Analyse et exploitation des timbres amphoriques grecs


mercredi 3 février 2010 - vendredi 5 février 2010    
Toute la journée

Colloque international

SOUS LE HAUT PATRONAGE DE L’ACADEMIE DES  INSCRIPTIONS ET  BELLES-LETTRES
ANALYSE ET EXPLOITATION DES TIMBRES AMPHORIQUES GRECS

École française d’Athènes, Université de Rennes 2 – Haute Bretagne
Athènes

Comité scientifique :

  • NATHAN BADOUD, membre scientifique de l’École française d’Athènes
  • YVON GARLAN, professeur émérite de l’Université Rennes 2 – Haute Bretagne, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
  • CHRYSSA KARADIMA-MATSA, archéologue, 19e Ephorie des Antiquités préhistoriques et classiques
  • VASILICA LUNGU, archéologue, Institut d’études du Sud-Est européen (Institutul de Studii Sud-Est Europene)
  • ANTIGONE MARANGOU-LERAT, maître de conférences à l’Université Rennes 2 – Haute Bretagne
  • DOMINIQUE MULLIEZ, professeur à l’Université de Lille 3, directeur de l’Ecole française d’Athènes
  • JOSÉ REMESAL RODRÍGUEZ, professeur à l’Université de Barcelone, directeur du Corpus international des timbres amphoriques
Comité d’organisation :

  • NATHAN BADOUD, membre scientifique de l’École française d’Athènes
  • ANTIGONE MARANGOU-LERAT, maître de conférences à l’Université Rennes 2 – Haute Bretagne

Présentation :

En 1984, l’Ecole française d’Athènes et l’Université Rennes 2 – Haute Bretagne organisaient le premier colloque jamais consacré aux amphores et aux timbres amphoriques grecs. L’objectif en était ambitieux : il s’agissait non seulement de remédier à des carences documentaires préjudiciables à la bonne intelligence du matériel, mais aussi d’améliorer la méthodologie et de repenser la problématique d’une discipline dont l’essor ne s’est pas démenti depuis, l’amphorologie.

Thème du colloque
Quels que soient leurs points communs, il devient manifeste que l’étude des amphores et celle des timbres amphoriques procèdent de démarches différentes, et qu’elles ne répondent pas aux mêmes fins : exploitant des sources généralement muettes, la première vise au premier chef à rendre compte de la circulation des marchandises dans le monde antique, et subsidiairement à fournir des éléments de datation aux fouilleurs ; leur associant des documents écrits et figurés, la seconde peut prétendre parvenir aux mêmes objectifs avec une précision accrue, mais elle ouvre au surplus des perspectives originales sur l’organisation politique, économique et sociale des cités grecques, ou encore sur leur vie religieuse et artistique. C’est donc, fait nouveau, spécifiquement sur les timbres amphoriques grecs que portera le prochain colloque d’Athènes, afin de faire ressortir tout l’intérêt de ce matériel très particulier, et d’en perfectionner les modalités d’analyse et d’exploitation.

Axes de travail
Analyse des sources, d’abord. Les timbres amphoriques servant de « fossiles directeurs » sur tant de chantiers de Méditerranée et de mer Noire, et même au-delà, il est compréhensible que les archéologues se soient jusqu’à présent focalisés sur leur datation. Mais il n’est de chronologie qui ne suppose une analyse, même implicite, du système de timbrage propre à chaque cité : aussi l’un des principaux objectifs du colloque sera-t-il de rétablir ces deux problèmes dans leur solidarité logique, non sans accorder la plus grande attention au second, d’une importance cruciale pour notre compréhension de l’économie antique. Il est prévu de traiter des six principales cités productrices d’amphores timbrées du monde grec – Rhodes, Cnide, Thasos, Sinope, Héraclée du Pont et Chersonèse Taurique –, mais aussi de séries plus réduites, telles que Cos, Mendé, Akanthos ou la Pamphylie. Naturellement, une place sera réservée à l’éventuelle identification de nouveaux centres de timbrage. Qu’elles portent sur les proto-timbres, les types monétaires ou les imitations, la gravure des cachets ou la finalité du timbrage, les approches transversales sont vivement encouragées. C’est d’un phénomène ayant affecté l’ensemble du monde grec sur une durée de plusieurs siècles qu’il s’agit en somme de rendre compte.
Exploitation des sources, ensuite. Les timbres amphoriques sont susceptibles de fournir la matière première de travaux extrêmement variés. Dans le domaine de l’histoire économique, ils nous renseignent par exemple sur la production et la circulation des amphores, ce second aspect ayant tendance à être privilégié au détriment du premier – conséquence normale, mais regrettable, de la place prépondérante accordée aux problèmes de datation dans la discipline. Parce qu’ils conservent la trace de milliers de noms, parfois connus, parfois uniques, les timbres amphoriques peuvent également être mis au service de la prosopographie et de l’onomastique. Et que dire de leur répertoire iconographique, susceptible d’intéresser le spécialiste de la sculpture comme l’historien des religions ? Enfin, il serait judicieux de mesurer les conséquences que les progrès réalisés dans la chronologie des timbres amphoriques ont sur d’autres secteurs de l’archéologie : céramologie bien sûr, mais aussi numismatique et architecture…

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