Communiqué de l’École française d’Athènes – Erik Hansen


          C’est avec une grande tristesse que les chercheurs de l’Ecole française d’Athènes ont appris la nouvelle du décès d’Erik Hansen.
 
16 septembre 2010, dans les carrières de Saint-Elie (photo A.Perrier.)
16 septembre 2010, dans les carrières de Saint-Elie (photo A.Perrier.)



         Erik était un grand ami de l’EFA, depuis de nombreuses années. C’est plus de soixante ans d’amitié et de recherches passionnées que nous pleurons. Arrivé à Delphes en 1954 avec Kickan, Erik Hansen y a mené plusieurs études qui constituent des contributions majeures à l’archéologie et à l’histoire de l’architecture : il s’agit du trésor de Siphnos, publié en 1987 avec George Daux, et du Temple d’Apollon, issu de sa collaboration de trente ans avec Pierre Amandry et publié, après la disparition de celui-ci, en 2010. Il mena aussi dans les années soixante, avec Gregers Algreen-Ussing, Annelise Bramsnaes et une vingtaine d’étudiants, une grande étude topographique du sanctuaire d’Apollon publiée sous le titre Atlas de Delphes, qui reste la référence majeure de toutes les études delphiennes. Ces œuvres et les nombreux articles qu’il a publiés témoignent de son exigence et de sa maîtrise, aussi bien graphiques que scientifiques, ainsi que de l’étendue de ses recherches, sur tous les aspects de l’architecture grecque, de la carrière au chantier et du chantier au monument. Tant qu’il a pu le faire, et jusqu’à récemment, accompagné de Gregers, il est revenu à Delphes, il a continué à sillonner la région, à Livadia, à Daulie, avec la même joie et un indéfectible optimisme.


16 septembre 2010, dans les carrières de Saint-Elie, avec Gregers Algreen-Ussing (photo A.Perrier.)
16 septembre 2010, dans les carrières de Saint-Elie, avec Gregers Algreen-Ussing (photo A.Perrier.)



         Nous tous – ceux qui l’ont connu ou qui ont arpenté les sites et les chemins de Grèce avec lui, comme ceux qui ont travaillé avec lui, qui ont appris à ses côtés ou qui ont lu ses livres, nous nous souviendrons de son exigence, de sa modestie, de sa gentillesse et de sa bienveillante compagnie.

         Nous lui resterons infiniment reconnaissants pour ces moments, pour l’histoire qu’il a écrite et pour sa contribution aux études delphiques.