Communiqué de l’École française d’Athènes – Marie-Françoise Billot.


C’est avec une grande tristesse que les chercheurs de l’École française d’Athènes ont appris la nouvelle du décès de Marie-Françoise Billot.
 
M.-F. Billot, Argos, septembre 2015
 



Née en France en 1944, Marie-Françoise Billot commença sa formation à la philologie, à l’histoire antique et à l’archéologie au sein de la Sorbonne, de l’Ecole Normale Supérieure et de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes où elle suivit notamment les enseignements de P. Demargne et R. Martin. Elle devint membre scientifique de l’Ecole française d’Athènes en 1968, juste après l’obtention d’une agrégation de lettres classiques. C’est à Athènes qu’elle commença à travailler sur les terres cuites architecturales d’Argos, sur lesquelles elle présenta une thèse de doctorat en 1972, sous la direction de R. Martin. Ce fut le début d’une riche carrière scientifique menée au sein de l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique du CNRS (IRAA, UMR 6222), où elle devint Directrice de Recherche. A sa retraite, elle continua à arpenter les sites grecs durant de longues périodes, accompagnée de son époux, Jean-François. Sa connaissance intime du terrain et des réserves des musées lui permirent de nouer de nombreuses amitiés en Grèce.
La plus grande partie de ses recherches fut consacrée aux terres cuites architecturales du monde grec, à celles qui furent trouvées à Argos, mais aussi à Épidaure, à Pôros, à Calaurie, à Thasos, à Délos, à Tinos et à Sinope. Elle ne s'est cependant pas limitée à ce domaine. Ses articles sur l'usage de la couleur dans l'architecture, sur la topographie d'Athènes ou sur l'architecture et la religion d'Argos et l'Argolide ont marqué la recherche. Elle possédait sur l'architecture du monde grec des connaissances dont l'ampleur était exceptionnelle et elle était toujours prête à les partager avec générosité. Elle s’est éteinte à Tinos le 1er juin 2017. C’est une grande perte pour l’ensemble de la communauté scientifique.