plus libre. Les notices sont réparties dans 15 catégories thématiques de base : Histoire, Structure sociale, Politique, Économie, Éducation, Santé, Logement, Migrations, Culture, Cadre Bâti, Aménagement, Transports, Infrastructures, Quartiers et Économie sociale. Ces différentes catégories constituent le socle de base des entrées pour les lecteurs qui peuvent également rechercher des notices par nom d’auteur ou par mots-clefs de leur choix. Une notice n’est pas forcément insérée dans une seule catégorie thématique, mais dans toutes celles avec lesquelles elle est liée. La lecture de l’Atlas suit par conséquent la logique d’un dictionnaire ou d’une encyclopédie et beaucoup moins celle d’un livre classique.
Cet Atlas constitue en partie la suite de celui qui fut édité en 2000 en grec par le Centre National de Recherches Sociales et les Éditions universitaires de Thessalie (Atlas social et économique de la Grèce, Volume I : Les villes), et celui édité en français en 2003 par CNRS-Libergéo et la Documentation Française (Atlas de la Grèce) avec le concours de l’École française d’Athènes. Il s’en distingue cependant par le fait qu’il est exclusivement centré sur Athènes, mais aussi par sa forme électronique.
La forme électronique de l’Atlas permet l’addition continuelle de nouvelles notices et la correction/révision des anciennes. L’Atlas social d’Athènes s’inscrit par conséquent dans un processus dynamique de recherche, avec adjonction de nouvelles notices qui vont le compléter sans cesse. Ce processus est ouvert à tous ceux et celles qui peuvent et veulent contribuer par la rédaction d’une notice ou/et l’apport de matériel adéquat. Les propositions sont soumises électroniquement (Soumettre de nouvelles entrées) auprès du Comité de Rédaction de l’Atlas composé par sept spécialistes et jeunes chercheurs d’horizons scientifiques divers.
L’Atlas s’enrichit en permanence ; plus de huit nouvelles notices sont publiées chaque année. La mise en ligne rend ce projet en accessibilité permanente et laisse ainsi la possibilité de l’enrichir au fur et à mesure de l’avancement des recherches des contributeurs, en intégrant ainsi un aspect original sur le plan temporel. En janvier 2016, lors de son premier lancement en ligne, l’Atlas comportait 60 notices par 70 auteurs ; aujourd’hui il rassemble plus de 110 notices en grec, anglais et français, rédigées par 115 auteurs.
En outre, le format numérique de l’Atlas permet de s’affranchir des restrictions imposées concernant la production cartographique et iconographique (il comporte plus de 2000 cartes, photos et illustrations). Dès le début, ce projet a été bien accueilli (plus de 680 000 visites en sept ans) par un public grec et international : 38 % des visites de l’Atlas sont effectuées depuis 218 pays étrangers, principalement depuis les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie.
Global Atlas Network
Le Réseau Global des Atlas (Global Atlas Network), lancé dans le cadre du quinquennal 2022-2026 de l’EFA, est une plate-forme de collaboration de projets indépendants pour cartographier et analyser les structures sociales, les processus et les pratiques dans différentes villes du monde. Leur mise en réseau est un moyen d’unir leurs forces dans l’effort de rendre plus visibles les tentatives d’identification, de cartographie et d’exploration des processus sociaux urbains et d’élargir le débat sur les dimensions sociales des villes. En mettant en avant et en rendant plus visibles ces processus et les enjeux qui y sont liés on peut, aussi, atteindre plus facilement les agendas sociaux et politiques.
Ce réseau, outre l’équipe de l’Atlas Social d’Athènes, comporte à l’heure actuelle plus de 10 équipes de recherche menant des projets déjà en ligne ou en préparation.
