Dikili-Tash 2023 | Août 2023
La mission franco-hellénique de Dikili Tash, placée sous l’égide de la Société Archéologique d’Athènes et de l’École française d’Athènes, vient d’achever une nouvelle campagne de fouilles. Les opérations de 2023 ont été réalisées dans le secteur 9 par une équipe d’une trentaine de chercheurs, enseignants-chercheurs, étudiants et ouvriers, grecs, français et bulgares, grâce au soutien financier et logistique de l’Ecole française d’Athènes, du Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, de l’UMR 7041 (Archéologies et Sciences de l’Antiquité, Nanterre) et de la fondation Simone et Cino Del Duca-Institut de France. Elles ont permis de préciser la nature et la succession de nombreuses installations datant du 5e millénaire (Néolithique Récent) à la fin du 3e millénaire av. J.-C. (Bronze Ancien).
Les niveaux néolithiques sont souvent fractionnés par des fosses de phases plus récentes du Néolithique ou de l’âge du Bronze (fig. 1). Une partie de ces fosses appartiennent à un système de palissades (fig. 2) qui représente sans doute une limite de l’habitat néolithique, voire une protection contre les débordements de la mare issue de la source voisine. On observe, en effet, des rangées parallèles de trous de poteau, d’une vingtaine de centimètres de diamètre, installés dans des fosses plus grandes. Le niveau scellant les trous de poteau a livré un mobilier abondant, parmi lequel une remarquable série de perles en or (fig. 3) venant enrichir un corpus de pièces de parure déjà abondant et varié.
Par ailleurs, grâce au mécénat de la société RAYCAP (Drama), on a achevé le plan de valorisation du site comprenant l’ouverture au public et la réalisation d’une toiture de protection au-dessus de quelques maisons néolithiques. Ce plan sera soumis aux autorités compétentes dans les prochains mois.