
« Par arrêté du 23 octobre courant, j’ai nommé membres de ladite École, MM. Martha, Haussoullier et Beaudouin. Vous recevrez prochainement une ampliation de cet arrêté. Ces messieurs ont reçu avis directement de leur nomination, ils ont été en même temps invités à faire sans retard leur préparatifs de manière à pouvoir partir aussitôt que je leur aurai transmis les passeports gratuits que j’ai demandés pour eux à M. le Ministre des Affaires étrangères. »
Επιστολή του Υπουργού Δημόσιας Εκπαίδευσης και Καλών Τεχνών προς τον Διευθυντή της Γαλλικής Σχολής Αθηνών, 23 Οκτωβρίου 1876 / EFA 4 ADM 5
«Με διάταγμα της 23ης του τρέχοντος Οκτωβρίου, διόρισα ως μέλη της εν λόγω Σχολής, τους κ.κ. Martha, Haussoullier και Beaudouin. Σύντομα θα λάβετε ένα αντίγραφο αυτού του διατάγματος. Αυτοί οι κύριοι έχουν λάβει απευθείας ειδοποίηση για τον διορισμό τους, κλήθηκαν παράλληλα να προχωρήσουν χωρίς καθυστέρηση στις προετοιμασίες τους, ώστε να μπορέσουν να φύγουν μόλις τους παραδώσω τα δωρεάν διαβατήρια που ζήτησα γι΄αυτούς από τον κύριο Υπουργό των Εξωτερικών.»


Michel Sève, ancien membre (1975-1979). Souvenirs de 1975.
« Le concours comportait une manière d’écrit, la présentation d’un mémoire d’archéologie, d’épigraphie ou d’histoire (à l’époque, il ne pouvait s’agir que du mémoire de maîtrise ; je ne me rappelle pas qu’aucun de mes camarades ou concurrents ait présenté autre chose) ; il fallait en fournir un exemplaire plusieurs semaines avant l’oral proprement dit, pour qu’il puisse circuler entre les membres du jury. Le concours se tenait, depuis peu, au mois de juin ; antérieurement, c’était en octobre. Il comportait alors cinq épreuves, presque toutes techniques : l’épigraphie dont se chargeait Louis Robert qui présidait le jury ; l’architecture, domaine de Roland Martin ; la sculpture, pour Pierre Demargne ; Pierre Devambez s’occupait de la céramique, et Robert Flacelière de l’improvisée de grec (ancien, il va de soi), suivie d’une interrogation d’histoire en rapport avec le texte. Le directeur Pierre Amandry complétait le jury et intervenait sur beaucoup de sujets, mais surtout la sculpture (il m’en a présenté une qui allait paraître dans la Chronique et était encore inédite). Tous étaient membres de l’Institut, sauf Roland Martin qui devait le devenir cette même année. L’oral se déroulait sur deux jours, au Collège de France, et les choses étaient artisanales : l’inscription était copiée de sa main par Louis Robert, de même que le texte grec proposé par Robert Flacelière ; ce dernier avait commis une faute de copie qu’il est venu corriger pendant mon temps de préparation, mais je m’en étais aperçu et l’avais rectifiée, ce dont il s’était presque étonné (et vexé ?). Pierre Devambez interrogeait sur des tessons empruntés à François Villard qu’il faisait circuler, Roland Martin, plus moderne, apportait un tirage des photos du sujet pour chacun. Le cadre avait tout pour impressionner : la salle où il se passait était toute en longueur, avec une immense table de bois ; le jury était en rang d’oignons d‘un côté, le candidat de l’autre. Louis Robert tenait à ce que la porte reste ouverte, au motif que le concours était public. Ce n’était pas un vain mot. Quand je suis passé en céramique, un jeune auditeur était entré, et Louis Robert l’a fait remarquer à tous : « Devambez, fais passer les tessons à notre auditeur, qu’il les voie lui aussi ». Sans cela, je n’en aurais rien su. »