Newsletter EFA numéro 7 – février 2019

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NEWSLETTER FÉVRIER 2019

 

 ÉDITORIAL

Après une année 2018 intense et riche en résultats grâce à des moyens exceptionnels, l’année 2019 permet à l’École de revenir à un niveau d’activité plus classique. Les moyens disponibles seront répartis entre les opérations de la programmation scientifique, les projets des services, la formation des doctorants ou des jeunes docteurs et l’accueil des chercheurs. Cet équilibre indispensable entre les missions oblige à des arbitrages difficiles, mais nécessaires. L’École est un institut spécialisé en sciences humaines qui doit assumer toute la chaîne de la production de données scientifiques originales : la recherche sur le terrain ou en archives, l’étude, la publication et la valorisation. Ce « cœur de métier » s’appuie sur deux piliers indispensables, la formation des jeunes chercheurs et leur intégration professionnelle, d’une part ; la mise au point d’outils nouveaux et innovants au service des équipes qui travaillent sur nos programmes, d’autre part.

Le budget de l’École ne permet pas d’agir sur tous les chantiers avec la même intensité. Les charges, en particulier celles récentes de sécurité, limitent aujourd’hui de manière accrue notre action. Deux moyens permettent cependant d’équilibrer la politique de l’établissement : l’introduction de priorités dans les arbitrages et la recherche active de co-financements. Sur le premier point, les priorités 2019 sont celles exprimées dans la lettre de cadrage envoyée chaque année aux responsables de mission : soutien aux opérations de terrain, aux recherches des membres et aux études proches de la publication. Nous avons introduit cependant deux nouveautés : l’obligation du dépôt des archives scientifiques en décembre 2018 au plus tard et pour les missions d’étude de plus de dix ans l’établissement d’un bilan et d’un calendrier raisonnable de publication. Sur le second point, l’École soutient toujours en priorité les missions qui obtiennent des co-financements substantiels, mais souhaite attirer l’attention des responsables de missions qu’elle finance seule depuis plusieurs années. Il est indispensable aujourd’hui, comme hier, de compléter le soutien de l’École par l’engagement, même limité, d’autres institutions. Depuis de nombreuses années, comme le montre un nouvel onglet sur le site internet, l’École cherche et trouve des financements pour certains programmes. Nous en avons obtenu plusieurs pour 2018 (par exemple la fondation Kaplan pour Délos), nous en espérons pour 2019 à la suite de candidatures déposées dernièrement. Mais cet effort doit être partagé par tous. Ces ajustements ne doivent pas cependant nous arrêter. Le succès remporté par les opérations et les collaborations de 2018, – que ce soit sur le terrain, avec les découvertes étonnantes faites sur l’Anavlochos, ou dans les musées avec l’exposition L’Armée d’Orient peint Thessalonique au Telogleion –, montre que l’action de l’École porte ses fruits et est largement reconnue. La présence au sein de l’École d’une communauté de jeunes chercheurs nombreuse et active (cette année l’établissement ne compte pas moins de treize membres) est la garantie du renouvellement des équipes et un pari sur l’avenir. Deux bonnes nouvelles font espérer que 2019 sera encore – et malgré tout – une belle année : tout d’abord, le nombre record de publications pour 2018 (dix-sept en tout) qui laisse entrevoir une production similaire cette année, complétée par le basculement du Bulletin de Correspondance Hellénique sur Open Edition, et, ensuite, le développement des moyens du réseau des Écoles françaises à l’étranger, avec la création d’un service commun doté de moyens humains en matière de communication et de transition numérique. Voilà deux signes qui laissent penser que l’année 2019 sera encore une année marquante.
Alexandre Farnoux, directeur de l’École française d’Athènes  

 INFORMATIONS PRATIQUES ET APPELS

Contrats doctoraux fléchés 2019

Dans le cadre du soutien apporté aux actions de coopération internationale, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) propose un dispositif de contrats doctoraux fléchés à l’international (ACI). Ce dispositif peut bénéficier à tout doctorant dont les recherches s’inscrivent dans le cadre des programmes scientifiques d’une des cinq Écoles françaises à l’étranger. Conformément à ses statuts, l’École française d’Athènes « développe en Grèce et à Chypre, où elle dispose de missions permanentes, ainsi que dans les Balkans, des recherches dans toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours. ». Elle peut donc accueillir en septembre 2019 et pour une durée de trois ans un doctorant travaillant dans ces champs géographiques et chronologiques. Date limite de candidature : 30 avril 2019. Pour en savoir plus…

Appel à candidature. Séminaire formation doctorale ResEFE. Faire pour comprendre : expérimentation archéologique et espaces urbains de production, entre Orient et Occident

Dans le cadre de l’opération « DELPO : Espaces urbains de production et histoire des techniques à Délos et à Pompéi » du programme quinquennal 2017-2021 en collaboration entre les Écoles françaises d’Athènes et de Rome, un séminaire doctoral sera organisé du lundi 6 au samedi 11 mai 2019 au musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal – Vienne, France. Il vise à initier doctorants et jeunes chercheurs aux enjeux, contraintes et techniques de l’expérimentation archéologique dans le contexte général d’une archéologie des espaces urbains de production. Date limite de candidature : 01 mars 2019. Pour en savoir plus…    

Appel à candidature. Séminaire formation doctorale ResEFE. Mobilités en temps de guerre

L’École française d’Athènes, en collaboration avec le Centre d’Histoire des sociétés, des sciences et des conflits de l’université de Picardie-Jules Verne et le Centre Alexandre Koyré (École des hautes études en sciences sociales-CNRS-Muséum national d’histoire naturelle), organise du 02 au 07 septembre 2019 un séminaire de formation doctorale sur le thème des Mobilités en temps de guerre. Les mobilités sont un enjeu central de la première guerre mondiale, comme de nombreux conflits contemporains. À partir de 1914, la guerre provoque des déplacements massifs de populations, tant civils que militaires. Des millions de soldats – 75 millions en 1918 – sont mobilisés sur les fronts européens, en Méditerranée et au Moyen-Orient. Les corps expéditionnaires français, britanniques et américains vivent la Grande Guerre sur le mode du déracinement et de l’adaptation à des terrains d’opérations extérieurs. C’est notamment le cas sur le front de Macédoine, qui constitue un terrain d’observation central, mais encore peu étudié, de ces expériences de guerre qui impliquent des forces métropolitaines et coloniales (Indian Army, Tirailleurs sénégalais et annamites…). Date limite de candidature : 30 mars 2019. Pour en savoir plus…  

Appel à candidature. Séminaire formation doctorale ResEFE. Aborder la ville-refuge en Europe du Sud : approches, acteurs, représentations

Depuis le début des années 2010, la notion de « ville-refuge » s’est imposée sur la scène politique européenne, en réaction au processus de renforcement des frontières et de durcissement des politiques migratoires. Cette école doctorale abordera ces évolutions à partir d’une entrée méthodologique attentive à la production socio-spatiale des espaces urbains. Elle sera organisée du 08 au 13 juillet 2019 par l’École française d’Athènes (Observatoire des villes euro-méditerranéennes), en partenariat d’une part avec l’École Française de Rome (programme RESEFE Métropoles), l’Université Paris 7, Géographie Cités UMR 8504, l’Institut Universitaire de France et l’École Polytechnique d’Athènes. Elle sera composée de quatre modules thématiques et de deux visites – la première dans un laboratoire universitaire grec et la seconde dans des quartiers centraux athéniens. Date limite de candidature : 01 avril 2019. Pour en savoir plus…  

 AGENDA

 

Exposition Copying (in) the past. Imitation & inspiration stories

25 novembre  2018 – 24 novembre 2019. Musée archéologique de Thessalonique
L’École française d’Athènes, par le biais d’un prêt de plusieurs objets, a contribué à la  réalisation de cette exposition qui se penche sur le phénomène de la copie, hier et aujourd’hui, mais aussi sur le rôle primordial joué par l’art grec antique dans la formation d’un vocabulaire commun dans l’art visuel européen.  
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Homère

27 mars – 22 juillet 2019. Musée du Louvre-Lens  Le directeur de l’École française d’Athènes est commissaire de l’une des expositions les plus ambitieuses jamais consacrées à Homère, l’auteur de l’Iliade et de l’Odyssée, ces deux célèbres épopées qui sont au fondement de toute la culture occidentale. Elle offre une plongée inédite dans la richesse du monde homérique, un univers aussi beau que mystérieux.
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Retenez la date !

Mercredi 05 juin 2019 à 19h, Auditorium de l’Institut français de Grèce  L’EFA vous donne rendez-vous pour sa conférence annuelle.
 

 

 

 ZOOM SUR

ANR « Processetti ». Mariage et mobilité à Venise (fin XVIe-XVIIIe siècle). Programme ResEFE 2019-2022

Grâce au programme de recherche « Processetti », financé par l’ANR et dirigé par Jean-François Chauvard (Université Lumière Lyon 2 – LARHRA), l’EFA poursuit son engagement dans l’étude de l’époque vénitienne, et plus généralement latine, en Grèce et en Méditerranée orientale. Ce programme porte sur l’étude des interactions entre une institution et une pratique : d’un côté, le mariage, sacrement de l’Église et étape essentielle dans l’établissement professionnel et l’inclusion sociale ; de l’autre, la mobilité, prise dans sa double acception spatiale et sociale. Il prend pour terrain d’enquête la Venise moderne, qui était à la fois une très grande ville de plus de 150000 habitants à la fin du XVIe siècle et une ville-monde dont la population mêlée venait des possessions vénitiennes da Terra et da Mar, de tout le pourtour méditerranéen et de pays transalpins. À ce titre, elle constitue un observatoire privilégié pour étudier les mariages interconfessionnels (entre catholiques et orthodoxes), entre étrangers et entre natifs et immigrés. Ce projet repose sur l’exploitation de processetti matrimoniali, des enquêtes conduites par le patriarcat de Venise pour s’assurer que les futurs époux étaient bien célibataires ou veufs. Cette documentation sérielle et diachronique donnera lieu à une base de données collaborative réalisée par le Pôle d’histoire numérique du LARHRA. Elle se prête, en effet, à la fois à une approche quantitative et qualitative qui permet de reconstituer toute une gamme de parcours migratoires, par exemple féminins. Elle offre aussi la possibilité de saisir le mariage comme un moment pivot d’un parcours migratoire et d’un processus inclusion en interrogeant le sens des mariages exogames et interconfessionnels. Ce fonds sera, enfin, étudier comme l’élément central du dispositif mis en place par l’Église catholique pour tenter de concilier la mobilité avec le respect des règles matrimoniales après le Concile de Trente. L’analyse de la procédure sera élargie à la péninsule italienne et au monde grec sous domination vénitienne afin de mieux comprendre la circulation des normes et des pratiques ecclésiastiques. L’École française d’Athènes interviendra en appui des recherches sur ce type de procédure dans le monde orthodoxe et dans la réalisation d’un système géographique permettant la visualisation de trajectoires migratoires.

Partenaires : LARHRA, Université de Padoue, École française de Rome, École française d’Athènes, Université nationale et capodistrienne d’Athènes Responsable du programme : Jean-François Chauvard (Université Lumière Lyon 2 – LARHRA)  

 RECHERCHE ET FORMATION

L’École française d’Athènes et la recherche en archéologie sous-marine

Depuis 2016, l’École française a développé des recherches en collaboration avec l’Éphorie sous- marine, renouant par là avec une tradition inaugurée dans les années 1980 avec, par exemple, les travaux sur les ports de Thasos et d’Amathonte. De 2016 à 2018, plusieurs campagnes ont porté sur les installations portuaires de Délos, le long de la côte Ouest de l’île, ainsi que sur la localisation d’épaves. Ces missions ont eu pour but de cartographier et de relever les vestiges présents dans la mer et compléter ainsi le Système d’Information Géographique qui a été réalisé ces dernières années et est aujourd’hui accessible sur le site internet de l’École. Un partenariat avec l’Institut océanographique de Grèce a permis de compléter ce travail par un relevé des fonds marins sur l’ensemble des côtes de l’île et fournit ainsi un cadre précis pour l’étude de la variation du trait de côte au cours des siècles. Une première collaboration avec l’Institut océanographique en 2013 à Kirrha, au large d’Itéa, couplée avec une analyse géomorphologique de la plaine, avait ouvert des perspectives très intéressantes pour l’étude de l’environnement du tell sur lequel travaille une équipe de l’École depuis plusieurs années. Les premiers résultats des missions à Délos enrichissent aussi notre connaissance de l’histoire urbaine de la ville en fournissant des données précises sur le plan des magasins, des quais et des rues installés sur le bord de mer à l’époque hellénistique. Pour l’École c’est une chance unique d’ajouter aux explorations terrestres un type d’exploration très prometteur. Compte tenu des nombreux sites en bord de mer sur lesquels travaille l’établissement, c’est une opportunité qu’il importe de développer. Pour mieux implanter cette pratique dans les programmes à venir, l’École française d’Athènes inaugure en 2019, et pour cinq ans, un nouveau programme de formation et de recherche sur la cité d’Égine, dont les installations portuaires eurent une ampleur inédite – en particulier le port militaire daté de la fin du VIe et du début du Ve s. av. J.-C., encore bien conservé. Rappelons ici d’ailleurs que l’École avait contribué à l’origine à cette exploration avec le mémoire qu’Edmond About y avait consacré en 1855. Ce programme, en collaboration avec l’Éphorie sous-marine et la chaire Unesco d’archéologie sous-marine de l’université Aix-Marseille,  poursuivra plusieurs objectifs : d’une part l’étude des installations maritimes aujourd’hui submergées pour en faire le relevé, l’étude et la reconstitution, depuis l’époque archaïque jusqu’à l’époque byzantine ; d’autre part, l’analyse diachronique des variations du niveau de la mer de l’Antiquité à nos jours ; enfin, la formation de jeunes chercheurs à ce type très particulier d’exploration, en complément de la fouille terrestre ou du pilotage de drones pour les relevés aériens. Un dernier volet particulièrement intéressant est consacré à la mise en valeur du patrimoine archéologique sous-marin dont l’ouverture au grand public commence à être envisagée en Grèce. L’École française – qui vient de publier le deuxième volume du port d’Amathonte et prépare la publication du port de Thasos – est heureuse de renouer avec ce type de mission et de développer cette nouvelle collaboration.

Normes et pratiques du religieux entre Orient et Occident (IXe-XIXe siècles). Une histoire croisée des circulations entre les communautés chrétiennes d’Europe et de Méditerranée

Ce programme de recherche ResEFE, commencé en 2017, a pour objet d’étudier la construction des normes disciplinaires et le développement des savoirs administratifs dans les Églises chrétiennes depuis le IXe siècle jusqu’à la fin des grands empires « multiethniques » au début du XXe siècle. Plus particulièrement, l’enquête s’attache à suivre la circulation des modèles institutionnels et juridiques entre les communautés marquées par les différentes traditions religieuses du pourtour méditerranéen, de l’Europe orientale et des Balkans (monde latin et chrétiens orientaux de langue grecque, slave, arménienne ou arabe). À l’intérieur de ces vastes ensembles culturels, l’analyse prête également attention à l’emboitement des échelles pour comprendre comment les institutions ecclésiastiques ont pu s’adapter aux évolutions des cadres politiques et des pratiques sociales propres aux régions étudiées. Le projet mené sous la forme d’une collaboration entre l’EFA et l’EFR, avec le soutien de plusieurs autres partenaires institutionnels (CERCEC, CRFJ, CéSor, CRHIA), se déploie à travers différentes opérations qui associent de nombreux chercheurs français et étrangers. Depuis le début, plusieurs missions en archives ont exploré le fonctionnement des structures ecclésiastiques locales et les rapports entre les clergés concurrents ainsi que la question des normes matrimoniales dans le Proche-Orient du XIXe siècle. Leurs premiers résultats ont été discutés dans un colloque à Jérusalem en mai 2017, puis, en 2018, au cours de deux journées d’études organisées à Jérusalem et à Athènes. Une action de formation a été assurée grâce à  un atelier doctoral  organisé à Rome en septembre 2018. En 2019, les missions d’archives amèneront les membres du programme à Bucarest, Jérusalem, Kotor et dans les Cyclades. 

 
 
 
 
 
 

Estampages

E-STAMPAGES, ectypothèque numérique, https://www.e-stampages.eu  offre à la consultation publique des images 2D et 3D associées à des métadonnées re-documentarisées des importantes collections d’estampages qui furent produites, depuis la fin du XIXe siècle, lors des fouilles et études conduites par les épigraphistes de l’École française d’Athènes sur les sites de Thasos, Delphes, Délos et Philippes en Grèce. Issu d’un partenariat entre l’École française d’Athènes le laboratoire Histoire et Sources des Mondes Antiques HiSoMA, le Pôle Systèmes d’information et réseaux de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux et le Digital Epigraphy and Archaeology Project de l’Université de Floride,  le programme E-STAMPAGES fut initié dans le cadre de l’appel à projets 2014 de la Bibliothèque Scientifique Numérique (MESR-France). Les données créées sont entreposées à la Très Grande Infrastructure de Recherche Huma-Num (solution Huma-num Box) et le programme bénéficie de sa riche gamme d’outils et de services, notamment NAKALA pour l’exposition des données. Pour en savoir plus…

 

Journées des responsables de mission à l’EFA

Les 24 et 25 janvier ont été organisées pour la deuxième année consécutive à l’École française d’Athènes les journées d’information destinées aux chercheurs responsables de mission. Comme en 2018, la direction des études a préparé quatre demi-journées d’échanges entre les chercheurs et les services pour aborder des questions liées à la réalisation des missions, sur des sujets aussi variés que l’hygiène et la sécurité, les règles de la dépense publique, les nouveaux outils numériques élaborés à l’EFA, le dépôt et la gestion des archives scientifiques, les évolutions en matière de publication, la politique documentaire, les services aux chercheurs, etc. De leur côté les chercheurs ont attiré l’attention de l’École sur des améliorations possibles à apporter dans la gestion et la logistique des missions et ont fait part des difficultés qu’ils pouvaient rencontrer en France ou en Grèce dans le cadre de leur mission. Le succès de ces rencontres et la satisfaction exprimée tant du côté des intervenants que du côté de l’auditoire confirment la pertinence de ce format de réunion. Il sera étendu progressivement chaque année à tous les chercheurs associés de l’École, responsables de mission de terrain comme d’études. C’est un effort sensible de l’établissement pour structurer et fédérer la communauté des chercheurs qui travaillent dans les programmes scientifiques de l’établissement.  

 ARCHIVES

Locaux, conservation et restauration de documents

Durant le dernier trimestre 2018, le service des archives a obtenu un local supplémentaire dans le pavillon principal, permettant d’y implanter une salle de tri commune (archives manuscrites, photothèque et planothèque). L’ancienne salle a été restructurée en un espace de stockage qui accueillera les nouveaux versements d’archives manuscrites. Dans le bâtiment Prassa, le local dévolu aux estampages a été réaménagé. Une pièce a été pourvue d’étagères métalliques et d’un meuble à plans et est dédiée au fonds Gilliéron, en cours d’étude dans le cadre du programme de recherche « Archives Gilliéron » (2017-2021). Par ailleurs, des efforts ont été réalisés afin d’améliorer les conditions de conservation des documents. Six doubles meubles à plans  métalliques ont été acquis pour remplacer les anciens meubles en bois de la planothèque. De plus, du matériel de conservation préventive (chemises, pochettes en papier neutre, etc.) permettra de poursuivre le conditionnement des documents selon les normes en vigueur. Enfin, un lot de plaques de verre du fonds Gilliéron a fait l’objet d’une restauration (dépoussiérage, consolidation de la couche d’émulsion photographique, reconditionnement).

 

Versement des archives des missions au titre de l’année 2018

Grâce aux efforts des responsables de mission et aux services de l’EFA impliqués dans l’administration de la recherche, le service des archives a pu noter un accroissement notable des versements. Une cinquantaine de missions a ainsi pu verser tout ou partie de ses archives produites au cours de l’année 2018. L’ensemble des agents du service des archives est à votre disposition pour vous aider dans le processus de versement des archives, qu’elles soient récentes ou résultant d’opérations plus anciennes. N’hésitez pas à nous contacter : archives@efa.gr

 

 BIBLIOTHÈQUE

Oxford Scholarship Online – 2018-2019

Le bouquet 2018-2019 a rejoint nos collections. Il est accessible sur place à la bibliothèque ou à distance, pour les lecteurs autorisés, depuis ce lien. Une partie des titres est en attente de publication. L’ensemble de ces titres sera également accessible depuis le catalogue de la bibliothèque à partir d’avril 2019.

 

Les actualités de la bibliothèque

Retrouvez les dernières acquisitions de la bibliothèque, classées par fonds :

 PUBLICATIONS

Cette première lettre permet de revenir sur l’année écoulée et de présenter l’agenda des publications pour 2019. 17 titres ont paru en 2018 dont quatre fascicules du BCH et une coédition, Ματαρóα, 1945 : Aπó τον μúθο στην ιστορíα, avec une jeune et prometteuse maison grecque, les éditions Asini. Nous poursuivons cet élan avec plus d’une quinzaine d’ouvrages prévue cette année. Reflet du dynamisme de l’institution, l’activité éditoriale couvre la majeure partie des chantiers de l’École et voit la plupart de nos collections impliquées : Études épigraphiques, BEFAR, EAD, Études crétoises et Études thasiennes, RAFAL, MMB, Suppléments du BCH et CID. L’année 2019 verra aussi le lancement d’une nouvelle collection que nous présenterons prochainement. Notre politique de collaboration se poursuit puisque trois projets de coédition sont en cours avec Picard / Actes Sud, l’IFAO et la Société archéologique d’Athènes. Trois titres auparavant épuisés sont à nouveau disponibles. Il s’agit des Cités grecques et leurs bienfaiteurs (IVe-Ier siècle avant J.-C.) : Contribution à l’histoire des institutions de Philippe Gauthier (BCHSuppl. 12), du Mariage grec du VIe siècle av. J.-C. à l’époque d’Auguste de Anne-Marie Vérilhac et Claude Vial (BCHSuppl. 32) et enfin de Nomisma : La circulation monétaire dans le monde grec antique édité par Thomas Faucher, Marie-Christine Marcellesi et Olivier Picard (BCHSuppl. 53). L’activité numérique de l’institution n’est pas en reste. Si la mise en ligne du BCH avait déjà été acceptée, elle s’enrichit de celle du Bulletin des activités archéologiques et de trois collections : BEFAR, MMB et Suppléments du BCH. Nous attendons la livraison des plateformes ce premier semestre. 14 titres sont d’ores et déjà encodés et donc prêts à être publiés online. Comme annoncée dans la lettre du mois de novembre, la refonte de notre catalogue sous ONIX (jusqu’en 1971) est terminée ; il sera mis en ligne sur notre site ce premier trimestre. Nos diffuseurs mais également tous ceux qui utilisent ce standard pourront récupérer et utiliser les données d’un ouvrage ou du catalogue dans sa totalité. Nous ne saurions, enfin, conclure sans réitérer notre appel à contributions. Tous ceux qui ont récemment déposé un texte pour publication dans le BCH ont pu constater l’accélération de la procédure d’acceptation, et la parution rapide des fascicules. N’hésitez donc pas à nous soumettre vos articles qui seront édités sur papier et en ligne.  

Nouvelles publications (décembre 2018)

Bulletin de Correspondance Hellénique Volume 142.1 (2018)  

Études Thasiennes XXV La sculpture de Thasos Corpus des reliefs, II, Reliefs à thème héroïque par B. Holtzmann

Les héros – ces mortels dont les Grecs perpétuaient par un culte la personnalité exceptionnelle – étaient particulièrement en honneur à Thasos : on y célébrait tous les ans la fête, inconnue par ailleurs, des Hèroxénia. Cela explique le grand nombre de reliefs à sujet héroïque qu’on a découverts à Thasos depuis le milieu du XIXe siècle. Le présent volume en rassemble plus de deux cents, inégalement répartis entre deux thèmes : le cavalier et surtout le banqueteur, tous deux d’origine aristocratique. Mieux que dans toute autre cité, on peut suivre à Thasos l’évolution de ces thèmes pendant huit siècles. Jusqu’à l’époque hellénistique, ces reliefs sont votifs : rares et ambitieux, ils sont l’œuvre de bons sculpteurs. Le grand relief à banquet d’Istanbul est un des chefs d’œuvre du genre, probablement issu du même milieu artistique que le peintre Polygnote qui, au même moment, donne ses lettres de noblesse à la peinture murale. Depuis la fin du IVe siècle, la banalisation de l’héroïsation, progressivement étendue au commun des mortels, fait passer ces reliefs du votif au funéraire, au prix de remaniements dans leur morphologie et leur composition. Pour le cavalier, le succès tardif du chasseur de sanglier est lié à l’essor, en Grèce du Nord et dans les Balkans, du culte d’Hèrôn/s, dieu thrace facilement assimilé au héros grec. Quant au banquet, dépouillé de ses accessoires, ce n’est plus qu’un tableau de famille, ressassé par des ateliers d’art funéraire au savoir-faire limité.

Bulletin de Correspondance Hellénique 60 Les royaumes de Chypre à l’épreuve de l’Histoire Transitions et ruptures de la fin de l’âge du Bronze au début de l’époque hellénistique sous la direction d’A. Cannavò et L. Thély

Dans le cadre du renouveau que connaissent les études sur Chypre à l’âge du Fer, ce volume apporte une réflexion sur le thème des continuités, ruptures et changements qui accompagnent l’histoire des royaumes chypriotes du Ier millénaire avant notre ère. On y examine les évolutions politiques, en insistant sur le passage d’un mode de gouvernement à un autre ; les transitions culturelles, avec la création de la koinè pan-chypriote d’époque géométrique, la naissance des styles régionaux ou encore l’impact de l’hellénisme ; les modifications ou la continuité des structures économiques, avec les dynamiques d’exploitation du territoire et leurs conséquences sur l’évolution des limites territoriales des royaumes chypriotes. Sans nier ou diminuer la radicalité et l’importance de certains phénomènes ou événements – de l’hellénisation de l’île à sa conquête par les Lagides, en passant par l’enracinement de la présence phénicienne à l’époque archaïque et la grandissante influence athénienne pendant l’époque classique –, on en réévalue l’impact à la lumière d’autres facteurs essentiels, parfois moins visibles et plus difficiles à saisir en raison du biais de la documentation disponible. La perspective « chyprocentrique » paraît ainsi celle qui permet le mieux de refonder, sur de nouvelles bases méthodologiques et théoriques, l’analyse de l’histoire et des caractéristiques constitutives des royaumes chypriotes. Archéologues, épigraphistes, numismates, historiens, céramologues, spécialistes de tout horizon scientifique apportent ainsi leur regard, soit par l’étude de cas ciblés, dont plusieurs découvertes récentes, soit en dégageant des caractéristiques communes à l’ensemble des royaumes.

Mondes Modernes et Balkaniques 13 Cent ans après La mémoire de la Première Guerre mondiale sous la direction d’E. Lemonidou

Il y a cent ans prenait fin la Première Guerre mondiale. Ses commémorations nous permettent de reconsidérer dans son ensemble et dans ses spécificités les formes de la mémoire du conflit. Mais peut-on parler d’une mémoire ? Il existe en réalité une pluralité de mémoires qui varient selon les origines familiale et sociale, mais qui restent largement nationale et hétérogène d’un pays à un autre. L’objet de cette publication est de cartographier l’évolution dans le temps, jusqu’à aujourd’hui, des mémoires de la Première Guerre mondiale en Europe, à travers les textes d’éminents historiens. Trop souvent négligée, la péninsule des Balkans est ici particulièrement étudiée à côté des grandes puissances traditionnelles européennes. Compte tenu de leurs histoires respectives, certains pays ont vu la mémoire de la Grande Guerre avoir une forte dynamique historiographique et mémorielle quand dans d’autres elle a été relayée au second plan par d’autres événements contemporains. Ces articles consacrés aux cas nationaux coexistent avec des études novatrices consacrées aux dimensions paneuropéennes et transnationales des mémoires, courants historiographiques émergents qui ouvrent une perspective différente

Coédition avec les éditions Asini Ματαρóα, 1945 Από τον μύθο στην ιστορία sous la direction de N. Manitakis et S. Jollivet

Navire militaire affrété par l’Institut français d’Athènes en décembre 1945, le Mataroa a permis à plus d’une centaine de jeunes grecs de quitter la Grèce et de rejoindre Paris. Quittant un pays en ruine, profondément affaibli par la guerre et au seuil de la guerre civile, ceux-ci ont ainsi pu être accueillis en France, y mener leurs études et carrière dans des domaines aussi variés que la philosophie, la sculpture, l’architecture, la musique, etc. Longtemps passé sous silence, ce voyage constitue sans conteste l’un des événements les plus marquants de l’histoire franco-grecque de l’après-guerre.   Cet ouvrage publié en grec, dont nous livrons ci-dessous le résumé, regroupe une dizaine de contributions. Il est commercialisé par les éditions Asini

Πολλοί από τους Έλληνες που ταξίδεψαν τον Δεκέμβριο του ’45 στο Παρίσι δεν έγιναν γνωστοί με το έργο τους ή τη δράση τους, και για κάποιους γνωρίζουμε ελάχιστα. Αλλά ήταν αρκετοί εκείνοι που διέπρεψαν στη Γαλλία, στην Ελλάδα και σε όλο τον κόσμο, αλλάζοντας με τα έργα τους την πορεία της σκέψης, των γραμμάτων, των τεχνών και των επιστημών. Μετά από καιρό, με τη Μεταπολίτευση, όταν επέστρεψαν και οι τελευταίοι που δίσταζαν τα προηγούμενα χρόνια, καλλιεργήθηκε ένας μύθος: εκείνος μιας γενιάς που ταξίδεψε με ένα εξίσου μυθικό και λίγο εξωτικό πλοίο, το Ματαρόα, σε έναν κόσμο δημιουργίας και αναγέννησης των ιδεών. Αυτός ο μύθος εξακολουθεί να συναρπάζει, όπως φαίνεται μέσα από τα σχετικά βιβλία και τις εκθέσεις που βασίζονται στην αφηγηματική ροή, τις αναμνήσεις και τα συναισθήματα. Έχουν όμως κλείσει 70 χρόνια από τον πλου του Ματαρόα και ήρθε ο καιρός να δώσουμε στην αφήγηση αυτή μια κριτική και ιστορική διάσταση, που θα πλουτίσει τις μαρτυρίες με τεκμήρια και ερμηνευτικές προσεγγίσεις. Στο βιβλίο αυτό θα βρει κανείς, μεταξύ άλλων, μελέτες για τους φιλοσόφους, τους αρχιτέκτονες, τους νομικούς, τους γλύπτες και τις συγγραφείς του Ματαρόα, που διέπρεψαν με τα έργα τους τα επόμενα χρόνια, καθώς και πολύτιμο αρχειακό υλικό για το ταξίδι και τους επιβάτες του.  

 PORTRAITS

Les nouvelles recrues

Nikolaos KOKKOMELIS

Docteur en littérature et civilisation françaises (Paris IV, 2015) Nikolaos Kokkomelis a été recruté en février 2018 comme chercheur contractuel dans le cadre du projet BAT – Bibliotheca Academica Translationum (EFA – Fondation Onassis). Actuellement enseignant adjoint à l’université Ionienne, à Corfou, il mènera un travail de recherche sur la diffusion de l’érudition classique dans la Grèce des XVIIIe et XIXe siècles.  

 

Les départs

Quentin DE GRANDMAISON

Quentin Allard de Grandmaison est arrivé en juin 2018 pour effectuer un volontariat international en tant qu’ingénieur développeur Web SIG. Après huit mois passés à l’EFA où il a travaillé à la livraison d’une nouvelle plateforme de consultation de données de système d’information géographique et au développement d’une interface de gestion de web SIG, il a souhaité poursuivre sa carrière vers de nouveaux horizons. Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa vie professionnelle.  

 

 

Eléni ROUSSI

Eleni Roussi a rejoint l’École en janvier 2018 dans le cadre d’un remplacement de congé longue durée. Recrutée en  qualité de chargée d’accueil et de gestion administrative, elle arrive au terme de sa mission le 15 février 2019 après plus d’un an passé à l’EFA. Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa carrière.  

 

 

DANS LES COULISSES DE L’EFA

Pot des membres 2018

Les personnels du siège de l’EFA se sont rassemblés le 15 novembre 2018 autour du traditionnel pot des membres, une occasion pour tous de rencontrer les nouveaux membres, de découvrir plus en détail leurs projets scientifiques, mais aussi leurs talents culinaires.

 

L’EFA sous la neige

Cette année, la Grèce connaît un hiver froid et pluvieux et, le 08 janvier, la neige était au rendez-vous dans le centre d’Athènes, nous offrant ainsi une vision peu habituelle de l’École.

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Pita de l’EFA 2019

Le directeur et les personnels de l’École française d’Athènes se sont tous réunis le 25 janvier 2018 pour couper la traditionnelle Pita en compagnie de leurs invités de la semaine : les chefs de mission participant à la réunion d’information des 25 et 26 janvier.

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 RESEFE

Réunion de travail des communicants ResEFE à Athènes

La réunion de travail 2019 des chargés de communication du réseau s’est tenue à l’EFA les 07 et 08 février. Les communicants, réunis pour la première fois au grand complet -représentant ainsi chacune des Écoles, mais aussi le service commun du réseau-, se sont penchés pendant deux jours sur des questions de communication et de valorisation des Écoles et du réseau.