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NEWSLETTER ÉTÉ 2021
ÉDITORIAL
L’été 2021 voit revenir vers l’EFA les missions de terrain et leurs équipes à la faveur de la sortie progressive de la crise sanitaire. Il n’est pas encore temps de dresser le bilan de la pandémie mais son impact sur la recherche est certain. Si le télétravail nous a forcés à développer de nouvelles technologies de communication et à élargir notre audience grâce aux visioconférences, la conclusion de cette difficile période est surtout que nous avons besoin, plus que jamais, des relations humaines qui font la qualité de la recherche et de l’ancrage sur le terrain qui est sa condition d’existence. A l’EFA comme dans les quatre autres Écoles françaises à l’étranger, il a fallu, dans ces difficiles conditions d’organisation qui compromettent la continuité du travail des équipes, produire le bilan du quinquennal 2017-2021 pour le HCERES et mettre en œuvre la programmation du prochain contrat quinquennal 2022-2026 : une entreprise de longue haleine qui a amplement mobilisé les personnels et les services au cours du semestre écoulé et qui se poursuivra dans les mois à venir. En juin, le concours de recrutement des membres s’est déroulé cette fois en présentiel à Paris et, grâce à un financement complémentaire et pérenne du Ministère, ce sont quatre nouveaux membres qui ont pu être recrutés avec la réactivation du 10e poste. S’y ajoute l’arrivée d’un membre canadien qui rejoindra cet automne les membres suisse et belges déjà présents à l’EFA. Ces nouveaux recrutements, qui viennent compléter la très belle équipe de jeunes chercheurs formée à l’École, sont la promesse de belles dynamiques pour les années à venir. Ils seront confortés par plusieurs accueils de chercheurs en résidence, puisqu’en plus des dispositifs déjà en vigueur, l’EFA s’ouvre à de nouvelles formules d’accueil, en lien avec une politique de réponse aux appels à projets nationaux et européens. Au cours de ces mois de confinement, ce sont aussi de nombreuses avancées numériques qui ont été préparées dans les services de l’EFA, qui font ainsi peau neuve pour l’ouverture de la nouvelle programmation quinquennale : préparation de la nouvelle interface Archimage au service informatique et au service des archives, réinformatisation du système à la bibliothèque, développement des publications numériques, progression des SIG (que vient renforcer le recrutement d’un volontaire international géomaticien), montage de projets européens, évolutions administratives et comptables, mènent l’École de l’avant, dans une logique d’ouverture et de partenariats élargis, avec un solide environnement numérique au service de ses missions de recherche et de son rayonnement. C’est dans ce vaste et complexe périmètre géographique de la Grèce, des Balkans et de la Méditerranée orientale que l’École française d’Athènes, depuis 1846, a « fait école » en développant des travaux de référence qui ont créé des traditions intellectuelles, en construisant des échanges féconds avec ses pays d’accueil, en permettant à des générations différentes de travailler ensemble en mêlant leurs expériences et en partageant leurs sensibilités. Il est utile de prendre le temps de regarder en arrière pour mieux ensuite, « sur les épaules des géants », envisager le chemin à venir. Les commémorations du bicentenaire de l’indépendance grecque, en 2021, invitent aussi à regarder du côté de l’histoire de notre École, qui fête en 2021 ses 175 ans : nous vous donnons rendez-vous en septembre 2021 et tout au long de l’année 2021-2022 pour plusieurs évènements commémoratifs de cette fondation, « par reconnaissance pour la Grèce antique et par amitié pour la Grèce moderne » comme le dit la stèle de 1846 !
INFORMATIONS PRATIQUES ET APPELS
Ouverture au public
L’École française d’Athènes est heureuse d’avoir de nouveau ouvert ses portes au public! Retrouvez ici toutes les informations concernant l’accès aux locaux, et plus particulièrement à la bibliothèque et aux archives.Chartes de l’EFA
L’École française d’Athènes s’inscrit dans les déclinaisons nationales des grands textes internationaux en matière de déontologie de la recherche, mais aussi dans une démarche de science ouverte. Retrouvez ici tous les textes de référence.Page EFA sur LinkedIN
L’École française d’Athènes est sur LinkedIN ! Nous vous invitons à découvrir et suivre notre page, où sont annoncés nos appels à candidtaure et offres d’emploi, ainsi que des portraits de nos chercheurs. Anciens membres, boursiers et chercheurs résidents, n’hésitez pas à faire figurer votre profil dans la section “Alumni’.
AGENDA
EXPOSITION Le Voyage des musiciens. Deux siècles d’échanges franco-grecs. 13 juin – 17 octobre 2021 Villa Kérylos, France
Exposition réalisée par la Villa Kérylos en partenariat avec l’École française d’Athènes, l’Institut de recherche en musicologie-CNRS et la Communauté Hellénique de Monaco. Le projet a reçu le généreux soutien du Consul Général Honoraire de Grèce à Monaco et de l’Association des Amis de la Villa Kérylos. Pour en savoir plus…
L’École française d’Athènes fête ses 175 ans et prépare à cette occasion divers événements – sur place et numériques – tout au long de cette année anniversaire qui sera célébrée du 11 septembre 2021 au 22 novembre 2022. Vous voulez en savoir plus sur la signification de ces deux dates? Vous voulez découvrir des aspects méconnus de l’histoire de notre École? Retrouvez toutes nos activités anniversaire sur cette page au fur et à mesure de son actualisation et n’oubliez pas de suivre le hashtag #EFA175 sur nos réseaux sociaux. Rendez-vous en septembre !
(Re)découvrez la conférence annuelle de l’École française d’Athènes sur notre chaîne Youtube !
Archimage
L’École française d’Athènes, par un travail conjoint des services des Archives et Informatique, a le plaisir de vous annoncer la mise en ligne de la nouvelle version de la plateforme Archimage. Initialement mise en ligne en 2011, cette plateforme, dédiée à la gestion interne des archives photographiques et graphiques de l’EFA, visait également à mettre en ligne sous forme numérisée une sélection de documents. Riche à ce jour de plus de 670 000 notices, la base nécessitait une mise à jour technologique ainsi qu’une reprise partielle du contenu. Mais d’autres applications en place étaient utilisées pour la description des fonds. Ainsi, les inventaires d’archives manuscrites avaient été importés dans une base AtoM et les estampages étaient décrits dans une base FileMaker Pro, toutes deux consultables uniquement en interne. Enfin, le développement des humanités numériques imposait la prise en charge de nouvelles données composites (rendus 3D, RTI, etc.) et des méthodes modernes et standard de diffusion de ses métadonnées (OAI_PMH. IIIF…). Afin de fournir aux chercheurs et au public une interface unique de consultation et diffusion des archives de l’EFA, tous types et supports confondus, l’EFA a développé cette nouvelle version qui s’appuie sur les dernières technologies à disposition, dans une démarche normative et un esprit d’ouverture des données de la recherche. Pour ce lancement vous retrouverez dans un premier temps un catalogue similaire à celui de la plateforme précédente, avec des outils de recherche plus performants et des métadonnées retravaillées. Toutes les fonctionnalités ainsi que l’accès à tous les types fonds ne seront pas proposés publiquement dans l’immédiat et seront dévoilés une fois qu’ils auront été éprouvés en interne. Suivront ensuite la mise en ligne progressive de l’ensemble des notices descriptives de la photothèque/planothèque, puis celle des archives manuscrites, et enfin les autres types de documents. La mise en ligne de certains visuels associés sera conduite en suivant une démarche concertée avec les équipes de recherche, dans un contexte d’ouverture des données pour répondre aux recommandations du Plan national pour la Science Ouverte et aux engagements de la Charte pour la Science ouverte de l’EFA. Découvrez ce nouvel outil sur la page : https://archimage.efa.gr !RECHERCHE ET FORMATION
Les missions de l’été
Après une année marquée par les difficultés et les incertitudes, la plupart des collaborateurs de l’EFA ont repris le chemin du terrain. Les missions programmées pour l’été et l’automne 2021 sont nombreuses et très peu d’annulations sont à signaler pour l’instant. Comme les autorisations obtenues en 2020 ont été reportées en 2021 lorsque les opérations n’ont pu se dérouler normalement, les missions en cours sont même plus nombreuses que dans une année ordinaire. L’activité a repris sur tous les sites, en Grèce, en Albanie et à Chypre, dans le respect des règles sanitaires qui obligent à quelques adaptations pour l’accueil des chercheurs et des stagiaires dans les maisons de fouille. C’est à Délos que, dès le mois d’avril, les premières opérations ont été menées dans le cadre du programme de restauration des quartiers nord de l’île, financé par la fondation Kaplan, suivies par les recherches sur La pierre à Délos financées par l’ANR GAD. À partir de la mi-mai, plusieurs missions d’études architecturales et épigraphiques ont eu lieu à Délos, Delphes et Malia ainsi que des missions d’études de matériel. La cinquième campagne de fouilles sous-marines menées en collaboration avec l’Éphorie des antiquités sous-marines s’est récemment terminée, tandis que les fouilles et prospections organisées à Rhénée avec l’Éphorie des Cyclades et le Parc Archéologique de Pompéi auront lieu en juillet. En Grèce, sept autres missions de fouilles sont programmées entre la mi-juillet et la mi-septembre : à Delphes au rempart ; à Dikili Tash ; à l’Anavlochos en Crète ; à Argos dans le secteur nord de l’agora ; à Thasos au nord de l’Artémision (Thanar) en collaboration avec l’Éphorie de Kavala ; à Mégare en collaboration avec l’Éphorie d’Attique occidentale ; et enfin à Égine où se tiendra une troisième campagne de fouilles sous-marines menées en collaboration avec l’éphorie des antiquités sous-marines, l’Université d’Aix-Marseille et l’Institut Arkaia. Plus d’une soixantaine de missions d’étude se dérouleront en parallèle sur ces différents sites, ainsi qu’à Dréros, Tinos, Philippes, Amphissa ou encore en Béotie et en Épire. En Albanie, la mission archéologique franco-albanaise du bassin de Korçë conduira des prospections et plusieurs campagnes d’étude de matériel pendant l’été, tandis que la mission archéologique franco-albanaise d’Apollonia doit poursuivre pendant l’automne les prospections géophysiques et l’étude du rempart de la ville. À Chypre enfin, l’EFA continue d’apporter son soutien à la mission Néolithisation – Klimonas qui entamera un nouveau cycle d’étude sur le site de Pakhtomena, où une première campagne de fouille sera conduite en septembre.
BCHmc, le quotidien d’une revue scientifique
Fenêtre sur la vie quotidienne d’un “Délien”.
Le logement des archéologues de l’École française d’Athènes à Délos s’est considérablement amélioré au fil du temps, au point de devenir aux yeux de certain-e-s un petit paradis. C’est en effet sur une île déserte que débarquèrent Charles Benoît en 1847, Léon Adrien Terrier en 1864 pour leurs explorations des ruines, puis Albert Lebègue en 1873 pour la première campagne de fouilles sur le Cynthe. Théophile Homolle reprit les travaux en 1877 dans des conditions extrêmement difficiles et il faut attendre quatre ans pour voir la construction d’une maison, équipée d’une seule chambre et d’une cuisine. 140 ans plus tard, la « maison de fouilles » de l’EFA à Délos comprend trois bâtiments, abritant une dizaine de chambres, une bibliothèque, une salle à manger, une cuisine, deux toilettes et deux douches. Il ne s’agit là pas d’une simple question de confort, mais aussi d’hygiène et de santé : malades à tour de rôle, Charles Avezou et André Plassart se relayèrent en 1911 sur la fouille du gymnase, l’un après l’autre rentrant à Athènes pour se faire soigner. Une pharmacie domestique et l’infrastructure médicale de Mykonos ont depuis changé la donne, sans toutefois écarter définitivement les moustiques, cafards, scolopendres, vipères et autres sympathiques compagnons du quotidien à Délos. L’eau est pompée dans un puits antique voisin de la maison, mais reste saumâtre et sa salinité est sans doute destinée à augmenter en raison de l’élévation du niveau marin. Pour étancher la soif, des cargaisons de plusieurs milliers de bouteilles d’eau sont acheminées chaque année par bateau. Les archéologues ont l’habitude de les accompagner de quelques dizaines de litres d’ouzo et de tsipouro pour agrémenter les apéritifs rituels au coucher du soleil. Les conditions de travail et la vie quotidienne se sont radicalement modifiées en 1992 avec l’arrivée de l’électricité, accompagnée de l’achat de congélateurs et de la construction de toilettes dotées de chasses d’eau remplaçant le seau rempli dans la mer. L’un des attraits de Délos pour les chercheurs de l’EFA était d’être coupé du reste du monde, le temps de quelques semaines pleinement consacrées au relevé d’un monument, à la lecture d’inscriptions ou à l’analyse de mobilier archéologique. Le bonheur de cette tour d’ivoire éphémère est aujourd’hui ruiné par les échanges incessants de courriels et plus encore par les vidéoconférences et les webinaires qui pullulent depuis quelques mois. Même à l’heure de la 5G, la connexion du « Délien » avec le monde extérieur reste un parcours du combattant. On observe à certains moments de la journée une migration des archéologues vers les abords du musée, où un réseau wifi a été récemment installé, ou vers un large seuil en marbre posé sur un mur de la Salle hypostyle, à une dizaine de mètres de la terrasse principale, où l’on capte bien le réseau, surtout lorsque souffle le meltem. D’autres ont opté pour l’achat de clefs wifi pour répondre aux exigences du temps et redonner à Délos sa place de cité interconnectée… Si la communication reste difficile, l’accès à l’île d’Apollon ne s’est guère amélioré durant ces derniers mois ! Il dépend en effet surtout des bateaux touristiques et la pandémie de COVID-19 a réduit les possibilités d’atteindre Délos à peau de chagrin, mais aussi les occasions de quitter ce paradis. Fort heureusement diront certain-e-s ! On en regretterait presque l’époque où, au début du XXème siècle, l’EFA possédait encore un caïque pour circuler librement entre Mykonos et Délos…
Avancées du projet Chronika
Du côté du projet « Chronika », le travail de reprise de documentation des volumes du BCH contenant une « Chronique des fouilles et découvertes en Grèce » s’est achevé à Lyon : 74 volumes ont été repris et leurs données intégrées à la plateforme « Chronika ». Pendant ce temps, le travail d’édition des notices se poursuit à Athènes avec quatre volumes de taille importante déjà disponibles. Jusqu’à aujourd’hui, cela représente plus de 3500 notices rétrospectives éditées. De nouveaux volumes seront prêts à être mis à disposition dans les prochains jours.
ARCHIVES
L’épisode de la « Grande Grippe » à Athènes en 1931
Alors que la Grèce et le reste du monde poursuivent leur campagne de vaccination pour endiguer la pandémie de la Covid-19, une plongée dans les archives de l’École française d’Athènes permet de déterrer de l’oubli un événement similaire qui eut lieu il y a 90 ans de cela. En effet, l’épisode de la « Grande Grippe » de 1931, anticipe nombre de réflexes qui nous sont bien familiers aujourd’hui. Non seulement la population athénienne et ses élites furent touchées par la crise sanitaire, mais l’École fut personnellement concernée et perdit un de ses employés. Plusieurs documents conservés dans les fonds d’archives de l’EFA permettent de retracer cet événement dont peu de personnes ont gardé un quelconque souvenir. Il reste à se demander quelle place prendra la Covid-19 dans la mémoire collective d’ici 90 ans et quelles archives pourront en témoigner à l’EFA. Pour en savoir plus…Conservation-restauration d’un ensemble de tirages photographiques du fonds E. Gilliéron et Fils
Cet ensemble, qui compte presque 900 tirages photographiques ainsi que deux albums rassemblant environ 100 tirages datant du XIXe au début du XXe siècle mais sans information de contexte précis, avait été partiellement classé et nécessitait des actions urgentes de conservation-restauration. L’atelier Athens Art conservation a pris en charge cette prestation d’inventaire, de conservation et petite restauration. L’inventaire a pris en compte les informations liées à la description du document (légende, sujet, dimensions, annotations) au contexte de production (auteur, atelier de photographie), aux techniques de développement (procédé, papier), ainsi qu’à l’état de conservation des documents et aux interventions effectuées ou à venir. Après inventaire et interventions sur les tirages photographiques, les pochettes en polyvinyle inadéquates employées jusqu’alors ont été remplacées par des pochettes en polyester neutres, que certains tirages hors format ont été protégés par des pochettes créées sur mesure en Mylar©. L’inventaire a recensé 441 aristotypes (à la gélatine et au collodion), 404 papiers à développement, 122 papiers albuminés et 4 collotypies. L’expertise révèle que la plupart des tirages sont en condition stable (557), tandis que 361 sont en condition médiocre et 65 en condition instable. Seuls deux documents sont évalués comme totalement détériorés et un document est en excellent état de condition. Des petites interventions ont été dès à présent réalisées sur près de 140 tirages lors de cette prestation. Une restauration en atelier sera programmée ultérieurement. Cette opération révèle tout l’intérêt d’un travail pluridisciplinaire au sein d’un programme de recherche. En effet, les restauratrices ont décrit précisément les tirages et identifié les techniques de développement. Ceci a notamment permis d’avancer une période de production pour chaque tirage et, par là même, d’identifier l’auteur de certaines photographies. Pour en savoir plus…BIBLIOTHÈQUE
Nouveau catalogue en ligne de la bibliothèque Ou que font les bibliothécaires quand la bibliothèque est fermée, suite (et on l’espère fin)
Pendant les fermetures et ouvertures successives de 2020 et 2021, la bibliothèque a préparé et achevé son projet de changement de système de gestion de la bibliothèque. On abandonne ainsi un catalogue en ligne fait uniquement pour la documentation imprimée et détourné par les équipes de la bibliothèque pour intégrer la documentation électronique, un système dont la dernière mise à jour datait de 2013 et qui peinait à intégrer les services de la bibliothèque, une base de données manquant d’outils de traitement et d’enrichissement de masse des données. On gagne au change un système créé pour gérer à la fois la documentation électronique et la documentation imprimée, un outil hébergé dans le cloud et bénéficiant de mises à jour mensuelles, un logiciel sélectionné pour permettre la manipulation des données et l’intégration dans des outils référentiels extérieurs. Pour la mise en production, l’équipe s’est concentrée sur le maintien des services existant et leur intégration dans le système. On n’oublie pas cependant les possibilités offertes par cet outil, qui pourront venir soutenir de nouveaux projets à l’avenir. Parmi les services améliorés par ce nouveau catalogue, on citera surtout le système de réservation de places en ligne et les formulaires de demandes de communication des documents conservés à l’annexe. Des modes d’emploi de ces services sont déposés dans la rubrique Fiches pratiques du site de l’EFA. Que l’on permette aussi à l’équipe de souligner un détail d’importance : l’accès distant aux ressources électroniques de l’EFA est maintenant contrôlé par des identifiant et mot de passe gérés directement par le nouveau système. Le mot de passe est modifiable par les lecteurs dans leur compte lecteur et devrait ainsi être moins facilement perdu. Que l’on pardonne enfin au bibliothécaire enthousiaste et que l’on s’attarde un peu sur la compatibilité de ce nouveau catalogue avec Zotero. L’interface est maintenue par son fournisseur pour la conserver et faciliter ainsi la gestion de vos bibliographies. En consultant les notices bibliographiques, vous constaterez qu’elles sont également exportables dans divers formats, selon les usages que l’on souhaite en faire et les logiciels que l’on utilise. Le compte lecteur permettra également d’enregistrer des listes de notices, des recherches ciblées et des alertes pour simplifier sa veille documentaire. La principale avancée de ce catalogue réside dans le fait qu’il est désormais possible de lancer sa recherche non plus seulement dans les titres et leur description mais aussi dans leur contenu. Concrètement, une recherche fait aussi remonter des articles et des chapitres de livre, en interrogeant la description de ces articles et chapitres et éventuellement leur texte. La simple recherche dans le catalogue pour trouver l’emplacement d’un livre à consulter sera toujours possible, en utilisant le sous-catalogue dédié à cet usage, appelé « Bibliothèque d’Athènes ». Une présentation / formation du catalogue sera organisée en juillet, sous le format web-séminaire. Une annonce sera publiée dans les actualités de la bibliothèque. Pour accéder au nouveau catalogue, cliquez ici ! Entre le télétravail et la migration des données bibliographiques, la bibliothèque a observé une longue pause dans le catalogage des nouveautés. Ce travail reprend fin juin, et nos récentes acquisitions devraient faire leur apparition dans les salles de lecture, enfin réouvertes au public, que l’équipe se réjouit d’accueillir de nouveau.
PUBLICATIONS
Les CCEC et TOPOI
Plus d’une dizaine d’institutions françaises, de missions et d’opérations conduites par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, sont distribuées sur le pourtour oriental du bassin méditerranéen. Toutes ces institutions ont une activité éditoriale, plus ou moins importante et éparse. Elle s’adresse cependant à un même marché, un même lectorat et est donc susceptible d’utiliser les mêmes réseaux de diffusion. L’EFA est convaincue que ce n’est qu’en s’associant que nous pourrons continuer à porter la science française dans un monde où elle est fortement concurrencée et où sa visibilité est un réel enjeu. Le Bulletin archéologique des EFE est une première réponse. C’est au nom de cette nécessité, que l’École développe de nouveaux partenariats. L’École française d’Athènes a le plaisir d’annoncer son partenariat avec le Centre d’Études Chypriotes et la Société des amis de la Bibliothèque Salomon-Reinach, organisé autour de la publication des revues Cahiers du Centre d’Études Chypriotes, Topoi et de ses Suppléments. Cette collaboration a pour objet de mettre en commun la diffusion de ces publications imprimées et de développer ensemble tout ce qui favorisera une meilleure visibilité de nos publications notamment sur internet.
La pérennisation de ses collections en ligne
Le 9 avril 2003, un an seulement après l’Initiative de Budapest, l’EFA inaugurait sa bibliothèque numérique CEFAEL (Collections de l’École française d’Athènes en ligne), rendant ainsi immédiatement accessibles 189 volumes du Bulletin de Correspondance Hellénique, soit plus de plus de 5000 articles et des dizaines de milliers d’illustrations, 80 années de publication de Chronique des Fouilles, 40 Suppléments au Bulletin de Correspondance Hellénique, mais aussi les anciennes et prestigieuses séries : Fouilles de Delphes, Corpus des Inscriptions de Delphes, Exploration archéologique de Délos, Études thasiennes, Études péloponnésiennes, Études crétoises, Études Chypriotes, Recherches franco-helléniques, Études épigraphiques, les 69 ouvrages appartenant à la plus ancienne collection de l’École créée en 1874 (BEFAR) comme à la plus récente Champs helléniques modernes et contemporains. Soit au total près de 250.000 pages, plus de 1.100 auteurs et plus de 150 ans de recherches sur le monde grec. Ce site, toujours très fréquenté, commence cependant à vieillir et sa maintenance est difficile et compliquée. L’EFA a donc passé un accord avec Persée pour accueillir ces collections. Pendant environ deux ans, plus de trois cent titres migreront d’une plateforme vers une autre, garantissant ainsi leur correct référencement, leur parfaite visibilité, leur sauvegarde (CINES) et la pérennité de leur utilisation. Rien ne changera pour le lecteur si ce n’est une manipulation plus agréable et, pour plus de la moitié des ouvrages, de meilleure qualité. L’apparat iconographique présent dans les textes en ligne sur Cefael le sera de la même façon sur Persée, sans caches ou altérations. Enfin, le téléchargement des pdf sera plus facile.
La diffusion numérique sur Open Edition Books
Fortement engagée dans la Science ouverte, l’EFA poursuit sa politique de mise en ligne de ses publications. 26 publications sont en ligne, en consultation libre (6 BEFAR de 2016 à 2020), 7 BCH Suppl. (du n° 56 au 61) et 13 MMB, dont 12 nouveaux titres ce premier semestre.
Ouvrage
Ouvrages et revues parus et/ou distribués ce premier semestre
DANS LES COULISSES DE L’EFA
Souvenirs de l’EFA
L’EFA, qui fête ses 175 ans cette année, renforce sa communication en se dotant d’une série d’objets au logo de l’institution – totebags, stylos, gourdes, T-shirts et carnets – qui favorisent le respect de l’environnement, en évitant autant que possible les sacs, gobelets et bouteilles en plastique au profit de contenants plus durables. Retrouvez une École tout en couleurs où le vert est à l’honneur et découvrez ici les Souvenirs de l’EFA qui peuvent vous accompagner dans votre quotidien !
Numéro spécial d’Archeologia &Technes
Le numéro 135 de la revue Archaiologia et Technes, entièrement consacré à l’École française d’Athènes, est sorti en mai dernier et nous tenons ici à remercier tous ceux qui ont participé à cette collaboration de plusieurs mois. (Re)découvrez les sites connus et moins connus qui ont marqué l’histoire de l’École, suivez les travaux de l’EFA en Crète, en Béotie, à Dikili-Tash, ou encore à Amathonte, laissez-vous guider à travers le site de Délos. Vous pourrez également y lire une interview de la directrice de l’EFA, Véronique Chankowski, ainsi qu’un article de Jean-Luc Martinez sur l’histoire du Département des Antiquités Grecques, Étrusques et Romaines du Musée du Louvre. L’intégralité du numéro sera disponible en ligne en mai 2022. Pour tout savoir sur ce tome (en grec)…
Bourgault-Ducoudray de retour à l’EFA
Du 5 au 7 juin dernier, l’École a accueilli dans ses jardins et dans les salons de la Direction les équipes de l’Opéra national de Grèce (Εθνική Λυρική Σκηνή), pour le tournage d’un concert-documentaire consacré à l’œuvre de Louis-Albert Bourgault-Ducoudray. Les heureux spectateurs présents à l’EFA ont pu ainsi profiter des sonorités chaleureuses du violon de Simos Papanas et de la voix de la soprano Cellia Costea accompagnée, sur le piano Érard de l’Ecole, par le chef Markellos Chryssicos. Le personnage de Bourgault-Ducoudray était interprété par l’acteur Polydoros Vogiatzis. En lien avec la programmation scientifique de l’EFA qui fait une large place à l’étude de la musique, l’enregistrement d’une partie des Trente mélodies populaires de Grèce et d’Orient dans son contexte d’origine est un très bel évènement artistique et scientifique qui nous ramène aux années 1875, lorsque le musicien rennais en quête des sonorités de l’Antiquité arrive à l’École française d’Athènes pour mieux comprendre le système musical grec à partir d’une enquête dans l’Athènes moderne : « À peine arrivé à l’École française, où m’attendait une affectueuse hospitalité, je me mis en quête de gens connaissant les airs du pays. Chacun se fit un devoir de m’être utile. Amis et connaissances furent mis en réquisition. Le cuisinier de l’École se trouva être un Épirote, le valet de chambre un habitant des îles. Dans le voisinage on rencontra plusieurs jeunes filles qui chantaient ; l’une d’elles, nommée Athina, se distinguait par la fraîcheur et l’exquise pureté de sa voix (…). Animé par la plus sympathique bienveillance, le directeur de l’École, M. Burnouf, me proposa de faire la traduction d’un grand tableau qu’on m’avait prêté et qui renfermait l’abrégé de la théorie de Chrysanthe de Madytos. J’acceptai avec enthousiasme. » (Louis-Albert Bourgault-Ducoudray, Souvenirs d’une mission musicale en Grèce et en Orient, Paris, 1878).
Focus vidéo sur la bibliothèque
Vendredi 4 juin, notre photographe, Eirini Miari, a organisé un tournage à l’EFA, et plus particulièrement à la bibliothèque, dans le cadre du projet de fin d’études de sa formation consacrée aux techniques de capture et de montage vidéo. Pour ce faire, elle était assistée des autres étudiants et du formateur.